Stephan Zaubitzer, photographe, vient de partir au Brésil pour y poursuivre son grand inventaire des salles de cinéma remarquables. Et moi, je me suis engagé à explorer en parallèle, dans Street View, les lieux qu’il s’apprête à visiter.
Chacun de notre côté, nous posterons régulièrement nos impressions de voyage…
1455e jour - La première fois que je suis passé, le cinéma était fermé.
J'ai relevé les titres à l’affiche. J’ai été heureux, c’est bête, de découvrir qu’ici, loin du centre historique, dans l’un des films projetés, jouait un de mes voisins – cette joie un peu crétine m’a fait penser à celle que l’on éprouve quand, en voyage, on découvre une plaque d’immatriculation aux couleurs de son département (les provinciaux comprendront) ; ou alors quand dans une file d’attente, au MacDo par exemple, on entend parler sa propre langue. Bref, je ne suis resté que trois minutes aux abords du cinéma.
Plus tard, je suis revenu et le cinéma, cette fois, était ouvert mais je n’y suis pas entré pour autant. J'en ai fait le tour. Avec méthode.
Repartant, j’ai aperçu une femme qui le photographiait. Je me suis demandé si elle était du quartier ou d’ailleurs, si elle était en repérage… J’ai rêvé, l’espace d’un instant, qu’elle était là pour garder une trace des lieux de son premier baiser. J’ai tenté d’imaginer la scène, vingt ou trente ans en arrière. Parfois – bien souvent –, je me nourris de plaisirs simples.
>>> Et sinon, vous pouvez suivre ici les pérégrinations dans le réel de Stephan Zaubitzer.
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