1134e jour - Ça fait bizarre de retrouver les lieux après tant d'années. Presque inchangés. Je suis venu si souvent…
La vieille ville, le port, la plage…
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Dans un de mes carnets, à l'époque, j'avais écrit :Une plage au printemps. La mer est basse. Léger vent frais. Soleil mais frissons. Les maximales annoncées pour l'après-midi sont de 17° C.
Après avoir beaucoup marché (sur la promenade, sur la plage), décider de se poser. Assis en tailleur. Regards perdus sur les infinis – le ciel, l'océan – qui au loin se confondent. Les galets, malgré le jean, malgré le blouson devenu coussin, sont glacés sous les fesses. On les dirait sortis du freezer.
Ou, plus loin :
Sur l'horizon, imperceptiblement, se déplace un tanker. Mais se déplace-t-il vraiment ? Chercher des repères pour évaluer la vitesse du déplacement (si déplacement il y a). Ne trouver que des nuages, des micro-nuages cotonneux – des boules démaquillantes – qui chevauchent ce qu'il reste d'horizon. Mais difficile avec les nuages comme seuls repères de juger. Est-ce que ce sont eux qui se déplacent ? est-ce le tanker ?
De Dieppe, je ne suis jamais reparti par la route.
Je prenais des trains, en début de soirée. Sur le quai, à la gare, en tête de voie, voie 1, il y avait un panneau de bois vermoulu : Rouen était écrit en petit et en bleu ; Paris ST LAZ en rouge (ST LAZ en lettres capitales mais pas Paris).
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