Un petit coin de paradis - Hell

2772e jour - Hell, le long de Patterson Lake Road, à un peu plus d’une vingtaine de kilomètres d’Ann Arbor. Au milieu du 19e siècle, il y avait là une scierie, un moulin à farine, une distillerie et une taverne, propriétés d’un certain George Reeves, débarqué des montagnes Catskill.

Il existe plusieurs théories sur l’origine de ce nom de Hell. Celle qui se colporte le plus explique qu’un couple de voyageurs allemands descend d’une diligence par un après-midi ensoleillé des années 1830 et que l’un d’eux, enthousiaste, fait remarquer à l’autre : “So schön hell !” (“Quelle magnifique lumière !”). Les gens du coin relèvent le mot, s’en amusent. Peu après, l’État du Michigan cherche à nommer les lieux. On demande à Reeves s’il a une petite idée. Celui-ci, qui a entendu l’histoire des voyageurs allemands,  répond alors : “Je m’en fous, appelez-le Hell si ça vous chante !”. 

Le nom est devenu officiel le 13 octobre 1841.

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Trois fois rien - Calanais

2771e jour - Des mégalithes dressés face au vent en terre d’Écosse, un cheval qui se cabre et résiste… Il est évident que pas mal d’auteurs sauraient écrire de belles choses là-dessus. Moi pas. Tout ce que je peux dire c’est que finalement le cheval a très vite retrouvé son calme et que, d’une certaine façon, il ne s’est rien passé, ici, si ce n’est quelques secondes de temps qui s’écoulent – trois fois rien à l’échelle de l’Univers.

 

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Une autre forme de drive-in - Los Angeles

2770e jour - Novembre 2020. On voit la file de voitures de loin. On se demande, du coup, de quoi il s’agit. On se rapproche pour découvrir – logique, d’une certaine façon, ici à Los Angeles – un centre de test anti-covid drive-in.

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Curiosité partagée - Yuzhno-Sakhalinsk

2769e jour - Et puis parfois, on a l’impression de ne pas être le seul à être curieux de ce qu’il y a au-delà des frontières de son propre territoire… Yuzhno-Sakhalinsk, île de Sakhaline.

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Cabo Santa Maria - Boa Vista

2768e jour - De loin, on dirait une bouteille à la mer, géante, échouée. Le Cabo Santa Maria était un cargo espagnol construit sur les chantiers navals de Carthagène en 1957 – un navire moderne, 126 m de long, 17 de large, un moteur diesel et de l’électronique pour naviguer.

Ce que l’on sait : pendant l'été 1968 le navire est en route pour le Brésil et l'Argentine. Son commandant, Fernando De Solis, est un marin d'expérience. 38 membres d'équipages et 5 passagers sont à bord. La cargaison du cargo comprend quatre cloches fondues pour la nouvelle cathédrale de Brasilia, de la nourriture, des voitures de sport, des alcools, des vêtements, et — dit-on aussi — de cadeaux que Franco expédie à ceux qui l'ont soutenu durant la crise économique espagnole.
Au premières heures du 1er septembre 1968, pris dans une tempête, le Cabo Santa Maria s'échoue ici, sur la côte septentrionale de l’île de Boa Vista, au Cap-Vert. Un remorqueur envoyé de l'île principale de São Vicente ne réussit pas à le déloger, et l'équipage est évacué sans encombre, le naufrage s'étant produit au voisinage immédiat du rivage. Pendant près d'un an, ensuite, la population de l'île, qui fait alors face à une disette, s'emploie à débarquer, avec méthode, la cargaison de l'épave.
Les cloches quant à elle, en 1971, sont repérées en haut profonde, un peu plus au large – elles sont irrécupérables.

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L’apparition - Hawthorne

2767e jour - Sur une route du côté d’Hawthorne, dans le nord de la Floride… Ne nous reste plus qu’à rétrospectivement espérer que le papillon ne se soit pas fracassé, quelques fractions de secondes plus tard, contre le mat de la Google Car qui l’a immortalisé…

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Un endroit que j’aime - Châtillon, Bagneux

2766e jour - Il m'arrive de me promener dans les parages. J’aime cet endroit où la rue Étienne Deforges, côté Châtillon, devient la voie des Suisses côté Bagneux. J’aime que le lien se fasse par ce pont – le pont des Suisses – fait de béton armé (et qui me rappelle parfois un autre pont qui lui surplombe le Drac, entre Fontaine et Grenoble). J’aime les châteaux d’eau jumeaux, côté Châtillon, et j’aime, côté Bagneux, un bâtiment aux formes arrondies qui fait penser à une voiture SNCF, un dirigeable ou même à un diner géant. J’aime que poussent ici des coquelicots loin de toute terre apparente.

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No Parkinb - Newburgh

2765e jour - Newburgh, État de New York, une injonction peinte sur le sol et des envies d’imaginer un monde où les G seraient tous remplacés par des B.

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Seule sur la route - Roswell

2764e jour - On est à une vingtaine de kilomètres de Roswell, Nouveau-Mexique. Elle marche vers l’Est, en direction de Tatum… La route comme souvent est une droite qui pointe l’infini… Et bien sûr, surtout ici, en plein désert américain, on se demande ce qu’elle fout là. On a envie d’imaginer le début d’une histoire, d’un film à la Wenders.

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Un numéro d’équilibriste - Auneau-Bleury-Saint-Symphorien

2763e jour - Ce que je retiendrai, de mon séjour à Auneau-Bleury-Saint-Symphorien, c’est un spectacle : celui d’un chat équilibriste, fil-de-fériste, suspendu au-dessus du vide… Et j’aimerais savoir si l’animal est coutumier de pareil parcours aventureux.

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S’émerveiller de tout - Auneau-Bleury-Saint-Symphorien

2762e jour - Auneau-Bleury-Saint-Symphorien, Eure-et-Loir.
Des gens dans les rues ::: Les façades de la rue principale (la rue de la Résistance qui semble bien porter son nom tant ça n’a pas l’air facile, ici comme ailleurs, à l’ère des grandes surfaces et d’Amazon, d’être un petit commerçant de centre ville) ::: Les affichages sur murs et panneaux municipaux ::: Les jeux de mots foireux des enseignes ::: Un drapeau français, sur la façade du Pegase, bar-tabac ::: Et un gros plan de burger sur une affiche publicitaire sans marque, pas vraiment ragoûtant (à mes yeux)…

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