3315e jour - J’ai été fan des Shadoks, non pas tant lors des premières diffusions des épisodes de la série (quoi que) mais adulte, réalisant après coup à quel point leur atypisme absurde avait révolutionné ma façon de voir le monde. J’ai alors pensé me lancer dans un livre sur eux ou, plus exactement, sur Jacques Rouxel, leur créateur. J’ai acheté tout ce que j’ai pu trouver sur lui (pas grand chose ; les Shadoks n’étaient pas encore véritablement cultes). Et puis j’ai écris un long courrier à cet homme dont j’admirais le travail, courrier dans lequel j’expliquais à quel point les Shadoks étaient essentiels pour moi, courrier où j’exposais mon idée de livre et, du coup, une nécessité pour moi de le rencontrer même si je savais qu’il préférait l’anonymat aux célébrations.
J’ai gardé de côté quelques semaines durant ma lettre. Je ne voulais pas précipiter les choses. Je voulais être sûr qu’elle refléterait l’exactitude de ma pensée. Et puis un jour d’avril 2004, j’ai appris la mort de Jacques Rouxel… Je repense à tout cela arpentant la rue qui lui est dédiée à Cherbourg-en-Cotentin. Je ne peux m’empêcher de regretter qu’il ne l’ait pas reçue, cette lettre jamais envoyée, même fatigué, même malade. Je suis à peu près sûr qu’elle lui aurait fait chaud au cœur.
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