Une rue/route rectiligne qui traverse la ville d’est en ouest. Une fin de journée orageuse. Il a déjà plu, semble-t-il, plus tôt dans l’après-midi (des flaques par endroits, de la gadoue).
Des enseignes, nombreuses. On se croirait plongé dans des images de Stephen Shore.
Des stations services, des garages, des concessionnaires. Des entrepôts de meubles d’occasion, des vendeurs d’alcool ou de ferronnerie…
Un panneau publicitaire sur le bas-côté, sur lequel, surprise, le slogan n’est martelé qu’en espagnol.
Un homme vêtu d’un imper noir, figé le long d’un mur, énigmatique.
Et puis un micro-sapin de noël synthétique derrière une vitre poussiéreuse. La maison semble abandonnée – c’est au 3355 de l’avenue. Et le sapin a quelque chose de hautement improbable sous pareilles latitudes.