Souvent l’on ne peut dire grand chose de l’époque de l’année ou de l’heure du jour où les images ont été enregistrées. Les tenues vestimentaires ou l’état de la végétation peuvent être des indices pour peu qu’on connaisse le cour potentiel des saisons dans les endroits que l’on visite.
La hauteur du soleil dans le ciel peut avoir valeur d’information.
Des rideaux baissés sur les commerces peuvent laisser supposer que les images ont été prises soit un jour férié soit avant l’ouverture (ou après la fermeture) des boutiques.
Ou encore, autre indice : à l’heure de la mondialisation, les affiches des films sur les panneaux publicitaires suffisent parfois à indiquer une saison.
Mais la découverte, ces derniers temps, qui m’a le plus ravi, c’est dans la zone portuaire de Veracruz que je l’ai faite.
C’est une guirlande rouge suspendue à l’extérieur d’un bâtiment qui a d’abord retenu mon attention. Je me suis demandé si l’on fêtait Noël au Mexique. Et corollairement si l’on était, du coup, à proximité de la fête ou bien, autre hypothèse, si la guirlande n’était qu’un vestige oublié, par exemple, au plein cœur de l’été.
Plus loin, j’ai relevé sur une autre façade la présence de décorations susceptibles d’être liées aux fêtes de fin d’année. Mais bon, difficile sur la base de ces seuls éléments d’avoir des certitudes.
Alors j’ai entrepris un nouveau tour de quartier. J’ai guetté de plus bel.
Et j’ai découvert, présence touchante dans pareil quartier (une zone industrielle) : dans la pénombre du hall de l’hôtel Bayona, identifiable – et sans doute est-ce là que réside toute la magie de la trouvaille – uniquement grâce aux guirlandes lumineuses qui l’habillaient, la silhouette d’un sapin.