lundi 31 mars 2014
Une prémonition - Iakoutsk
1237e jour - Un des premiers textes que je me suis targué d’écrire à la sortie de l’adolescence racontait l’histoire d’un type qui tombe, dans un vide-grenier, sur une sorte de petite lunette (de la taille d’un stylo). Plus qu’une lunette, en fait, c’était une visionneuse : il n’y avait qu’un seul paysage à contempler : la vue photographique d’un intérieur, un bureau au premier plan, une fenêtre ouverte au-delà du bureau sur un paysage urbain. Très vite, le récit devenait la description minutieuse de ce que l’on voyait dans l’image. Et très vite, aussi, on s’apercevait que cette description embrassait la scène d’avant-plan, bien sûr, mais aussi l’au-delà de la fenêtre avec un incroyable luxe de détails pouvant aller, par exemple, jusqu’à la description d’une série de boutons sur la veste d’un passant dans le lointain de l’image.
En fait, cette description était un peu comme un fil de laine que l’on tire. Et la pelote, dans le cas de mon image, était le globe terrestre lui-même dans toute son immensité.
Je pense à ce texte oublié (en reste-il seulement une trace écrite ?) alors que je viens de me projeter dans les rues de Iakoutsk, fin fond de la Sibérie. Je réalise, c’est vertigineux, que ce texte, à sa façon, était une prémonition de ce qui allait, plus de vingt ans plus tard, m’arriver avec l’aventure de ce blog.
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dimanche 30 mars 2014
Aveuglant amour - Braddock
1236e jour - L’homme dit : Cela a duré tout un été, toutes les après-midi. On se tenait sur le perron, chacun de notre côté de la rue.
Nous restions là, l’un en face de l’autre d’une certaine façon. Je l’observais. J’avais bien l’impression qu’elle en faisait tout autant. Putain, elle restait tournée vers moi, comme ça. Et elle ne cillait pas… J’étais nouveau dans le quartier. Je ne connaissais personne. Je ne savais rien d’elle si ce n’est que je la trouvais attirante.
J’aurais aimé la rejoindre. Mais je suis timide, c'est sûr. Et puis, il y avait comme une frontière entre nous, je le voyais bien, difficile à expliquer…
J’attendais, je crois, qu’elle se manifeste, qu’elle esquisse ne serait-ce qu’un geste. Combien de fois me suis-je imaginé l’enlever ? Combien de fois l’ai-je imaginée me chuchoter des mots doux ?
J’ai honte mais la vérité c’est que je n’ai rien remarqué. Ce n’est qu’au bout d’une quarantaine de jours alors que je passais devant chez elle que je l’ai aperçue qui descendait les trois marches qui mènent à la rue. Je me suis figé. C’est stupide mais pendant une fraction de seconde je me suis dit : Tiens, c’est bizarre, elle manque d’assurance. C’est alors que j’ai aperçu sa canne blanche.
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Nous restions là, l’un en face de l’autre d’une certaine façon. Je l’observais. J’avais bien l’impression qu’elle en faisait tout autant. Putain, elle restait tournée vers moi, comme ça. Et elle ne cillait pas… J’étais nouveau dans le quartier. Je ne connaissais personne. Je ne savais rien d’elle si ce n’est que je la trouvais attirante.
J’aurais aimé la rejoindre. Mais je suis timide, c'est sûr. Et puis, il y avait comme une frontière entre nous, je le voyais bien, difficile à expliquer…
J’attendais, je crois, qu’elle se manifeste, qu’elle esquisse ne serait-ce qu’un geste. Combien de fois me suis-je imaginé l’enlever ? Combien de fois l’ai-je imaginée me chuchoter des mots doux ?
J’ai honte mais la vérité c’est que je n’ai rien remarqué. Ce n’est qu’au bout d’une quarantaine de jours alors que je passais devant chez elle que je l’ai aperçue qui descendait les trois marches qui mènent à la rue. Je me suis figé. C’est stupide mais pendant une fraction de seconde je me suis dit : Tiens, c’est bizarre, elle manque d’assurance. C’est alors que j’ai aperçu sa canne blanche.
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samedi 29 mars 2014
L’homme au rotofil - Braddock
1235e jour - Quand on déambule des heures durant dans une ville on éprouve forcément une joie certes un peu crétine mais profonde quand on surprend le même homme en deux points éloignés (une première fois au sud, une seconde au nord-ouest) en train de s’adonner aux joies de la manipulation d’un rotofil.
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vendredi 28 mars 2014
Zone morte - Braddock
1234e jour - J’aime qu’un caisson lumineux, à contre-jour, puisse n’être qu’un rectangle obscur raccordé au monde par un semblant de perf’ et deux chaînes. J’aime qu’il matérialise une sorte de trou dans la matrice, un gouffre, une zone morte.
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jeudi 27 mars 2014
In/Ex - Braddock
1233e jour - J’aime être à cheval entre deux mondes. J’aime me positionner sur la frontière, par exemple, entre un intérieur et un extérieur.
À Paris, j’aime, quand je descends dans le métro, cet instant précis où je suis encore en partie dehors, où j’aperçois la rue – le sol est alors juste à hauteur d’yeux – mais où mon corps est en partie déjà enfoncé dans les entrailles de la ville.
Zhen Choo Chinese Restaurant, au nord de Braddock.
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À Paris, j’aime, quand je descends dans le métro, cet instant précis où je suis encore en partie dehors, où j’aperçois la rue – le sol est alors juste à hauteur d’yeux – mais où mon corps est en partie déjà enfoncé dans les entrailles de la ville.
Zhen Choo Chinese Restaurant, au nord de Braddock.
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mercredi 26 mars 2014
J'aime les inversions d’échelles - Braddock
1232e jour - J'aime les inversions d’échelles. J'aime que des passants, l’espace d’un instant, puissent sembler être des géants en regard de maisons miniatures posées à l’avant-plan sur une aire de jeux pour enfants.
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mardi 25 mars 2014
Deux corps qui se désaimantent - Braddock
1231e jour - Il m’est arrivé d’être cet homme qui tend une main maladroite, pas assez pleine de conviction. Il m’est arrivé de regarder une femme s’éloigner et d’être tenté de la suivre pour finalement ne pas le faire.
C’était dans des rues parisiennes pour l’essentiel mais les postures des corps devaient être à peu près similaires.
Ça n’a jamais été de véritables drames. Juste des moments tristes en grande partie parce qu’ils rappelaient que tout a une fin.
Je pense à cela les observant – deux corps qui se désaimantent. J’aimerais, c’est bête, qu’il se passe un truc, je ne sais pas, qu’ils esquissent un pas de danse ou qu’elle se retourne, qu’ils se mettent à rire aux éclats. Je le désire. Mais je ne suis pas dupe, je sais cela impossible.
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lundi 24 mars 2014
L’Amérique invincible - Braddock
1230e jour - Ils ont dû être quelques-uns à se reconnaître dans ce géant capable de tordre des barres d’acier – ou à reconnaître leur usine, leur ville ou mieux encore leur pays, l’Amérique grande et forte, invincible.
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dimanche 23 mars 2014
Retrait de l’industrie - Braddock
1229e jour - C’est une histoire connue. À Braddock, elle est peut-être juste un peu plus saisissante qu’ailleurs.
Il suffit parfois d’énoncer un chiffre pour comprendre. À Braddock, le chiffre ça pourrait être celui du nombre des habitants : plus de 20 000 il y a encore trente ans (la sidérurgie était encore vaillante à l’époque), moins de 2 000 aujourd'hui.
À partir d’un tel constat, il est facile d’imaginer le paysage : les planches en lieu et place des portes et fenêtres, les murs qui finissent par s’écrouler, la nature qui imperceptiblement cherche à reprendre ses droits.
Chômage, refuges dans l’alcool ou la drogue, manque, insécurité, délabrements… Et puis, parce que c’est toujours plus complexe qu’un simple effacement : des gens dignes, des gens qui se battent pour leur emploi et leur ville. Ils sont d’ici, fondamentalement. Ils veulent y croire.
À ma façon, je viens de Braddock. Mes grands-parents, mes oncles, mes tantes vivaient en Lorraine du côté de Moyeuvre-Grande. Les hommes travaillaient à l’extraction des minerais. Ils ont pleuré quand les mines ont fermé.
Il m’a fallu du temps pour comprendre, pour comprendre l’amour d’un métier qui pourtant vous tue, pour comprendre les solidarités, l’esprit de famille qui pouvait régner entre italiens d’origine ou polonais.
Je pense à tout cela en me promenant dans ce coin sinistré de Pennsylvanie. Je reconnais les paysages.
Voilà. Sinon, Braddock est le sujet d’un film documentaire actuellement dans les salles : Braddock America de Jean-Loïc Portron et Gabriella Kessler. Je ne l’ai pas encore vu mais quelque chose me dit que je peux vous conseiller d’y aller…
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samedi 22 mars 2014
Chacun son monde - Bogota
1228e jour - Le trajet promet d’être long (des embouteillages). Bercé par les vibrations du moteur, il s’est endormi. Peut-être rêve-t-il. Peut-être est-il totalement ailleurs… Peut-être même s’imagine-t-il quelque part en France, dans le onzième arrondissement de Paris par exemple – dans un appartement au fond d’une cour arborée, des enfants jouent dans la pièce à côté et lui, face à un écran, il s’imagine voyager dans un autre monde…
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vendredi 21 mars 2014
À en perdre la tête - Bogota
1227e jour - Cette peinture murale, je l’ai cherchée durant des heures. Je savais juste qu’elle était sur les hauteurs de la ville ; je ne connaissais ni nom de rue ni quartier.
J’ai marché jusqu’à l’épuisement. À chaque croisement ou presque, dans un espagnol approximatif, mimant pour me faire comprendre, je demandais si on la connaissait.
Si je voulais tant la trouver, c’est à cause de Julia. Parce que je savais qu’avant de s’installer en France, elle avait vécu là, juste en face – les fenêtres de sa chambre donnaient sur l’espèce de Charlie à la tête coupée. Elle m’avait raconté ça – une confidence parmi d’autres – au cœur d’une nuit parisienne alors que nous étions allongés enlacés. Je ne sais pas pourquoi ce détail en particulier m’avait marqué.
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J’ai marché jusqu’à l’épuisement. À chaque croisement ou presque, dans un espagnol approximatif, mimant pour me faire comprendre, je demandais si on la connaissait.
Si je voulais tant la trouver, c’est à cause de Julia. Parce que je savais qu’avant de s’installer en France, elle avait vécu là, juste en face – les fenêtres de sa chambre donnaient sur l’espèce de Charlie à la tête coupée. Elle m’avait raconté ça – une confidence parmi d’autres – au cœur d’une nuit parisienne alors que nous étions allongés enlacés. Je ne sais pas pourquoi ce détail en particulier m’avait marqué.
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Quand elle a su que j’allais faire ce voyage en Colombie, elle m’a demandé, amusée, de lui rapporter un souvenir : elle était curieuse de voir ce que pouvait être un souvenir de Bogota pour moi qui étais français. J’ai sur le champ pensé à la peinture murale, à la description qu’elle m’en avait faite. J’allais en prendre une photo ! Une façon comme une autre, me semblait-il, de lui dire quelque chose…/////// Si vous avez aimé ce post, peut-être apprécierez-vous celui-ci.
jeudi 20 mars 2014
L’énigme - Bogota
1226e jour - La femme sort de la boutique – SantaFe Suite, tenues courtes et flashy visiblement pour les filles qui travaillent dans le coin. Elle est pieds nus. Elle court, semble-t-il, vers l’homme sur la moto. Lui-même, du reste, paraît tourné vers elle.
Mais une seconde plus tard, il est passé. En fait, s’il avait la tête tournée c’était juste pour voir s’il pouvait s’engager sur l’avenue.
La moto, maintenant l’a doublée. Elle court toujours. Elle fixe, de toute évidence, un point dans l’espace sur sa gauche.
La femme a déjà disparu à tout jamais. Et avec elle le mystère de sa course aux pieds nus.
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Mais une seconde plus tard, il est passé. En fait, s’il avait la tête tournée c’était juste pour voir s’il pouvait s’engager sur l’avenue.
La moto, maintenant l’a doublée. Elle court toujours. Elle fixe, de toute évidence, un point dans l’espace sur sa gauche.
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L’instant d’après, alors que moi aussi je continue d’avancer, un immeuble en premier plan me cache la suite de la scène. Je n’ai pas la possibilité de faire demi-tour, de revenir en arrière.La femme a déjà disparu à tout jamais. Et avec elle le mystère de sa course aux pieds nus.
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mercredi 19 mars 2014
Attendre l’orage des fins d’après-midi - Bogota
1225e jour - Plusieurs jours durant attendre, presque dans l’impatience.
Le ciel qui vire, l’air qui change.
Les fenêtres sont ouvertes en grand.
Dans la boutique, en-dessous, une radio tonitruante, son saturé – des voix d’hommes, de femmes exaltés.
Bientôt – du moins, je l’espère –, il y aura le premier éclair, de premières grosses gouttes éparses qui feront penser, une fois qu’elles auront touché le sol sec, à des cerises éclatées.
Suivront les grands fracas, le déluge. La radio, en bas, maintenant couverte par le rideau de pluie, ne sera plus qu’un son lointain entrecoupé de grésillements.
L’eau soufflée par d’intermittentes rafales mouillera le linoleum de la chambre.
Je me tournerai alors vers le lit, vers ta silhouette endormie.
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Le ciel qui vire, l’air qui change.
Les fenêtres sont ouvertes en grand.
Dans la boutique, en-dessous, une radio tonitruante, son saturé – des voix d’hommes, de femmes exaltés.
Bientôt – du moins, je l’espère –, il y aura le premier éclair, de premières grosses gouttes éparses qui feront penser, une fois qu’elles auront touché le sol sec, à des cerises éclatées.
Suivront les grands fracas, le déluge. La radio, en bas, maintenant couverte par le rideau de pluie, ne sera plus qu’un son lointain entrecoupé de grésillements.
L’eau soufflée par d’intermittentes rafales mouillera le linoleum de la chambre.
Je me tournerai alors vers le lit, vers ta silhouette endormie.
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mardi 18 mars 2014
Les rêves d’un vigile - Bogota
1224e jour - La première fois qu’ils se sont parlés c’est alors qu’un potentiel client cherchait à la violenter. Lui, il était venu à la rescousse. Il avait sorti son flingue. L’autre, en face, n’était pas armé.
Jamais ils n’ont couché ensemble. Jamais. Il aimerait bien… Pour le remercier, la première fois, elle aurait pu lui proposer un dédommagement en nature – il l’a espéré – mais elle ne l’a pas fait.
Parfois, il se dit qu’il pourrait sortir une poignée de billets, une fois son service terminé, et lui proposer de monter. Mais, putain, il a l’impression qu’avec elle, maintenant qu’il la connait, jamais il ne pourra oser.
Parfois, il se dit aussi qu’il faudrait lui proposer de tout plaquer. De faire un casse et avec le pognon de se barrer. De vivre une vie d’amour.
Peut-être qu’elle accepterait.
Il rêve à ça quand il monte la garde devant la banque, quand il est seul, quand elle, dans le mystère d’une chambre sordide, elle ferme les yeux ou observe le détail des fissures du plafond alors qu’un gros porc essaye tant bien que mal de la baiser.
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Régulièrement, ils échangent ; ils parlent de tout et de rien, de leurs patelins d’origine par exemple – il est de Cali ; elle vient de Bucaramanga dans le nord du pays.Jamais ils n’ont couché ensemble. Jamais. Il aimerait bien… Pour le remercier, la première fois, elle aurait pu lui proposer un dédommagement en nature – il l’a espéré – mais elle ne l’a pas fait.
Parfois, il se dit qu’il pourrait sortir une poignée de billets, une fois son service terminé, et lui proposer de monter. Mais, putain, il a l’impression qu’avec elle, maintenant qu’il la connait, jamais il ne pourra oser.
Parfois, il se dit aussi qu’il faudrait lui proposer de tout plaquer. De faire un casse et avec le pognon de se barrer. De vivre une vie d’amour.
Peut-être qu’elle accepterait.
Il rêve à ça quand il monte la garde devant la banque, quand il est seul, quand elle, dans le mystère d’une chambre sordide, elle ferme les yeux ou observe le détail des fissures du plafond alors qu’un gros porc essaye tant bien que mal de la baiser.
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lundi 17 mars 2014
La tristesse des filles de joie - Bogota
1223e jour - Histoire sans paroles…
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dimanche 16 mars 2014
Éclatants éclats
1222e jour - Des nouvelles d’Éclats d’Amérique, le livre. Son volume est impressionnant (496 pages). Graphiquement, je le trouve épatant. Je suis, plus que jamais, incroyablement fier de faire partie de la famille Inculte.
PETITE SURPRISE
J’offrirai une photo signée à tout visiteur qui viendra acheter un exemplaire au Salon du Livre de Paris (21 au 24 mars, Porte de Versailles).
À l’occasion de ce Salon, je dédicace les Éclats d’Amérique le dimanche 23 dans l’après-midi (à partir de 15 h 30) sur le stand des éditions Inculte (en C63). Ce sera une première ! Et peut-être l’occasion, pour moi, de vous rencontrer, vous, fidèles lecteurs de Dreamlands qui êtes le véritable moteur de ce blog. Alors donc, je vous attends !
Éclats d’Amérique sera le 26 mars en librairie.
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PETITE SURPRISE
J’offrirai une photo signée à tout visiteur qui viendra acheter un exemplaire au Salon du Livre de Paris (21 au 24 mars, Porte de Versailles).
À l’occasion de ce Salon, je dédicace les Éclats d’Amérique le dimanche 23 dans l’après-midi (à partir de 15 h 30) sur le stand des éditions Inculte (en C63). Ce sera une première ! Et peut-être l’occasion, pour moi, de vous rencontrer, vous, fidèles lecteurs de Dreamlands qui êtes le véritable moteur de ce blog. Alors donc, je vous attends !
Éclats d’Amérique sera le 26 mars en librairie.
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samedi 15 mars 2014
Des images qui défilent - Carthagène
1221e jour - Nuit. Je ne dors pas. Du vent. Régulièrement une palme frôle les volets – à la façon d’un animal qui chercherait à rentrer.
Des images de la journée, par dizaines, qui défilent et se répètent, comptine entêtante : une fille au parapluie, des deux roues, des façades. Et des mots aussi : Peluqueria, Aguila…
Une phrase en guise de ponctuation : Demain, je serai ailleurs.
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