mardi 31 août 2010
Dans l’ombre de la cabine - Newark (3)
Une silhouette au volant, un profil que l’on devine massif. On aimerait croire qu’il s’agit là de l’un des hommes de main de Tony Soprano – ou, mieux encore, de Tony Soprano lui-même, obligé, suite à une défection, d’enfiler le bleu de chauffe. Une livraison urgente à honorer : alcool de contrebande, cartons de cigarettes, quartiers de viande ou vêtements contrefaits et voilà qu’il se retrouve à conduire un camion… On trouve pareilles situations dans quelques-uns des épisodes de la série.
lundi 30 août 2010
Magie de Streetview - Newark (2)
Une zone de casses automobiles à la périphérie de Newark, New Jersey. Il vient sans doute de pleuvoir (des flaques, nombreuses, hors-champ, sur la chaussée défoncée).
Un capot relevé, des gars qui rafistolent – ou peut-être prélèvent-ils des pièces.
Trois molosses derrière une grille pour parfaire le tableau.
On se dit que dans la réalité, ce n’est pas le genre d’endroit où l’on s’arrêterait pour prendre une photo.
dimanche 29 août 2010
En marge - Historypin, un regard vers le passé
Historypin est un site créé par We Are What We Do avec l’aide de Google et qui a pour but, semble-t-il, de relier les générations en compilant/épinglant sur Google Earth et StreetView des photos anciennes (souvent des cartes postales mais pas que) ou des anecdotes racontant des histoires passées.
Chacun peut très facilement ajouter ses propres images ou textes. Il y a déjà plus de 15000 documents archivés et peut-être y en aura-t-il bientôt bien plus si le buzz autour du site se propage – comme on peut le supposer – à travers l’ensemble du web.
Historypin.com
samedi 28 août 2010
Des chiens à travers le monde
Via Pier Santi Mattarella,
Cinisi, près de l'aéroport de Palerme (Italie)
Via Fondo Orsa,
Cinisi près de l'aéroport de Palerme (Italie)
Chamberlain St / Harvey St,
Derry (Irlande du Nord)
Rue Auguste Simon,
Maison-Alfort (France)
Raz y Guzman,
Veracruz (Mexique)
Cervantes y Padilla,
Veracruz (Mexique)
374 Woodstock Rd,
Belfast (Irlande du Nord)
vendredi 27 août 2010
Comme dans une nouvelle de Buzzati - Palerme (4)
Un ciel plombé. Il a plu. Il tombe quelques gouttes encore parfois. La chaussée est trempée (détrempée) – et le goudron n’en paraît que plus noir, comme dessiné au feutre. La végétation tout autour est devenue phosphorescente.
C’est à proximité de l’aéroport de Palerme que l’on se trouve – et l’aéroport est situé entre campagne et bord de mer, loin, relativement, de la ville.
Il est rare dans StreetView de tomber sur lumière aussi belle. On imagine volontiers le tonnerre qui rebondit dans le lointain – et la fraîcheur relative de l’air.
Une ligne droite en bord des pistes, longue. Et puis une esplanade – un cul-de-sac, pense-t-on, avant de découvrir que non : il y a une voie de terre, en fait, sur la gauche, un chemin, où l’enregistrement des images, étonnamment, se poursuit.
Au volant d’une voiture, peut-être hésiterait-on à suivre la piste – peur de s’embourber, peur de ne savoir où cela mène. Mais là on avance, heureux de cette liberté offerte.
Le chemin finit par devenir une rue à peu près goudronnée. On croise des portails au-delà desquels, sans doute, des gens vivent. On croise de vieilles bâtisses abandonnées. Et des containers à ordures, des chantiers.
On poursuit sa route. On réalise soudain que l’on n’a, jusque-là, pas croisé le moindre humain. Juste des chiens – à de multiples reprises. À croire qu’ils ont profité de l’orage pour prendre possession des lieux – cela fait penser à une nouvelle possible pour Dino Buzzati.
C’est à proximité de l’aéroport de Palerme que l’on se trouve – et l’aéroport est situé entre campagne et bord de mer, loin, relativement, de la ville.
Il est rare dans StreetView de tomber sur lumière aussi belle. On imagine volontiers le tonnerre qui rebondit dans le lointain – et la fraîcheur relative de l’air.
Une ligne droite en bord des pistes, longue. Et puis une esplanade – un cul-de-sac, pense-t-on, avant de découvrir que non : il y a une voie de terre, en fait, sur la gauche, un chemin, où l’enregistrement des images, étonnamment, se poursuit.
Au volant d’une voiture, peut-être hésiterait-on à suivre la piste – peur de s’embourber, peur de ne savoir où cela mène. Mais là on avance, heureux de cette liberté offerte.
Le chemin finit par devenir une rue à peu près goudronnée. On croise des portails au-delà desquels, sans doute, des gens vivent. On croise de vieilles bâtisses abandonnées. Et des containers à ordures, des chantiers.
On poursuit sa route. On réalise soudain que l’on n’a, jusque-là, pas croisé le moindre humain. Juste des chiens – à de multiples reprises. À croire qu’ils ont profité de l’orage pour prendre possession des lieux – cela fait penser à une nouvelle possible pour Dino Buzzati.
jeudi 26 août 2010
Carpets direct - Belfast (2)
Belfast. Un autre “mural” dans Woodstock Road, un carré qui se détache ; un ravissement.
La force des couleurs – la simplicité de celles-ci : du bleu, du rouge, du jaune ; et du blanc, du noir.
Le côté suranné des polices de caractères utilisées.
Et puis ce mot de “Carpets” si charmant pour moi qui ne suis pas à proprement parler bilingue.
mercredi 25 août 2010
Rock Star du foot – Belfast
“J’ai dépensé 90% de mon argent en alcool et en femmes. Le reste, je l’ai gâché”.
George Best. Ailier gauche, dribbleur, insolent, génial. Joueur de Manchester pour l’essentiel. Enfant de Belfast.
Photo prise dans Woodstock Road.
mardi 24 août 2010
¡ Feliz Navidad ! - Veracruz (5)
Souvent l’on ne peut dire grand chose de l’époque de l’année ou de l’heure du jour où les images ont été enregistrées. Les tenues vestimentaires ou l’état de la végétation peuvent être des indices pour peu qu’on connaisse le cour potentiel des saisons dans les endroits que l’on visite.
La hauteur du soleil dans le ciel peut avoir valeur d’information.
Des rideaux baissés sur les commerces peuvent laisser supposer que les images ont été prises soit un jour férié soit avant l’ouverture (ou après la fermeture) des boutiques.
Ou encore, autre indice : à l’heure de la mondialisation, les affiches des films sur les panneaux publicitaires suffisent parfois à indiquer une saison.
Mais la découverte, ces derniers temps, qui m’a le plus ravi, c’est dans la zone portuaire de Veracruz que je l’ai faite.
C’est une guirlande rouge suspendue à l’extérieur d’un bâtiment qui a d’abord retenu mon attention. Je me suis demandé si l’on fêtait Noël au Mexique. Et corollairement si l’on était, du coup, à proximité de la fête ou bien, autre hypothèse, si la guirlande n’était qu’un vestige oublié, par exemple, au plein cœur de l’été.
Plus loin, j’ai relevé sur une autre façade la présence de décorations susceptibles d’être liées aux fêtes de fin d’année. Mais bon, difficile sur la base de ces seuls éléments d’avoir des certitudes.
Alors j’ai entrepris un nouveau tour de quartier. J’ai guetté de plus bel.
Et j’ai découvert, présence touchante dans pareil quartier (une zone industrielle) : dans la pénombre du hall de l’hôtel Bayona, identifiable – et sans doute est-ce là que réside toute la magie de la trouvaille – uniquement grâce aux guirlandes lumineuses qui l’habillaient, la silhouette d’un sapin.
La hauteur du soleil dans le ciel peut avoir valeur d’information.
Des rideaux baissés sur les commerces peuvent laisser supposer que les images ont été prises soit un jour férié soit avant l’ouverture (ou après la fermeture) des boutiques.
Ou encore, autre indice : à l’heure de la mondialisation, les affiches des films sur les panneaux publicitaires suffisent parfois à indiquer une saison.
Mais la découverte, ces derniers temps, qui m’a le plus ravi, c’est dans la zone portuaire de Veracruz que je l’ai faite.
C’est une guirlande rouge suspendue à l’extérieur d’un bâtiment qui a d’abord retenu mon attention. Je me suis demandé si l’on fêtait Noël au Mexique. Et corollairement si l’on était, du coup, à proximité de la fête ou bien, autre hypothèse, si la guirlande n’était qu’un vestige oublié, par exemple, au plein cœur de l’été.
Plus loin, j’ai relevé sur une autre façade la présence de décorations susceptibles d’être liées aux fêtes de fin d’année. Mais bon, difficile sur la base de ces seuls éléments d’avoir des certitudes.
Alors j’ai entrepris un nouveau tour de quartier. J’ai guetté de plus bel.
Et j’ai découvert, présence touchante dans pareil quartier (une zone industrielle) : dans la pénombre du hall de l’hôtel Bayona, identifiable – et sans doute est-ce là que réside toute la magie de la trouvaille – uniquement grâce aux guirlandes lumineuses qui l’habillaient, la silhouette d’un sapin.
lundi 23 août 2010
Une idée des vacances - Isla Mujeres
Un alignement de quads à proximité de ce que l’on devine être un club de vacances. Hors-champ, des oisifs en shorts et en tongs, peau rosée ou écrevisse – des vacanciers américains ou allemands est-on tenté de supposer.
C’est sur Isla Mujeres, une îles au large de Cancun, Mexique, qui vit – triste fatalité ?! – essentiellement du tourisme.
L’île est, paraît-il, appréciée des amateurs de plongée pour ses récifs coralliens.
lundi 16 août 2010
Petite pause
Suspension exceptionnelle du trafic pour une semaine. Reprise des pérégrinations virtuelles le 23 août.
dimanche 15 août 2010
En marge - un poème de Richard Brautigan
En voiture sur l'autoroute
entre Tokyo et Osaka
Je regarde par la vitre
à 100 kilomètres à l’heure
(62 miles)
et j’aperçois entre les rizières
un homme à bicyclette, qui roule
avec d’infinies précautions sur un
étroit sentier.
En quelques secondes, le voilà disparu.
Il ne reste plus que son souvenir, maintenant.
Il vient d’être transformé
en impression à l’encre
d’un souvenir à 100 kilomètres à l’heure.
Extrait de Journal japonais, Richard Brautigan, L’incertain 1992, pour la traduction française.
entre Tokyo et Osaka
Je regarde par la vitre
à 100 kilomètres à l’heure
(62 miles)
et j’aperçois entre les rizières
un homme à bicyclette, qui roule
avec d’infinies précautions sur un
étroit sentier.
En quelques secondes, le voilà disparu.
Il ne reste plus que son souvenir, maintenant.
Il vient d’être transformé
en impression à l’encre
d’un souvenir à 100 kilomètres à l’heure.
Extrait de Journal japonais, Richard Brautigan, L’incertain 1992, pour la traduction française.
samedi 14 août 2010
vendredi 13 août 2010
Une simple enseigne - Hollywood
Au départ, elles étaient destinées à promouvoir un programme immobilier. Les lettres, hautes de 14 m, étaient équipées d’ampoules pour briller dans la nuit.
La pose fut achevée en juillet 1923. Et ce n’est pas “Hollywood” qu’indiquait l’enseigne mais “Hollywoodland”.
L’installation n’était prévue pour durer qu’un an et demi…
Dans les années 30, elles furent laissées à l’abandon. Puis, tout doucement, on s’y attacha.
En 1949, la Chambre de commerce intervint pour retirer les 4 dernières lettres (“land”) et fit réparer les autres. Les ampoules, pour des questions budgétaires furent retirées.
Les lettres, au fil du temps, se dégradèrent au point qu’il devint nécessaire de les remplacer. La décision fut prise en 1978. On lança une souscription nationale parrainée par des stars du rock. Alice Cooper finança le dernier “O”. Hugh Hefner, patron de Playboy, quant à lui, paya pour le “Y”.
Les nouvelles lettres, apprend-on se documentant, sont faites en acier australien. Elles ont connu une opération de maintenance en 2005.
En 2008, elles ont failli disparaître, menacées par l’expansion immobilière. Une nouvelle souscription a alors été lancée et 12,5 millions de dollars ont été collectés. On peut aujourd’hui les considérer comme sauvées. Pour l’anecdote, parmi les gros donateurs lors de cette dernière souscription, on compte Steven Spielberg, Tom Hanks ou Hugh Hefner (encore lui !).
La pose fut achevée en juillet 1923. Et ce n’est pas “Hollywood” qu’indiquait l’enseigne mais “Hollywoodland”.
L’installation n’était prévue pour durer qu’un an et demi…
Dans les années 30, elles furent laissées à l’abandon. Puis, tout doucement, on s’y attacha.
En 1949, la Chambre de commerce intervint pour retirer les 4 dernières lettres (“land”) et fit réparer les autres. Les ampoules, pour des questions budgétaires furent retirées.
Les lettres, au fil du temps, se dégradèrent au point qu’il devint nécessaire de les remplacer. La décision fut prise en 1978. On lança une souscription nationale parrainée par des stars du rock. Alice Cooper finança le dernier “O”. Hugh Hefner, patron de Playboy, quant à lui, paya pour le “Y”.
Les nouvelles lettres, apprend-on se documentant, sont faites en acier australien. Elles ont connu une opération de maintenance en 2005.
En 2008, elles ont failli disparaître, menacées par l’expansion immobilière. Une nouvelle souscription a alors été lancée et 12,5 millions de dollars ont été collectés. On peut aujourd’hui les considérer comme sauvées. Pour l’anecdote, parmi les gros donateurs lors de cette dernière souscription, on compte Steven Spielberg, Tom Hanks ou Hugh Hefner (encore lui !).
jeudi 12 août 2010
La table rouge - Ulvik
Sur les rives du Hardangerfjord à proximité d’Ulvik dans le comté de Hordaland en Norvège.
On ne vantera jamais assez le goût des nordiques pour la couleur quand il s’agit d’architecture ou de décoration d’extérieur.
mercredi 11 août 2010
mardi 10 août 2010
La vie de rien - Veracruz (3)
On est à la marge de la ville. Un presque no man’s land serré entre terminaux pétroliers et ferroviaires.
Les infrastructures high-tech sont proches mais les bâtiments, ici, sont pour la plupart décatis et la chaussée souvent défaillante.
Des ateliers minables s’intercalent entre hangars et aires de stockage.
Des molosses sont postés aux entrées pour garder les lieux.
Des containers-legos empilés au-delà des enclos. Et sur les parkings, des camions-citernes – remorques attelées – qui s’apprêtent à prendre la route.
Des gargotes à chaque coin de rue, des bouis-bouis, des motels.
Et l’hôtel Bayona, fleuron architectural du quartier, peint en bleu et jaune, qui se repère déjà des voies express alentours avec son antenne haute de télécommunication.
Un type qui bricole une voiture. Un taxi qui attend. Un contremaître, casque blanc et salopette flashy immaculée, surpris à la sortie de l’un de complexes pétrochimiques.
D’autres entrepôts encore, des boutiques abandonnées. Des commerces qui, de prime abord, ne semblent pas très nets.
Un envol d’oiseaux.
Et puis, à la marge de la marge, là où la chaussée n’est déjà plus goudronnée, une basse-cour, des toits de planches et de tôles qui disent, si ce n’est la misère, tout au moins la vie de rien.
lundi 9 août 2010
Le monde à l’envers - Soweto
Il y a, sur Moroka Bypass au sud de Soweto, plusieurs centaines d’images prises alors que l’appareil est couché sur le toit du véhicule. Ce type d’incident arrive, semble-t-il, quand le mât se plie à l’entrée d’un tunnel trop bas ou au passage d’un pont peu élevé. Mais habituellement, le conducteur s’en rend compte illico (il entend le choc) – ici, visiblement, ça n’a pas été le cas.
dimanche 8 août 2010
En marge - une phrase de Bill Bryson
J’accumulais les kilomètres, traversant des terres agricoles sans relief et des villes sans vie : Hull, Pittsfield, Barry, Oxville. Sur la carte routière, Springfield était situé à cinq centimètres à droite d’Hannibal, mais le voyage m’a semblé durer une éternité. En fait, il a vraiment duré une éternité. Je commençais tout juste à me réhabituer aux dimensions du continent américain où les États ont la taille de pays entiers – l’Illinois est grand comme deux fois l’Autriche, comme quatre fois la Suisse. C’est fou le vide et l’espace qu’il y a entre deux villes. Vous traversez une ville où la gargote du coin semble un peu encombrée et vous vous dites : « Tiens, je vais attendre d’être à Ploucville pour prendre un café, c’est le prochain patelin », et vous reprenez la nationale où le premier panneau routier indique : PLOUCVILLE 180 KM. Alors vous vous rendez compte que vous êtes passé à une toute autre échelle géographique.
Motel blues, Bill Bryson, Éditions Belfond, 1993
Motel blues, Bill Bryson, Éditions Belfond, 1993
samedi 7 août 2010
Une scène irréelle - Kiev (2)
Quelque part à l’est de la ville. Des bâtiments fraîchement construits sur la gauche, des terrains vagues devenus bidonvilles sur la droite (des barricades sommairement construites ; des enfants qui en émergent).
Et puis, il y a cet alignement régulier de pneus sur la chaussée avec, dans le prolongement, une voiture arrêtée devant laquelle un homme se tient et téléphone.
Difficile de déterminer vraiment la profondeur exacte de cet instant.
vendredi 6 août 2010
Tex-mex de province - Thiverny
Route de Saint-Leu, dans le sud de Creil. Une zone industrielle. Derrière le bâtiment, courent les fils d’une centrale électrique. Plus loin, la centrale fait place au maillage serré des voies d’une gare de triage.
Quelques extraits, orthographe et ponctuation respectés, du livre d’or que l’on peut trouver sur le site de l’établissement :
c’était super sérieux aujourd’hui en plus c’était mon anniversaire et j’ai complètement adorais. bonne continuation a vous tous bisous.
de tré bon plat vraimen delicieu , les cuisinier sont vraimen bien , les serveuse vraimen competente restaurant a recommander avec plaisir
alors voila je suis aller dans leurs restaurant le santa fé est je trouve sa super bon même si le piment était quand même assez puissant puis après le pain j’en mangez après la suite mais moi j’ai pris du chili con carne et il était extra bon meilleurs que le mien snif non je rigole j’était content faut absolument que j’y retourne j’aime beaucoup ce restaurant allez y n’hésitez surtout pas a y allez parce que vous feriez une énorme erreur voila foncer dans ce restaurant un restaurant délicieux
jeudi 5 août 2010
mercredi 4 août 2010
La galerie du peuple - Derry (Londonderry)
Ce pourrait être une bourgade pittoresque quelque part au Royaume-Uni : des édifices anciens remarquables, des parcs nombreux et merveilleusement entretenus…
On y est, en fait, mais sans y être : on est dans le quartier de Bogside, on est à Derry/Londonderry, Irlande du Nord.
Et les ingrédients du pittoresque, ici, s’agrémentent à chaque coin de rue d’une fresque ou d’un tag qui sont là pour rappeler l’histoire d’une ville déchirée par des années de lutte.
Bogside est du côté Derry, celui des républicains catholiques. Une inscription, à l'entrée du quartier, lettres noires sur mur blanc, est là, sans ambiguïté aucune, pour le signifier.
Plus loin, au hasard d’une promenade, on découvre des panneaux de soutien au peuple palestinien ou des messages revendiquant la liberté pour les “héros” de la résistance.
Parfois les inscriptions – résultat d’une funeste comptabilité – ressemblent à des résultats de foot.
Mais le choc, le véritable choc, ce sont ces fresques monumentales sur des immeubles d’habitation qui sans cela pourraient paraître sans histoire (des chaises de jardin sur les balcons ou des jouets d’enfants). Elles interpellent, elles impressionnent. Elles sont le fruit de l’entêtement, pour onze d’entre elles parmi les plus remarquables, du collectif Bogside artists (Kevin Hasson, Tom Kelly et William Kelly).
Les Bogside Artists revendiquent une catégorique indépendance vis-à-vis des forces politiques ou des groupes paramilitaires. Le financement de leurs fresques s’est longtemps fait uniquement par donations des habitants du quartier (récemment, ils ont obtenu quelques subventions à travers les fonds européens pour la Paix).
Leur première fresque est apparue en 1994. Elles sont aujourd’hui au nombre de onze. Ils nomment l’œuvre dans son ensemble The People’s Gallery (la Galerie du Peuple).
Si vous voulez en savoir plus sur leur travail, vous pouvez toujours visiter leur site : Bogside Artists.
mardi 3 août 2010
Un endroit où manger - Veracruz (2)
Zone portuaire de Veracruz à l’angle de Raz y Guzman et de Independencia Norte. La terrasse d’une simple gargote.
Des publicités Corona Extra peintes sur les murs au-dessus des tables.
Deux types seulement, pour l’instant, qui sont attablés un peu plus loin. Bientôt sans doute ce sera le coup de feu et la terrasse sera pleine.
Le bitume de la rue est défoncé. À quelques pas de là s’enchaînent ateliers minables et entrepôts malfamés.
On doit entendre, des tables, le ron-ron incessant des voitures qui filent sur la voie rapide qui passe derrière le bâtiment.
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