Elles attendent. Sur un perron, sur un trottoir. Avec, comme seul outil de travail, une chaise en plastique. Quand elles s'absentent –qu'elles partent avec un homme –, les chaises restent sur les perrons.
Les chaises sont blanches ou jaunes ou bleues.
Certaines de ces femmes “travaillent” devant (pour) des clubs aux façades fastueuses – le Las Vegas, le Gato de Ouro… –, d'autres devant des gargotes faméliques dont on se demande combien de temps encore elles vont tenir.
Quelques-unes – elles sont rares – sont maigres. Et je les soupçonne – à cause de leur dégaine, de leur attitude – d'être, Tristeza, de grandes consommatrices de drogues.
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