1154e jour - Un bon quart d’heure, j’observe cet homme, regard tourné vers l’extérieur, l’au-delà de l’espace dans lequel il est confiné. Je me reconnais dans son attente.
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Voilà. J’ai écris ce qui est appelé à devenir un livre. J’ai rendu mon manuscrit, la balle n’est plus dans mon camp. Le livre, en tant que tel, n’existe pas encore. Je ne sais ni quel sort il va connaître ni où il va me mener. En fait, c’est un peu comme si j’attendais moi-même un avion – sans en connaître la destination. Peut-être ne ferai-je qu’un saut de puce, peut-être vivrai-je un pas de géant. Je n’en sais rien. Et d’une certaine façon, même si bien sûr je préfèrerais la seconde option, je m’en fiche un peu. Je sais que je saurai trouver mon bonheur dans le voyage qui me sera proposé.
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Comme un voyageur en transit, je me perds dans la contemplation du paysage au-delà de la vitre. J’attends.Les heures s’écoulent lentement.
La seule chose que je redoute, en fait, c’est qu’à la dernière minute, le vol soit annulé.
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