Mercredi 10 avril, Tcheliabinsk.
Ce matin, le type de la réception à l'hôtel m'a harponné. Il voulait me parler du lac Smolino (celui qui est à la sortie de la ville). Il semblait fondamental à ses yeux que j'y fasse au moins un saut avant de quitter Tcheliabinsk.
Very splendid ! Go to see ! Go to see ! – il a appuyé vigoureusement de l'index sur un plan ! Et puis, dans la marge du plan, il a griffonné des les indications nécessaires pour s'y rendre. Il a dessiné une croix : Here ! Very goog point of view.
Il m'a tendu le plan : Trust me. It's for you. Go to see.
Je ne devais pas rendre la voiture avant le début d'après-midi alors j'ai décidé de lui faire confiance.
Circulation fluide. Je ne me suis pas perdu. Je me suis retrouvé au bord du lac en dix minutes à peine.
Et puis voilà.
J'ai regardé autour de moi. Longtemps. Sans trop comprendre – sans trop comprendre où était l'extraordinaire du lieu.
Je me suis demandé ce que j'allais raconter si je recroisais le type de l'hôtel. Je me suis demandé à quel point j'allais accepter de me montrer impressionné.
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