Le vide, ici, est partout. Je veux dire : non pas dans l'absence de personnes dans les images. Non, au contraire : c'est quand les espaces sont occupés qu'ils révèlent leur incroyable béance. C'est quand ils sont peuplés de cadres ou de dirigeants – costumes, cravates, tailleurs, talons hauts – qu'ils se découvrent creux.
Car le vide, ici, est consubstantiel à la définition même des lieux – prévus pour des séminaires d'entreprise, de la formation d'entreprise à grande échelle (pour du développement de compétence, du management…), toutes ces activités inventées (cyniquement) pour faire marcher le système, pour formater, pour contraindre à une paix sociale en faisant croire à de braves (dociles) employés qu'ils sont en train de construire un monde formidable.
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