839e jour - C'est sur les premiers contreforts pas très loin du port.
Le Filou de Montpellier !
On a envie d'imaginer un établissement ancestral – un contrebandier, au XVIIe, au XIIIe, qui se retire des affaires, qui monte une gargotte sous le nom qu'on lui connait dans le milieu.
L'enseigne traverse les siècles…
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On imagine une fréquentation mi-interlope, mi-bourgeoise encanaillée. Et des tas d'histoires de butins, de recèles. Et des relations qui sentent le souffre. Et des prostituées qui gravitent dans les parages…
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Mais bon, la réalité est toute autre. L'établissement a été ouvert en 1998 par un héraultais décidé à suivre ses beaux-parents de retour au pays. Le héraultais s'appelle Philippe Grandgeorge (c'est lui le “filou” de l'enseigne). Et si j'en crois un article trouvé sur le net : Le Cerro Concepcion Allegre, l’un des principaux sites touristiques de la ville, manque alors cruellement de restaurants. Détenteur d’un CAP boucher charcutier, le Français rachète un minuscule snack et sa licence d’alcool pour “5000francs en liquide”. “Il y avait huit tables, le menu était à un prix ridicule pour conserver la clientèle locale. Je proposais en majorité des plats simples chiliens et uniquement deux recettes françaises - la quiche lorraine et le bœuf bourguignon - par manque de produits”.
Depuis, l'affaire a, semble-t-il, prospéré. Touristes et chiliens font la queue pour déjeuner ici et le restaurant a même l'honneur d'être référencé dans les guides.
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