lundi 14 avril 2014
Se perdre - Banteay Ampil Temple
1251e jour - Nous étions en train de visiter un temple à proximité d’Angkor quand – je ne sais pas ce qui m’a pris – j’ai décidé de quitter le groupe, d’aller faire un tour dans la campagne alentour.
J’ai suivi un chemin entre terre et sable. Au début, celui-ci était à peu près droit. La campagne ne paraissait pas si exotique que ça. J’aurais presque pu me croire en Europe – je me souviens m’en être fait la réflexion.
Et puis, de plus en plus, le chemin s’est démultiplié. Il fallait choisir entre droite et gauche. Encore et encore… Je me suis dit que ce chemin qui semblait inoffensif vu du sol était peut-être en réalité l’une des voies d’un labyrinthe insondable. J’étais prêt à me perdre.
Au bout d’une trentaine de minutes, j’ai aperçu une famille devant moi. J’ai pressé le pas pour la rattraper. J’avais l’impression que de les suivre m’éloignait du temple mais, dans le même élan, ça me semblait indispensable de le faire.
Aucun d’eux ne parlait français ou anglais.
Ils souriaient.
Ils allaient quelque part visiblement.
La mère tenait dans ses bras le poids mort d’une enfant endormie.
D’une certaine façon, ils m’ont intégré à leur groupe.
Nous avons croisé des vaches, un chien. Nous avons traversé des étendues d’eau.
Ils souriaient et je m’éloignais des miens, de ceux avec qui j’étais…
Cela faisait deux bonnes heures maintenant que nous marchions ainsi quand soudain a retenti une sonnerie. C’était mon réveil. Il était sept heures. J’allais devoir me lever.
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