vendredi 31 août 2012

Dérive portugaise - Almada



786e jour - Imaginaient-ils pareil voyage les concepteurs de l'affiche d'hier ?

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jeudi 30 août 2012

Prendre l'avion (plutôt que le train) - Liverpool

785e jour - Lime Street Railway Station. Une des images, bizarrement, qu'il me restera de la gare, c'est celle de cette carlingue sur une affiche appelant à découvrir de nouveaux horizons.

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mercredi 29 août 2012

Lettre à Paula Hounslea - Liverpool


784e jour - C’est sur un quai de gare que j’ai fait votre connaissance. Parce que votre visage était net sur un panneau d’avis de recherche, je me suis approché. J’ai lu votre prénom et j’ai tenté de déchiffrer votre nom.
Plus tard, dans Google, j’ai tapé “Missing Paula Liverpool”.
Et je suis tombé sur vous, Paula Hounslea – sur vous et votre tragédie.


Vous avez disparu le 22 août 2009. La veille au soir, avec frère et sœurs, vous aviez fêté l’anniversaire de Moira, votre mère. C’était au Phoenix Palace, un restaurant chinois dans Merseyside.
Ensuite, vous êtes rentrée chez vous. Votre entourage n’a rien remarqué de spécial. Vous habitiez Culme Road, West Derby.
Au petit matin, il semblerait que vous soyez entrée dans la chambre de Lois, votre fille encore adolescente à l’époque, pour lui signaler que vous alliez partir quelques jours chez un ami.
Vous aviez l’habitude d’appeler vos parents plusieurs fois par jours mais à partir de cette date vous ne l’avez plus fait.
Durant dix jours, des retraits ont été opérés avec votre carte bancaire. Et puis, les retraits se sont arrêtés.
Il semblerait aussi que vous ayez réservé une chambre dans un hôtel du coin mais vous ne vous y êtes jamais présentée.
Les semaines et les mois ont commencé à s’écouler.
La police a mené son enquête. Elle n’a rien trouvé.
Des avis ont été diffusés. On vous y décrivait : femme de 37 ans à sa disparition, blanche de peau, 1,72 mètres, corpulence moyenne, cheveux mi-longs châtain clair. On indiquait également la tenue que vous étiez supposée porter lors de votre disparition : un cardigan rose par dessus un pull gris, un jean foncé et une chaîne à votre cou à laquelle était suspendue une vierge en médaillon. On supposait que vous aviez emporté avec vous trois petits sacs contenant des vêtements.


En décembre 2009, votre fille a lancé un appel déchirant dans les médias :
“I just want mum home for Christmas. It is the only Christmas present I want, that any of us want. I was the last person to see my mum. She told me she was going out to see her friend Vicky which wasn’t unusual.
I didn’t think she would disappear, there was nothing to indicate she wouldn't come back. She texted me to say that she would be staying at Vicky's and texted Vicky to say she needed to go away for a couple of days.
It has now been four months. I am living on my own in our house until she comes back. I miss her so much and want her to come back home for Christmas and New Year. It can be a new start.”
L’enquête s’est poursuivie. La police vous a un temps imaginée possiblement barmaid à Benidorm. Mais la piste s’est avérée une impasse.
Les semaines et les mois sont devenus des années.
Lois a donné naissance à une petite fille – elle s’appelle Erin et elle est née début 2012. Par la force des choses, vous êtes devenue sa grand-mère virtuelle.


En mai dernier, vos parents ont, à leur tour, lancé un vibrant appel. Ils ont promis une récompense à qui les aiderait à vous retrouver (ils étaient prêts à des sacrifices pour payer).
Mais trois jours plus tard, le 5 mai, des ossements calcinés ont été découverts par un homme qui promenait son chien en contrebas d’une voie ferrée désaffectée. C’était du côté de Fazakerley Road dans le nord de la ville.
À proximité du corps, il y avait une chaîne en or, un médaillon avec une vierge.
Vos parents, découvrant la photo du médaillon le lendemain dans le journal, ont tout de suite compris. Ils ont appelé la police.
Les légistes, après analyse de la dentition, ont confirmé : c’était bien vous qui étiez allongée dans le fossé. D’après leurs estimations, votre corps avait été placé là cet hiver seulement, sans doute en février – avant d’y être brûlé. Refusant dans un premier temps de se prononcer sur l’origine criminelle de votre décès, ils ont évoqué une mort “inexpliquée”.
Le 13 juin, rebondissement : la police, qui soupçonnait votre fille Lois et Kevin Kavanagh son petit ami d'être les auteurs du meurtre, les a placés en garde à vue.
Ils ont été libérés sous caution dès le lendemain. Mais votre maison, dans laquelle vivait Lois, a été mise sous scellées. Des investigations y ont été menées.
La police, semble-t-il, ne désespère pas de trouver bientôt qui vous a tué.
Il y a huit jours à peine, Phil McEwan, inspecteur chargé de l’enquête, a organisé une conférence de presse. Il désirait lancer un nouvel appel à témoin. Il cherche notamment toute personne qui aurait assisté à des mouvements suspects du côté de Fazakerley ces derniers mois.
Voilà. On en est là.
Enfin non, pas tout à fait.
Il faut que je vous dise, Paula : je caressais un rêve secret lorsque j’ai découvert l'avis de disparition placardé dans la gare, c’était que la diffusion de votre portrait via Dreamlands aide à vous retrouver. Je sais maintenant que cela ne se fera pas.
Sachez cependant que régulièrement je chercherai à savoir ce qui vous est arrivé – et que régulièrement aussi j’aurai des pensées pour vous.

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mardi 28 août 2012

Il tapote, il tapote - Liverpool



783e jour - Lime Street Railway Station toujours. Dans le grand hall des départs. Les yeux rivés sur son smartphone, il tapote, il tapote. Absorbé dans l'écriture de son message, il s'est coupé du monde. Il ne voit rien de ce qui se passe alentour – pas même cette caméra qui tourne autour de lui et fatalement l'expose.

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lundi 27 août 2012

Lime Street Railway Station - Liverpool


782e jour - Traîner dans une gare que l'on ne connaît pas.
Se poser sous les panneaux des départs.
Énumérer les destinations possibles.
Imaginer prendre un billet pour Scarborough, pour Manchester, Wigan ou Stalybridge. Prévoir de descendre à Huddersfield, Humphrey Park, Edge Hill ou Broad Green.
Rêver de voyages intérieurs.

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dimanche 26 août 2012

Red Stick - Baton Rouge









781e jour - Baton Rouge.
Une devise : Authentic Louisiana at every turn.
Un surnom (forcément) : Red Stick.

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samedi 25 août 2012

Des envies de fredonner - Baton Rouge


780e jourBusted flat in Baton Rouge, waitin' for a train 
And I's feelin' near as faded as my jeans 
Bobby thumbed a diesel down, just before it rained 
It rode us all the way to New Orleans.
(Me and Bobby McGee, Kris Kristofferson & Fred Foster)
  
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vendredi 24 août 2012

De l'art d'aménager l'espace urbain - Plaisir


779e jour - Plaisir donc.
Promenade dans un quartier périphérique d'une ville elle-même périphérique.
Ici, les hommes ont profité des années 80, 90, 2000 pour construire : des droites, des alignements, de sinistres symétries…

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jeudi 23 août 2012

Pour le plaisir… - Plaisir


778e jour - Wikipédia :
Le plaisir est chez l'être vivant une sensation agréable et recherchée.
Alors donc. Pourquoi ne pas reprendre avec un peu de Plaisir – Plaisir, Yvelines, un peu plus de 30 000 habitants.

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lundi 13 août 2012

Le temps des rediffusions

Suspension annuelle des voyages pour une petite dizaine de jours.  

Reprise du trafic le jeudi 23 aout.
En attendant, l'été étant propice aux rediffusions, voici une sélection de pérégrinations que vous avez peut-être, en leur temps, manquées…
Il y en a autant que de jours d'absence. Si votre dose quotidienne vous manque, il vous suffira donc, chaque jour, de piocher…

>>> MANCHESTER
Une fille dans un bus  /  Des images de Gunchester  /  Des traces de Ian Curtis  /  Une soif d'Oasis  /  Et puis, un type assis dans une friche dont je me demande encore ce qu'il fout là.

>>> SEATTLE
Une boutique de farces et attrapes  /  Des ours devant une station service  /  Des carlingues d'avions posées sur des rails  /  Et puis, Edith Macefield, courageuse octogénaire résistant aux promoteurs immobiliers.
>>> CAMPINAS
Des enseignes de clubs plus ou moins interlopes  /  Des filles qui attendent, des hommes qui passent  /  Et puis, saisissant, le cul d'une prostituée.

>>> CHARLEROI
Deux maisons de l'horreur  /  Un métro jamais terminé  /  Et puis, parce que la ville le mérite, une déclaration d'amour.


>>> TOKYO
Une nuit noire  /  Des jeux de regards  /  Elvis Presley  /  Des Houmuresu  /  Et puis, des Jidohanbaiki.


>>> SAINT-NAZAIRE
Un homme à moto  /  Le trou du fût  /  Un port en grève  /  Et puis, LE building.


>>> ARAD
Des serviettes à vendre  /  Une femme dans une vitrine  / Et puis, fascinant, un christ souffrant son martyr sur fond d'usine.

>>> INUVIK
Le cercle polaire pas loin  /  Une cabane de trappeurs  /  Un aéroport en feu  /  Et puis, InuvikPhotos, le site de Daniel Morin, journaliste détaché.

>>> DETROIT
Une gare abandonnée  /  Des maisons abandonnées  /  Des ruines, d'autres ruines  /  Et puis, quand même, parce qu'il y a de l'espoir, la merveilleuse histoire des jardins urbains.

>>> TCHERNOBYL, PRIPIAT
Une ville figée, comme sous l'effet d'un charme  /  Quelques soldats pour empêcher d'entrer  /  Un sarcophage aperçu  /  Et puis, la neige, partout, pour couvrir d'un voile la tragédie.

dimanche 12 août 2012

Toujours sur la ligne blanche - Calexico

777e jour - Lecture toujours, mais cette fois dans Feuilleton (n°4, été 2012). C'est un reportage de Richard Marosi écrit à partir de centaines de pages de retranscription de témoignages, d'écoutes téléphoniques et de rapports d'enquêtes. Il évoque le trafic de drogue – il a pour titre “Le Cartel de Sinaloa”.


Extrait :
L'une des routes principalement utilisées par le cartel de Sinaloa passe par le vétuste poste frontière de Calexico, un des préférés des trafiquants. Le poste de contrôle se situe quasiment à la frontière, et ne possède pas, contrairement aux autres, les quelques mètres nécessaires à une zone tampon, compliquant ainsi la tâche des inspecteurs chargés d'examiner les voitures entrantes. Les chiens policiers sont accablés par la chaleur, qui peut monter jusqu'à 46°C en été.


Autre extrait :
Cuevas était propriétaire d'une grande maison dans un quartier pavillonnaire de Calexico et conduisait une BMW 323, dernier modèle. Une chaîne en or pendait à son cou épais. Marié et père de deux enfants, il jouissait des privilèges attachés à la fonction de trafiquant. Il avait plusieurs maîtresses, à qui il offrait augmentation mammaire, voyages à Disneyland et séjours à San Francisco.

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samedi 11 août 2012

Improbable brasserie - Mexicali


776e jour - Lecture toujours de Terre d'Abondance, l'article évoqué hier et signé Casey Walker (Le Believer n°2, été 2012).
À propos de Mexicali :
La ville est à la fois fascinante et louche, elle m'excite autant qu'elle m'attriste. Elle abrite quelques-unes des personnes les plus déchues que j'ai eu l'occasion de voir. C'est aussi là où j'allais avec des mais, bien avant d'avoir l'âge légal de boire aux États-Unis, m'asseoir dans le plus improbable bar allemand du monde, un endroit qui s'appelle Heidelberg, et qui propose une bière brune qu'ils brassent eux-mêmes, servie par une serveuse habillée en costume fleuri bavarois.

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vendredi 10 août 2012

De l'autre côté - Calexico, Mexicali

775e jour - Lecture, un article dans Le Believer n°2, été 2012 (on ne dira jamais assez à quel point Le Believer est la plus belle revue du monde).
L'article, qui a pour titre Terre d'Abondance, est signé Casey Walker et il porte sur Imperial, le nouveau pavé (1300 pages) de William T. Vollmann (pas encore traduit en français).
Dans l'article comme dans le livre, il est question de cette zone (au sud de la Californie, au nord du Mexique) que l'humanité tente tant bien que mal, depuis deux siècles, d'arracher au désert.


Extrait :
Le calcul est à peu près le suivant : les compagnies américaines s'installent au Mexique et polluent ; les Américains de l'autre côté de la linea achètent des médicaments de contrebande et emploient des gens issus du trafic humain ; ensuite les fonctionnaires américains se croient dans leur bon droit en se plaignant de la pollution, du trafic humain et des médicaments de contrebande.


Autre extrait, c'est une des interlocutrices de Vollmann qui est citée :
Il y a plus de de pauvreté à Mexicali. Mais on a plus de libertés du côté mexicain. On peut y faire des choses qu'une personne pauvre ne peut pas faire de ce côté-ci (de la frontière). On peut acheter un lot de terres pas cher et construire sa propre maison. On peut la construire en commençant par une petite pièce. Il n'y a pas d'inspecteurs qui viendront vérifier votre permis de construire.

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jeudi 9 août 2012

De part et d'autre - Calexico, Mexicali

774e jour - À cheval sur la frontière…
À gauche, des images prises à Calexico, aux États-Unis donc ; à droite, des images prises de l'autre côté de la ligne, à Mexicali, au Mexique.


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