mercredi 14 novembre 2012

Garage Fromentin - Paris




862e jour - Souvent, dans le réel, je suis passé devant le garage Fromentin. Et bien sûr, n'ayant pas de voiture, il ne m'est jamais venu à l'esprit d'y entrer même si le lieu, pour moi, a quelque chose de fascinant.
Et puis, explorant (dans Street View) le quartier pour les Vases communicants de ce mois avec Anne Savelli, j'ai découvert que je pouvais y pénétrer…





C'est un peu comme si l'on m'avait laissé les clés – un dimanche par exemple, alors que les ateliers sont fermés. Plus d'une heure, j'ai arpenté les lieux.
J'ai fureté, observant dans le détail.
J'ai lu les mots sur les panneaux publicitaires (Bilan climatisation ; Forfait remplacement kit de distribution…). J'ai lu les mots imprimés ou écrits à la main sur des feuilles scotchées ou punaisées (La visite technique d'un véhicule n'exonère pas son propriétaire de l'obligation de maintenir celui-ci en bon état de marche ; AU PARADIS, les policiers sont Anglais, les garagistes sont Allemands, les cuisiniers sont Français […] EN ENFER, les policiers sont Allemands, les cuisiniers sont Anglais, les garagistes sont Français…).



Un garage peut-il être une passerelle ? C'est la question qui me vient à l'instant alors que je me dis qu'il faudrait que je décrive, pour bien faire, les bruits propres au lieu, les odeurs… Je me mets à penser à François Bon, aux mots qu'il emploie lui, fils et petit-fils de garagiste (dans Autobiographie des objets, par exemple). Il se trouve que François Bon est l'autre personne avec laquelle j'ai connu les joies des Vases communicants. Je me dis que c'est chouette, cette correspondance – il me plait finalement de penser que tout communique.

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