samedi 25 janvier 2014

Comment détruire une ville (et son âme) - Manchester

1172e jour - J'aime à revenir sur les lieux de mes premiers forfaits (de mes premières amours). Aujourd'hui, pour voir, je suis retourné du côté de Portugal et Poland Street, là où, il y a bientôt quatre ans, j’avais observé des ouvriers sur un chantier.
Aujourd'hui, en lieu et place du chantier, se dresse un immeuble d’habitation, trois étages de béton standardisé et des barbelés, alentour, pour protéger les parkings.


La ville change – heureusement qu’elle change (rien ne serait plus mortifère qu’une ville qui n’évolue pas). mais je n’aime pas ce qu’elle est en train de devenir – ça sent l’Internationale de l’architecture (et de l’urbanisme).

Double mouvement :
- les bâtiments industriels anciens, tout de briques rouges, sont phagocytés par les holdings de la créativité (studio de design, galeries hype ou spécialistes de l’événementiel) ;
- ailleurs, après qu’on ait fait table rase, s’épand le reste du tertiaire, la banque, la finance, avec leurs lots désolants de marbres et de verre fumé mondialisé.
On voit ça ici comme on le verrait à Stuttgart, Boston ou Singapour. Le pire c’est que ceux qui sont à l’origine de pareilles initiatives se croient sans doute pionniers – seuls à avoir l’idée. Je trouve ça triste à pleurer.

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