dimanche 29 juin 2014

Le fil du rasoir - Pandulena Caves, Nashik


1327e jour - J’ai quitté les grottes, ça m’a fait un bien fou. J’ai marché ; chemin de terre étroit entre ravin et rochers.
Complexité des ressentis : il y a une heure à peine, dans les grottes, proche encore de la civilisation, j’avais peur de me perdre à tout jamais. Et maintenant, ici, loin de tout vraiment, je serais presque heureux que cela m’arrive.
Je me tiens, dès que c’est possible, à la paroi.
Je pense à tout, à rien ; à un autre chemin de montagne, entre autres, sensiblement similaire à celui-ci mais situé, lui, dans le Vercors. Le chemin menait à une crête. Nous étions deux. En début de promenade, nous nous étions tenus la main.
C’était une fin d’après-midi d’été. Le ciel, au-dessus de nous commençait à se couvrir de nuages blancs mais se percevaient déjà, sur l’horizon, les grondements tout en rebonds du tonnerre.
Elle marchait devant moi, légère. Je suivais l’avancée de ses fesses.
Soudain, elle s’est arrêtée. Elle s’est tournée pour me faire face. Elle a soulevé, dans un même mouvement, son tee-shirt et son soutien-gorge pour me montrer ses seins.
J’aurais dû, pour me montrer à la hauteur, baisser mon froque, et là, en pleine nature, me coller à elle. Mais je me suis contenté de prendre une photo (un polaroïd), un peu dans l’urgence, avant de proposer que nous nous dépêchions de repartir – je craignais l’orage qui s’annonçait.
Finalement, l’orage s’est contenté de passer au loin.
Plus tard, quand même, mais cette fois dans un lit, nous avons fait l’amour.

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