Les silences de la semaine - Paris

3538e jour - Après avoir fini une semaine sur des silences, en commencer une nouvelle sans faire plus de bruit, en se promenant simplement sur les toits de l’Opéra de Paris…

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Les silences de la semaine - Comté de Yunlin

3537e jour - Loin du tumulte, se promener sur un chemin au cœur de l’île de Taïwan…

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Se saisir du temps qui passe - Hualien

3536e jour - Hualien, sur la côte est de Taïwan. La première image date de 2011, la seconde de 2017. En six ans, une partie de la chaussée s’est effondrée, le sable a gagné sur le bitume. La route, au loin, semble s’effacer. Et bien sûr je me demande : aujourd’hui, alors que huit nouvelles années se sont écoulées, à quoi ressemblent les lieux ?

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Davis is innocent - Londres

3535e jour - Un jour, on tombe sur une photo noir et blanc datant de 1986. On est saisi par une inscription sur un mur – DAVIS IS INNOCENT OK – alors, bien sûr, on va voir dans Street View à quoi ressemblent les lieux aujourd’hui, pour découvrir que les mots sont encore en partie là, près de quarante ans plus tard.

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Le Davis dont il est question est George Davis, braqueur, injustement condamné à 20 ans de prison en mars 1975 pour un vol à main armée dans les bureaux du London Electricity Board. Dans cette histoire, il est question d’échantillons de sang retrouvés sur les lieux du forfait mais ne correspondant ni à Davis ni à un de ses présumés complices. Il est question d’un mouvement de soutien initié par Rose, sa femme, et par ses proches. Il est question d’un trou creusé en signe de protestation au milieu d’un terrain de cricket à la veille d’un test-match entre l’Angleterre et l’Australie (Rose a ensuite envoyé une lettre d’excuses aux capitaines des deux équipes ; Ian Chappell, le capitaine australien, lui a répondu “Je suis vraiment désolé pour votre mari”). Il est question de graffitis “Libérez George Davis”, “Justice pour George Davis”, “George Davis est innocent” disséminés sur des dizaines de murs et de ponts à Londres et sur les autoroutes desservant la ville.
Roger Daltrey, du groupe The Who, est monté sur scène avec un t-shirt arborant l’inscription “Davis Is Innocent”. “George Davis is Innocent” est un des titres du premier album de Sham 69, sorti en 1978. Davis est également mentionné dans la chanson “Friends of Mine” de Duran Duran.

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La campagne de protestation a porté ses fruits. Roy Jenkins, ministre de l’intérieur, a fini par accorder une grâce royale à Davis. Mais deux ans plus tard, ce dernier s’est retrouvé de nouveau en prison, cette fois pour un crime qu'il avait réellement commis, une tentative de cambriolage d'une banque dans le nord de Londres. Il a été emprisonné pendant 11 ans. Rose ne lui a pas pardonné. Elle ne lui a plus jamais parlé et a exigé qu’il n’assiste pas à ses funérailles.

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George Davis a 84 ans. Il vit à Muswell Hill, dans le nord de Londres, il s’est remarié avec la fille d'un officier de police et est arrière-grand-père. Sa petite-fille est titulaire d'une maîtrise en criminologie et un de ses arrière-petit-fils étudie pour devenir avocat.

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Géantes - Venice Beach

3534e jour - C’est bête mais je dois reconnaître une affection certaine pour les records inutiles. Alors, bien sûr, quand je suis tombé sur cette paire de jumelles géante à Venice Beach, je n’ai pu m’empêcher de me réjouir.
Les bâtiments, conçus par Frank Gehry abritent le quartier général de Google. La sculpture des Jumelles Géantes, qui marque l’entrée du parking, est l’œuvre des artistes Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen.

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Cinématographique - Livermore

3533e jour - À force de voyager, j’ai fini par en accumuler des hommes en train de pisser mais celui que je viens de surprendre, sur une route de montagne de la San Antonio Valley, est sans conteste le plus cinématographique.

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Au Petit Paris - Saint-Dizier

3532e jour - Pour une fois, je vais vous inviter à aller voir ailleurs. En l’occurrence, sur le site de la ville de Saint-Dizier qui regorge de plein d’informations ici, ou encore ici ou là, vous permettant de découvrir Marcel Dhièvre et son œuvre remarquable d’art brut !

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Sept vues de la tour Miko - Saint-Dizier

3531e jour - Elle tient lieu de monument, de point d’appel dans la ville : la tour Miko, haute de 30,6 mètres. Elle a été construite dans les années 30, dessinée par l’architecte rémois Demay. À sa création, elle a été érigée au cœur d’un complexe industriel, celui de la brasserie de Fort Carré. Quand la brasserie a fermé, en 1955, elle a été rachetée par les crèmes glacées Ortiz-Miko – le nom MIKO a remplacé FORT CARRÉ sur la façade.
Finalement, les usines Miko se sont installées ailleurs, à la périphérie de la ville. L’essentiel des bâtiments autour de la tour a été détruit. La tour, elle-même, a été un temps à l’abandon, avant d’être associée, en 2005, à un cinéma construit en lieu et place des usines.

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Paysage français - Saint-Dizier

3530e jour - Se promener avec un but : faire ici des images qu’il serait possible de faire ailleurs, à Moulins ou Laval (ce sont des exemples parmi d’autres). Chercher les traces d’une identité française “moyenne”. Et trouver dans tout ça – paradoxalement ? – une forme de beauté.

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Le garçon en chaussettes - Saint-Dizier

3529e jour - C’est incroyable comme il m’émeut, le garçon en chaussettes de la rue Jules-Guesde de Saint-Dizier – dans sa manière de se tenir ; avec son tee-shirt trop ample ; avec son seau bleu qu’il finit par laisser tomber. Je ne sais rien de lui. Il n’empêche. Je suis ému par ce que je devine être sa façon d’être au monde.

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