3355e jour - Elle s’appele Paulette Landrieux, elle a 83 ans et souffre de la
maladie d’Alzheimer. Un jour de novembre 2020, elle disparait. Un
hélicoptère équipé de caméras thermiques, des chiens spécialisés
dans la recherche des corps ou des drones sont alors mobilisés. Mais
les recherches sont infructueuses. Paulette Landrieux est
introuvable. Le plus probable, pense-t-on, est qu’elle est tombée
dans la Meuse qui coule en contrebas.
Deux ans plus tard, avant de clore l’affaire, les enquêteurs
décident de réaliser d’ultimes investigations. Ils se disent
qu’il faudrait reprendre l’enquête depuis le début. Ils
décident de réexaminer la configuration des lieux grâce à Google
Street View. Et là – montée d’adrénaline ! –, ils
aperçoivent Paulette Landrieux sur les images enregistrées par la
Google Car et prises, incroyable hasard, au moment même de sa disparition. Sur ces images, Paulette
Landrieux sort de chez elle alors que son mari, à l’arrière de
leur maison est en train d’étendre le linge. Elle traverse la rue,
et s’engage dans un escalier qui mène au jardin des voisins.
La découverte
permet à la police de cibler, cette fois, une zone précise. Trente
personnes sont mobilisées et très vite on retrouve le corps sur un
talus au fond d’une parcelle accolée au jardin des voisins. Des
débroussailleuses ont été nécessaires pour atteindre la dépouille
ensevelie sous les herbes. Le décès de la vieille femme serait la
conséquence d’une chute ou d’un malaise.
Et on se retrouve à
regarder ces images, et on réalise que se sont les traces des
derniers instants d’une femme : elle traverse une rue
comme elle l’a fait des dizaines de milliers de fois dans sa vie,
alors que son mari, qui ne se doute de rien, étend, plein
d’application, du linge… Et c’est incroyablement émouvant.
/////// Si vous avez aimé ce post, peut-être apprécierez-vous celui-ci