1278e jour - Il m’arrive de me réfugier ici, sur Lamma Island. Sur la plage de Lo Shing pour être précis.
J’aime que sur l’île il n’y ait pas la moindre voiture (seulement des voiturettes électriques pour les livraisons et des mini-ambulances).
Je loge chez les Tcheng. Ils ont acheté, il y a une vingtaine d’années, une baraque de pêcheur qu’ils ont retapé ; une seule pièce avec un coin cuisine, un canapé-lit, une table, deux chaises, un fauteuil. Et la douche comme les W.-C. à l’extérieur.
Les journées s’enchaînent. Le temps se dilue.
Je m’assois sur le semblant de plage qui donne sur la promenade et je contemple la ville fourmilière sur l’horizon. Ou alors, je suis la course des tankers, des portes-containers.
Tous les soirs, je me promène sur le chemin côtier. Dans les clapotis de l’eau, dans le soleil couchant, je marche. Je marche longtemps. Il m’arrive de croiser des gens du village. Nous nous saluons – parfois même nous échangeons quelques mots.
C’est à peu près tout. Ce n’est pas grand chose. C’est déjà beaucoup.
/////// Si vous avez aimé ce post, peut-être apprécierez-vous celui-ci.