lundi 25 avril 2016

Une courte pause…

Pendant une petite semaine, je vais être loin de toute connexion internet. Reprise du trafic le lundi 2 mai. En attendant, si ça vous chante, vous pouvez toujours jeter un œil à la page de mes images préférées (je viens de la réactualiser)…

vendredi 22 avril 2016

Au cœur du dédale - Compton


1693e jour - Une ville dans la ville : un labyrinthe d’allées similaires les unes aux autres. Des centaines de box identiques, des chiffres sur les façades en guise de repères.
Au-delà des rideaux de fer, des objets, des boîtes, des valises, des cartons entassés comme autant de traces de vies passées et peut-être à venir…
À l’entrée, un panneau indique :
Boxes, Locks &
Moving Supplies
Sold Here
Cartons, serrures, matériel de déménagement vendus ici
Au cœur du dédale, les bruits de la rue ne sont plus qu’une rumeur lointaine. Pas la moindre présence humaine. Le vent souffle en rafale. Le ciel se couvre. L’orage ne devrait pas tarder à gronder. Il fait lourd mais je frissonne.

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jeudi 21 avril 2016

Plaisir d’offrir - Compton

1692e jour - Mary’s Flowers & Gift Shop - Party Supplies - Velas - Productos Naturales…







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mercredi 20 avril 2016

L’émerveillement - Compton

1691e jour - Inventaire du monde : dans une boutique de Compton, sur une même tablette, relever : des personnages de Disney (Blanche-Neige, Fée Clochette…), une Betty Boop jambes repliées, un coq ou des vierges plus ou moins emballées…

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mardi 19 avril 2016

Une silhouette - Ilha Fernando de Noronha


1690e jour - Les premiers jours, me promenant parmi les rochers, je croyais voir un homme de dos scrutant l’horizon. Depuis hier, l’homme a disparu. C’est une bouteille maintenant dont je crois deviner les contours. Du coup, je m’interroge : la forme a-t-elle changé ? ou bien les conditions de lumière ? Ou alors, plus troublant, est-ce moi qui ne suis plus le même ?…

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lundi 18 avril 2016

Un corps échoué près des rochers - Ilha Fernando de Noronha



1689e jour - À plusieurs reprises, l’homme à la caméra est passé. Il a enregistré des images d’elle, immobile, endormie.
À aucun moment, elle ne s’est réveillée.
Un jour peut-être, pleine de nostalgie, ou alors pour les montrer à des amis, elle voudra voir, dans Street View, les lieux de ses vacances, elle “plongera” sur l’île. Elle se découvrira, pleine de surprise, corps semblant sans vie échoué près des rochers.

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vendredi 15 avril 2016

Le centre du monde - Ilha Fernando de Noronha


1688e jour - La veille de mon départ, elle m’a asséné, péremptoire : “Non, mais franchement ! Sans déconner ! Qu’est-ce que tu vas foutre là-bas. Non, mais vraiment, sans déconner ! Regarde ta carte : ton île, ce n’est qu’une poussière perdue sur l’aplat de l’océan.”
Cela fait trois jours que je suis là. C’est vrai que l’île n’est pas très grande mais quand je la regarde du large par exemple, comme à l’instant alors que regagnons Vila dos Remédios après une sortie en mer, je ne peux m’empêcher de penser, aucun doute là-dessus, qu’en réalité, elle a tout pour être le centre du monde.

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jeudi 14 avril 2016

La saison des amours - Ilha Fernando de Noronha



1687e jour - Ilha Fernando de Noronha à l’automne. Des kilomètres de plages parsemés de couples – rien que des couples –, vingt-cinq, trente ans. Sans être des copies les uns des autres, ils se ressemblent.

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mercredi 13 avril 2016

Enlacés - Ilha Fernando de Noronha


1686e jour - Cela fait vingt-quatre heures à peine qu’ils se sont rencontrés et pourtant ils ont déjà envie de se dire qu’ils s’aiment. Plus tôt, il a marqué d’une croix tracée dans le sable l’endroit de leur premier baiser. Et maintenant, ils sont là, seuls sur la plage ou presque alors que le soleil décline, serrés l’un contre l’autre, enlacés. Ils aimeraient que cela ne s’arrête jamais.

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mardi 12 avril 2016

Comme un avion sans ailes - Campinas

1685e jour - À Campinas, État de Sao Paulo, j’ai eu des pensées pour Charlélie Couture et sa chanson – j’ai chantonné… Même si j’peux pas m’envoler, j’irais jusqu’au bout… pourtant tu sais j’tiens plus d’bout, aussi crevé qu’un danseur… Écoute la voix du vent qui glisse, glisse sous la porte… J’ai réalisé que j’en connaissais toutes les paroles ou presque, que je n’avais rien oublié.

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lundi 11 avril 2016

Imperceptiblement, il s’efface - San Francisco

1684e jour - Une portion de trottoir est son territoire. Un peu plus loin, il a réussi à se construire un précaire abris de fortune en cartons. Il survit.
Cela fait près de trois ans qu’il est là. À force, on s’est habitué à sa présence. C‘est un peu comme si on ne le voyait plus vraiment. Imperceptiblement, il s’efface.

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vendredi 8 avril 2016

Johnny Cash sur le mur - San Francisco

1683e jour - Elle revient de la salle de bain, elle est en train de se brosser les dents, brosse électrique. Quand elle voit la photographie sur mon écran, elle coupe le moteur, la bouche encore pleine de dentifrice, elle dit :
— C’est marrant, est-ce que tu sais qu’il y a un type, un biologiste, qui a trouvé une nouvelle espèce de tarentule du côté de la prison de Folsom et qu’il a décidé de la baptiser du nom de Johnny Cash ?
Elle pose la brosse sur le bureau, cherche son téléphone, pianote avant de rajouter tout en veillant à ne pas avaler sa salive :
— Aphonopelma johnnycashi. Ouais, Aphonopelma johnnycashi. C’est le nom qu’il lui a donné.

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jeudi 7 avril 2016

Plongée - San Francisco



1682e jour - Suite de la lecture de Un dernier verre au bar sans nom de Don Carpenter, cette fois, page 198 :
Les poètes buvaient au Vesuvio et de l'autre côté de Columbus au Twelve Adler et au Tosca, mais le seul vrai bar de poètes était le Gino and Carlo. Charlie et Jaime venaient rarement avant minuit, quand l’animation commençait tout juste. Ils avaient vu Ginsberg, Orlovsky, Whalen, Spicer, Snyder, Welch et Brautigan boire, morts de rire, et encourager Spicer qui s’acharnait à vouloir battre le flipper. Ces poètes étaient brillants, très courageux et buvaient comme des trous.

Un dernier verre au bar sans nom, Don Carpenter, édité par Jonathan Lethem, Cambourakis éditions 2016


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mercredi 6 avril 2016

Contre-plongée - Portland


1681e jour - Lecture de Un dernier verre au bar sans nom de Don Carpenter, page 74 :
SW Cable Street comptait douze maisons, chacune dotée d’une grande volée de marches qui grimpaient entre des murs de soutènement verts de moisissure et des jardins luxuriants laissés à l’abandon. Toutes les maisons en bas de la colline étaient louées à des artistes. Celles en hauteur trouvaient plus difficilement acquéreurs à cause des escaliers. Dick et Linda en choisirent une à quarante-cinq dollars par mois. Elle était la propriété d’une banque peu regardante. De toute façon, ces maisons finiraient par être démolies. C’était parfait. Ils s’installèrent au 33 Cable Street, grand salon, grande cuisine et salle à manger, deux chambres. Dick fit de la chambre qui donnait sur la rue son bureau et par beau temps, il voyait Mount Hood, à près de cent kilomètres à l’est.

Un dernier verre au bar sans nom, Don Carpenter, édité par Jonathan Lethem, Cambourakis éditions 2016


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mardi 5 avril 2016

Elles se ressemblent - Agoo


1680e jour - Elles se ressemblent incroyablement, comme deux sœurs, comme des jumelles. Mais elles n’ont aucun lien de parenté. Elles adorent être ensemble, relation fusionnelle. Elles adorent aussi le trouble que cela provoque chez les garçons. Elles voient bien que ça éveille des fantasmes. Elles s’en amusent, elles en rigolent. Elles se demandent quelle pourra être leur vie lorsqu’elles seront loin l’une de l’autre – c’est pour bientôt : l’une ira à l’université à Manille alors que l’autre, pas de goût pour les études, restera là, à aider dans l’atelier familial de couture. En attendant, elles savourent chaque instant.

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lundi 4 avril 2016

Les pensées de bord de route - Agoo

1679e jour - Ceux dont je croise la route ne serait-ce qu’une fraction de seconde, immanquablement, réveillent en moi une même question : à quoi, en cet instant, sont-ils en train de penser ? Impossible, bien sûr, d’espérer une réponse et pourtant, j’aimerais tant savoir…

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vendredi 1 avril 2016

Beauté des bords de route - du côté d’Agoo







1678e jour - Une chose est certaine : jamais je n’oublierai les cailloux peints, beaux comme des œufs de Pâques, disséminés le long des routes du côté d’Agoo, Philippines.

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