Elle s’appelait Natalia.
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Une fois dans l’eau, elle a retiré son maillot.Dans un anglais approximatif, elle m’a suggéré d’en faire autant. J’ai d’abord hésité – je ne voyais pas trop ce que j’allais faire du mien.
“Put it on the beach, please”, m’a-t-elle susurré, voix grave et sourire malicieux, avant de me tendre le sien.
Je me suis exécuté. Par pudeur, j’ai nagé le plus longtemps possible (finissant même à la façon d’un reptile). Je me suis approché au plus près de la plage. Je me suis redressé une seconde pour jeter les maillots. Je pensais qu’imbibés ils allaient voltiger au loin. Mais ils se sont échoués à un mètre à peine de la rive. Je me suis demandé si on allait les retrouver en sortant de l’eau.
Je suis quand même retourné vers elle…
Elle m’a enlacé, elle m’a caressé.
J’ai laissé, à mon tour, mes mains glisser sur son corps. Je l’ai embrassée – premier baiser. Sa bouche avait un goût de terre humide. Ça m’a décontenancé.
Et puis, j’ai pensé à mes enfants restés à Paris, à leur mère. Et puis aux maillots qui risquaient d’être emportés par les flots. J’ai ressenti des signes de ballonnement et j’ai eu peur que ce soient les symptômes annonciateurs d’une tourista. Bref, je crois que l’on peut dire que je n’ai pas totalement profité de l’instant.
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