mardi 31 janvier 2017
Gary vue du ciel
1887e jour - Envoyé par François Bon à Gary, Indiana, pour visiter – dans Street View – les aciéries, j’ai failli d’une certaine façon à ma mission : j’ai eu beau chercher, à aucun moment, je n’ai trouvé la faille pour y pénétrer. Je ne les ai aperçues que de loin…
J’allais m’avouer vaincu quand, survolant la ville en repartant, j’ai aperçu, émerveillé, les usines. Tout heureux, j’ai shooté. Pour François.
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lundi 30 janvier 2017
Les villes de sable sont appelées à s’effacer - Gary
1886e jour - Wikipédia :
Gary se trouve à l'extrémité sud de ce qui était autrefois le lit du lac Chicago (préhistoire). La plus grande partie du sol de la ville est presque du sable pur. Une grande quantité du sable de la région fut utilisée pour fabriquer du verre.
Et plus loin :
La ville a été fondée en 1906 par la compagnie United States Steel Corp., qui y établit le siège de sa nouvelle implantation. La ville prit le nom du président de U.S. Steel, Elbert H. Gary.
La richesse de Gary a fluctué comme l'a fait l'industrie des aciéries. Dans les années 1960, à l'instar d'autres centres urbains américains, Gary est entrée dans une spirale de déclin, notamment à la suite de la délocalisation ou de la fermeture de ses aciéries.
Parmi les villes américaines de 100 000 habitants et plus, Gary avait le plus fort pourcentage de résidents afro-américains.
[…] Aujourd'hui, la ville de Gary fait face à de nombreuses difficultés : chômage, problèmes économiques importants, taux de criminalité très élevé.
Question : à quoi ressembleront ces lieux dans dix, vingt ou trente ans…
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vendredi 27 janvier 2017
C’est ce soir ! - Paris
1885e jour - Ce soir, ici – à la galerie Indice 50, 7 rue Henri Chevreau dans le 20e arrondissement de Paris – aura lieu le premier épisode d'At.ti.tu.des, une série de pop-up expositions qui a pour but d'explorer les notions de séduction et surveillance. Ce premier épisode sera dédié aux réseaux sociaux. Et je suis l’un des trois auteurs/artistes invités par Stéphanie Vidal, commissaire de cette belle aventure. Les deux autres intervenants seront Jimmy Beauquesne et fred Pailler.
Fred Pailler, sociologue, viendra raconter comment les données récupérées par les sites de rencontres ou de pornographie (tubes/sexcams) structurent et sexualisent l'expérience de navigation et conditionne les possibilités de connexion entre les personnes.
Quant à moi, je viendrai présenter la façon dont je conçois mes narrations à partir des traces laissées sur les surfaces du web et j’évoquerai, en particulier, une histoire dans l'histoire liée à une série de posts publiés ici il y a déjà près d’un an…
Je suis sûr que la confrontation de nos différents points de vue sera des plus effervescentes.
At.ti.tu.des, épisode 1 - aujourd’hui, 19:30 - 21:30 - Galerie Indice 50, 7, rue Henri Chevreau, 75020 Paris
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Jimmy Beauquesne exposera une série intitulée « Garderners ». Pour ce
travail, il s'empare de photos d'inconnus qu'il reçoit sur «Grindr». Il
les redessine en les sortant des cadres ; d'abord celui de
l'application leur conférant la réalité du papier, ensuite celle
du décor puisqu'il les installe dans un environnement romantisé.
L'envoi des photographies aux destinataires provoque des réactions
variées mais toujours intenses. Fred Pailler, sociologue, viendra raconter comment les données récupérées par les sites de rencontres ou de pornographie (tubes/sexcams) structurent et sexualisent l'expérience de navigation et conditionne les possibilités de connexion entre les personnes.
Quant à moi, je viendrai présenter la façon dont je conçois mes narrations à partir des traces laissées sur les surfaces du web et j’évoquerai, en particulier, une histoire dans l'histoire liée à une série de posts publiés ici il y a déjà près d’un an…
Je suis sûr que la confrontation de nos différents points de vue sera des plus effervescentes.
At.ti.tu.des, épisode 1 - aujourd’hui, 19:30 - 21:30 - Galerie Indice 50, 7, rue Henri Chevreau, 75020 Paris
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jeudi 26 janvier 2017
J’aime… - Gary
1884e jour - J’aime centrer ; j’aime qu’un bâtiment dessine un cadre dans le cadre ; j’aime qu’un container ne soit visible qu’à travers une percée. J’aime quand j’ai l’impression de faire vraiment des images.
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mercredi 25 janvier 2017
Portraits - Gary
1883e jour - Les visages dans Street View sont sensés être floutés. La plupart du temps, j’arrive à m’en contenter, à me dire que c’est plutôt pas mal, que, de toute façon, ça libère un espace pour l’imaginaire. Mais quand même, au quotidien, c’est frustrant. Alors quand les traits des personnes sont nets (notamment dans les panoramiques "promotionnels" des entreprises ou des boutiques), je me réjouis – je prends ça comme une victoire ; sur le champ, je capture.
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mardi 24 janvier 2017
Tolle ondulée - Gary
1882e jour - Zoomer, s’approcher au plus près de la matière des choses. Jusqu’à faire de ces dernières des abstractions.
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lundi 23 janvier 2017
Injonctions - Calumet City
1881e jour - Au moins, ici, les messages sont clairs…
(Wes’s Service, Inc, Calumet City à la périphérie de Gary, Indiana)
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vendredi 20 janvier 2017
Your Ad on this Bench - Gary
1880e jour - Un jour, peut-être (je l’espère), je serai suffisamment riche pour acheter une publicité sur un de ces bancs… Je m’engage alors à ce que ce soit pour vanter le riche catalogue du Tiers Livre !
(mais peut-être qu’à ce moment-là, le Tiers Livre sera à ce point prospère qu’il n’aura plus vraiment besoin de ça).
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jeudi 19 janvier 2017
43e homicide de l’année - Gary
1879e jour - C’était un 13 octobre. Celui de 2013. Il était 2 h 20 du matin sur le parking du Blue Room, un bar/boîte situé sur la 16th Avenue. Le gars venait de se prendre la tête avec un des videurs. Il n’était pas très net. Sans doute était-il méchamment chargé. Il a pris le volant de la Pontiac Grand Prix qu’il avait emprunté à sa sœur. Il a foncé sur un des clients qui était là, dehors. Le client a sorti son arme – en état de légitime défense selon les lois américaines. Il a tiré. Et voilà. C’est ainsi qu’a été recensé le 43e mort par homicide de l’année à Gary : Jerome Williams, 35 ans qui vivait jusque-là au 2600 Harrison Street, quelques rues plus au sud.
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Sinon, si l’on en croit la page Facebook du club, le Blue Room est un endroit où les clients – de toute évidence exclusivement blacks – semblent bien s’amuser./////// Si vous avez aimé ce post, peut-être apprécierez-vous celui-ci
mercredi 18 janvier 2017
2300 Jackson Street - Gary
1878e jour - On peut venir à Gary en pèlerinage, et déposer des fleurs ou laisser, en guise d’hommage, une peluche ou un message – ils sont quelques uns à le faire car c’est là, au 2300 Jackson Street, que Michael Jackson est né, c’est là qu’il a vécu les premières années de sa vie dans une modeste maison située à l’angle de la 23e Avenue qui depuis peu a été rebaptisée Jackson Family Boulevard.
Depuis le premier passage de la Google Car (en août 2008, dix mois avant la mort
de M. J.), la maison a été rénovée et une grille installée qui n’avait évidemment aucune raison d’être à l’origine ; quand les Jaskson n’étaient encore que des enfants parmi d’autres. C’est la seule maison du quartier, cela va sans dire, à être ainsi (ridiculement) protégée.
Derrière la maison,se trouve le terrain de sport de la Roosevelt Highschool que les Jackson n’ont pas fréquentée mais où ils ont gagné leur premier concours. Ils n’étaient pas encore les Jackson Five ; ils se faisaient appeler les Jackson Brothers.
Moonwalk, l’autobiographie de Michael Jackson :
"On a gagné le concours de la ville, quand j’avais huit ans, avec notre version d’une chanson des Temptations qui s’appelait "My Girl". Le spectacle avait lieu tout près de chez nous, à Roosevelt High. Les gens sont restés collés à leur siège en l’entendant. Jermaine jouait de la basse comme un fou, et Tito était magnifique à la guitare, sans parler de nos chorus à cinq voix et de mon duo avec Jermaine, tandis que Marlon et Jackie faisaient tourner la chanson comme des pros. Quand on s’est tous passé le trophée de main en main, c’était du délire. Pendant notre trajet de retour, on l’a posé sur le siège avant de la voiture, comme un bébé. Papa nous complimentait : "Quand vous vous donnez à fond comme vous l’avez fait ce soir, ils ne peuvent pas NE PAS vous donner le prix."
Le plus étonnant peut-être dans toute cette histoire c’est que c’est le deuxième hommage à Michael Jackson sur lequel je tombe depuis que j’ai entrepris ce voyage. Le premier, c’était à Detroit, devant le siège de la Motown.
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mardi 17 janvier 2017
Welcome to Gary
1877e jour - Si je suis venu à Gary c’est à cause de François Bon qui dans un message, il y a quelques jours, m’a demandé : tu n'es jamais entré dans les aciéries de
Gary (USA) ? (un beau plan hodasavien serait de repérer tous les grands portails ArcelorMittal!).
Il m’a donné l’envie d’aller voir. J’ai décidé de commencer par traîner en ville. Pour les aciéries, on verrait plus tard…
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lundi 16 janvier 2017
Union Station - Gary, Indiana
1876e jour - Fut un temps, on pouvait espérer arriver à Gary par le train. Aujourd’hui, la gare n’est plus ; n’est plus qu’un tas de gravas et de métal plié.
Il arrive encore qu’on entende des convois passer mais ce sont des trains de marchandise. Ils ne s’arrêtent pas ; ils sont de moins en moins nombreux de toute façon. Les aciéries qu’ils desservent sont elles aussi mal en point.
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Il arrive encore qu’on entende des convois passer mais ce sont des trains de marchandise. Ils ne s’arrêtent pas ; ils sont de moins en moins nombreux de toute façon. Les aciéries qu’ils desservent sont elles aussi mal en point.
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