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lundi 14 novembre 2016

Seul au bord de l’eau - Saint-Quentin



1835e jour - Promenade le long des rives de la Somme. Le plus fou, c’est que le centre ville, celui de Saint-Quentin, soit à cinq minutes à peine et la gare plus près encore (il arrive régulièrement que les chants des oiseaux se confondent avec les crissements d’un train de passage).

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jeudi 20 novembre 2014

Souvenirs de la salle Paringault


1442e jour - D’autres salles que le Palace ont connu des déchaînements de violence. C’est le cas de la salle Paringault. On est en 1981 et le groupe revient sur ses terres – cela fait près d’un an qu’ils n’ont pas joué à Saint-Quentin. Et s’il revient, c’est auréolé d’un début de renommée nationale (il y a eu les radios, chez Maneval sur Europe 1 ou des articles dans Rock & Folk ; bientôt viendront les passages télé).
Il existe quelques photos de la soirée. Elles montrent un public jeune et en apparence bon enfant mais l’ambiance, en réalité, est électrique. Alors que les premiers groupes passent, des bouteilles sont jetées en direction de la scène, un début de rixe éclate même… Un appel au calme est lancé…
C’est enfin au tour de WC3 de jouer.
Le groupe passe en dernier – en vedette ! Son son s’est étoffé, ses compositions sont plus fluides – le public est épaté.
Mais WC3 n’a que le temps de jouer trois chansons…
Le courrier Picard, extrait :  
Les quatre de “A trois dans les WC” montèrent à leur tour sur le podium. Mais très vite les incidents se reproduisirent, beaucoup plus violents cette fois.
Plusieurs individus s’attaquèrent aux musiciens et à leur matériel. Françoise Wald qui tient les claviers dans le groupe fut violemment frappée par un jeune garçon notamment armé d’un coup de poing américain. Porteuse de nombreuses ecchymoses la jeune fille fut transportée au centre hospitalier afin d’y recevoir les soins nécessités par son état.
Voilà.
C’est ainsi, aussi, que s’écrit l’histoire d’un groupe de rock.

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mardi 11 novembre 2014

Combien sont-ils ? - Saint-Quentin



1433e jour - Combien sont-ils, aujourd’hui, parmi les habitants de Saint-Quentin, à savoir qu’ici à l’abord des années 80 est né un groupe occupé à fomenter une révolution sonore et qui aurait peut-être connu la gloire si…
C’est le genre de questions que je me pose. Oui, je me promène dans les rues de Saint-Quentin et je joue avec des si.
J’imagine le groupe finir par splitter en 95, 96, ou durer, succès (au moins d’estime) international… Mais dans le même temps je me demande : si la mort n’était pas passée par là, s’ils avaient connu le succès à grande échelle, aurais-je continué à les aimer ? Leur serais-je resté fidèle ?

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lundi 10 novembre 2014

Jeunes gens modernes - Saint-Quentin

1432e jour - J’ai parfois l’impression de déambuler au cœur d’un roman de Modiano. Des prénoms et des noms me reviennent à la mémoire surgis d’un brouillard lointain – Jeanine (ou Jeannine), Françoise, Éric, Ludo, Isaac, Wald, Comont… À ces prénoms, à ces noms, j’associe des silhouettes de jeunes gens. Ils avaient à peine vingt ans. Ils étaient beaux, incroyablement, insouciants. Ils rêvaient de fuir Saint-Quentin et ses piètres horizons. Il ne reste sans doute plus rien d’eux dans la ville.


Il faut avoir connu une jeunesse de province pour comprendre : d’énormes envies – incomprises – de créativité, de folie, d’urgence… Des soirées de fin de semaine en tous points similaires : mêmes beuveries, même shit, mêmes vannes, pareilles fins de nuits chez l’un plus que chez les autres ; parfois une embrouille, une baston, en guise de repères pour marquer le temps qui passe…
Les jeunes gens auxquels je pense, eux, ont fait péter les carcans. Ils sont partis. Ils ont connu des ailleurs. Ils se sont brûlé les ailes aussi. Ils ne sont pas tous vivants aujourd’hui.
À Saint-Quentin, ce ne sont plus que des des fantômes. J’aimerais écrire sur eux pour ne pas oublier.

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dimanche 9 novembre 2014

Une rue - Saint-Quentin



1431e jour - Prendre une rue au hasard et le temps d’une journée en faire son obsession. Tout noter de ce que l’on voit : les traces anciennes d’une publicité peinte sur un mur de brique (café hôtel restaurant d’Alsace) ; les indications lues sur enseignes et panneaux (Le Clovisse, spécialités de poissons, crustacés, grillades ; Mécanique Générale Ets J. Caron) ; les tags, les graffs ; les décorations collées sur les fenêtres ; les ombres aperçues au-delà des rideaux à l’intérieur de certaines des maisons.




Il y avait là, au numéro 1 de la rue, une usine de construction mécanique. L’usine, au début des années deux mille, a été transférée dans une zone franche au nord de la ville. Les bâtiments ont été reconvertis en parkings. Doucement, ils s’étiolent.




La rue est la rue Ledru-Rollin. Elle fait une centaine de mètres à peine. Elle croise les rue Ernest Desfossez, de la Croix Saint-Claude, de Madagascar… Elle se termine sur la (relativement) commerçante rue du Général Leclerc. Magie de la brique rouge, elle dit le nord, l’industrie anciennement prospère, la proximité avec l’Angleterre que j’aime mais qui n’est – sans doute – qu’un fantasme…

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samedi 8 novembre 2014

Un regard posé sur moi - Saint-Quentin


1430e jour - À Saint-Quentin, j’ai visité la basilique. Je ne rentre pas particulièrement souvent dans les édifices religieux mais là, pour des questions documentaires en rapport avec l’écriture d’un potentiel livre, j’en ai eu la nécessité.
J‘ai observé. J’ai pris des notes (cherchant essentiellement les traces de l’immuable).

Jeux des lumières et des ombres au travers des vitraux, j’ai eu l’impression qu’un regard était posé sur moi – pas celui de Dieu, oh ça non, mais celui d’une personne qui dans le passé était familière des lieux. Drôle de sensation… Je me suis demandé si ce regard était bienveillant. J’ai bien l’impression que seul l’avenir proche me le signifiera.

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vendredi 7 novembre 2014

Zone Europe - Saint-Quentin





1429e jour - C’était il y a un peu plus de cinquante ans. Ici comme ailleurs pour répondre à l'explosion démographique, on a eu l’idée de construire une ZUP (Zone d’Urbanisation Prioritaire). Comme ailleurs sans doute aussi, à l’époque, on a imaginé avoir pensé à tout pour rendre la vie heureuse. “Nous avons évité l’uniformité et choisi la diversité dans les formes, les alignements et les couleurs” déclarait fièrement l’architecte en charge du projet.
L’objectif était la création de plus de 3000 logements.
Depuis, le quartier a gardé son surnom de “ZUP” et a été classé en Zone Urbaine Sensible (ZUS).
La ZUP Europe est une ville à l’écart de la ville. Elle compte près de 16 000 habitants. Au fil des ans, elle a absorbé différentes vagues de rapatriés ou d’immigrés.
L’histoire est connue, elle s’est répétée un peu partout en France, à l’identique. Les havres architecturaux se sont révélés à l’usage pas si humains que ça. Quand on tape aujourd'hui “ZUP Europe” dans Google Image, on tombe souvent sur des photos avec un véhicule de police au premier plan. Trafics, squats, précarité, chômage… Rien de bien exceptionnel mais quand même… Ce n’est pas forcément le genre d’endroit où l’on rêverait d’emménager.

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