samedi 27 février 2016

Petite semaine de break pour cause d’escapade dans le réel. 
Reprise des voyages le lundi 7 mars

vendredi 26 février 2016

Urban Putt - San Francisco






1658e jour - Les squelettes de pacotille, le presque Nautilus, les balles de couleur… Étant à l’Urban Putt, les a-t-elle vus ?

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jeudi 25 février 2016

Une expérience - Toronto et ailleurs…

1657e jour - Expérience. Elle vient, à l’instant, de publier sur Facebook une photo prise à l’intérieur d’un bar/mini-golf de Mission District (un espace étrange, il faudra que j’y revienne). Je suis toujours bloqué loin d’elle et, faute de mieux, dans Street View, je me téléporte sur le lieu dans lequel je sais qu’elle se trouve.
J’essaye de me faire une idée du “off” de son image.
J’explore.
Je “photographie” ce qu’elle photographie.
Un peu l’impression d’être un voyeur. J’ai beau savoir… À chaque instant, j’ai l’impression qu’elle va surgir dans mon dos.

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mercredi 24 février 2016

Pas maintenant, merci - Toronto


1656e jour - Fatigue, sommeil. Pas envie de sortir du lit. Je traîne, je dors. De temps à autre, j’ouvre un œil : dehors, il fait gris ; les rideaux sont en partie tirés et la chambre est baignée de pénombre.
Un flot d’images à la télé – le son est coupé.
Peu de bruit à l’étage : une chasse d’eau, des pas dans le couloir une fois par heure guère plus.
Je pense à elle.

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mardi 23 février 2016

You’ve changed - Toronto

1655e jour - Me promenant dans la ville, je suis tombé sur une fresque murale : “YOU’VE CHANGED” écrit en lettres géantes sur un mur de brique. Je me suis demandé si le message m’était adressé.
Plus tard, j’ai découvert, que l’œuvre est mitoyenne d’un “centre de toxicomanie et de santé mentale” et que son auteur (Jesse Harris) la voit tout à la fois comme un message d’encouragement adressé aux patients du centre et comme un commentaire empreint d’ironie sur l’embourgeoisement rapide du quartier.

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lundi 22 février 2016

Toronto et ailleurs (2)…


1654e jour - Milieu d’après-midi. Seul client de l’un des quatre restaurants de l’hôtel (Eaton Chelsea dans Gerrard Street, quatre étoiles), je viens de faire mes premières “demande d’amitié” sur Facebook à quelques-unes de ses connaissances (essentiellement celles ayant plus d’un millier de contacts). Pour mettre toutes les chances de mon côté, j’attendrais que nous ayons une dizaine d’amis communs pour l’approcher. En attendant, je la suis, je la traque (j’ai l’impression que son profil est essentiellement publique). En commentaire d’une image publiée par une de ses amies françaises et prise sur le parcours d’un golf miniature du côté de Dax, elle vient d’écrire : “C’est rigolo, ici, autour du musée de la Légion d’Honneur, il y a un parcours absolument génial. Taper des balles en visant le Golden Gate ! Je me suis promenée dans le coin. J’ai demandé mon chemin à des gens qui courraient et l’un d'entre eux est allé, c’est dingue, a la même fac que moi, en France (mais lui, c’était il y a 20 ans). ”
Je ne sais pas où cette expérience me mène.

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vendredi 19 février 2016

Toronto et ailleurs…


1653e jour - J’ai interviewé des gens, j’ai fait le boulot, mais l’esprit ailleurs. À plusieurs reprises, j’ai prétexté un appel urgent à passer pour aller jeter un œil à son compte Instagram.
Elle a publié des images prises dans un bar (Royal Cuckoo Cocktails) ou dans une bibliothèque (California College of the Arts).
C’est visitant l’expo de l’un des types dont je devais faire le portrait que j’ai réalisé qu’il était fort probable qu’elle soit ailleurs que sur Instagram, sur Facebook par exemple. Aussi bizarre que cela puisse paraître, ça ne m’avait pas traversé l’esprit jusque-là. À partir de la liste de ses abonnés Instagram (la plupart apparaissaient sous leur véritable patronyme), par recoupements, j’avais forcément de fortes chances de remonter jusqu’à elle, de découvrir son identité. J’ai décidé que j’allais devenir son “ami”.

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jeudi 18 février 2016

Fin de l’histoire ? - San Francisco




1652e jour - À plusieurs reprises, j’ai eu l’opportunité de la suivre dans la ville, un peu comme on suivrait un guide : North Beach, Embarcadero, Tenderloin… Je ne crois pas qu’elle m’ait repéré. J’ai l’impression que j’aurais pu continuer longtemps ainsi. Ma principale trouille, finalement, était qu’elle parte, qu’elle regagne l’Europe et, drôle d’ironie, c’est moi qui m’en vais (un reportage à Toronto que je ne pouvais pas refuser).
Tout à l’heure, devant le terminal, j’ai cru l’apercevoir – un instant, j’ai frémi – mais ce n’était pas elle. Maintenant, j’attends de décoller. Par réflexe presque, je viens de jeter un œil à son fil Instagram, je suis tombé sur une photo nouvelle – une enseigne, en gros plan, une inscription comme tracée à la craie : 826 Valencia - Pirate Supply Store. Je me demande ce que peut bien cacher bien une boutique de “fournitures de pirates”. Je me demande si elle possède, elle, un début de réponse.

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mercredi 17 février 2016

Un rêve - San Francisco


1651e jour - Un rêve, cette nuit : je la suis à distance, d’abord aux abords du Golden Gate Bridge puis du côté de Presidio. C’est comme un long travelling. Je crois même que de la musique accompagne nos déplacements. Et puis, à un moment, elle se met à courir pour finalement se précipiter à l’intérieur d’un petit bâtiment de pierre sans fenêtres. Je ne sais pas si je dois y pénétrer à mon tour. J’hésite… Finalement, j’y vais. Je me penche pour passer la porte. Mais une fois dedans, je découvre que l’espace est vide de toute présence humaine. Elle s’est évaporée. Je sens un courant d’air. Je lève les yeux pour découvrir que le plafond est couvert d’argile et traversé par ce qui me semble être les racines d’un arbre géant. Pas la moindre porte si ce n’est celle que j’ai emprunté, pas la moindre trappe. Je suis seul. Je me mets à trembler. Froid ? Effroi ? Je n‘arrive pas vraiment à le cerner (j’ai l’impression désagréable de m’être aventuré dans un repaire de hobbit).
C’est à ce moment-là que le réveil a sonné.

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mardi 16 février 2016

Parler d’elle - San Francisco


1650e jour - Aujourd’hui, pour la première fois, j’ai parlé d’elle. Par Skype. Avec une amie parisienne. J’ai expliqué le projet : traquer ses publications sur Instagram ; me rendre sur les lieux où les photos viennent d’être prises ; espérer qu’elle y soit encore…
– Et après ? C’est quoi ton but ? Tu espères quoi exactement ? Tu veux la suivre ? la draguer ? Elle te plaît ?
– Non, non ! C’est pas ça… En fait, je ne sais pas exactement ce que je cherche et c’est justement ce qui m’excite dans cette aventure. C’est un peu comme une expérience artistique.
– Arrête ! Je te connais : tu as forcément une petite idée derrière la tête. Tu penses lui parler par exemple ?
– Je ne crois pas. Je veux juste essayer de comprendre qui elle est, comment elle vit la ville. Et encore, non, c’est même pas ça… Pas facile à expliquer. Il y a une forme de voyeurisme, c’est sûr. C’est un peu comme fouiller dans un sac à main. Mais il y a autre chose… C’est très agréable, en fait, de se vivre “ange gardien”, fantôme, présence invisible à ses côtés. Sans qu’elle n’en sache rien.

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lundi 15 février 2016

The Willows - San Francisco

1649e jour - C’est peu avant midi que l’image a été postée : un type armant une pseudo-carabine face à un jeu d’arcade avec, dans le fond, un portrait de boxeur, ceinture mondiale posée sur les épaules. La photo était accompagnée du nom de l’établissement : The Willows dans Folsom Street. J’étais dans Valencia, à quatre rues de là. J’ai couru.
Elle était encore là quand je suis arrivé, attablée en face d’un type, barbe de hipster et avant-bras massivement tatoués. Un ordinateur était ouvert à leurs côtés. À mesure qu’ils mangeaient, l’un ou l’autre laissaient glisser un doigt sur le pad pour faire tourner les pages d’un document.
Je me suis installé juste derrière elle, dans son dos exactement, à quelques centimètres à peine. Je me suis rendu compte qu’en me tordant un peu, je pouvais même apercevoir sa nuque dans un reflet de reflet…
J’ai commandé une bière et des frites qu’on m’a servies trop salées… Je me suis concentré sur leur conversation. Ils étaient en train de parler du Rub al Khali (le “Quart Vide”), un désert de la péninsule arabique. “La plus grande étendue ininterrompue de sable du monde” tint à déclarer l’homme en face d’elle. Plus tard, ils ont embrayé sur les structures des protéines ou les gens qui s’en vont prendre un vol intérieur alors qu’on aimerait les revoir.
Au-dessus de nos têtes était suspendue une ardoise sur laquelle était écrit :
“Real loss is only possible
when you love something
more than you love yourself”
- Robin Williams -
HAPPY HOUR 4-7 pm

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samedi 13 février 2016

Parenthèse - San Francisco

 1648e jour - Il suffit de quatre personnes les unes derrière les autres et qui traversent une rue pour qu’immanquablement l’on pense à Abbey Road…

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vendredi 12 février 2016

Journée sans - San Francisco


1647e jour - Journée sans  – sans “message” d’elle. Mille fois, j’ai jeté un œil à l’écran de mon téléphone : elle n’a pas posté la moindre image. Je me fais l’effet d’un enfant qui attendrait, impatient, un jouet : pareil niveau de frustration.
J’ai erré dans la ville. Au plus fort de la déprime, je l’ai imaginée déjà dans un avion en partance pour un ailleurs lointain ; je l’ai imaginée rejoindre la côte Est pour une escale, je l’ai imaginée au-dessus de l’Atlantique…
La nuit est tombée sur la baie. À quoi ressemblera la journée de demain ?



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jeudi 11 février 2016

Vulcan stairs - San Francisco

1646e jour - Deuxième jour de traque. J’ai passé la matinée à errer en attendant un signe… Traverser une rue ; jeter un œil à son compte Instagram… Tourner à droite, faire une vingtaine de mètres ; un regard à l’écran… S’arrêter pour boire un café ; garder le téléphone posé sur la table, le rallumer toutes les vingt ou trente secondes…
Finalement, c’est à 13 h 57 que le signe est venu : une photo géolocalisée. J’aurais volontiers parié sur Russian Hill ou North Beach mais c’était bien plus au sud qu’elle se trouvait, sur les hauteurs de Corona Heights, pas très loin du bar d’hier.  
J’ai scruté le moindre détail de l’image, Vulcan Stairs en plongée, une allée toute en escalier, bordée de nature. L’image était accompagnée d’un commentaire : “Ma rue préférée. Magique.”
J’ai regardé dans Google Maps. J’ai évalué le temps nécessaire pour m’y rendre en taxi : une vingtaine de minutes. J’ai tenté le coup.
À chaque feu rouge, j’ai trépigné. Mon cœur battait comme si l’enjeu tenait de la vie ou de la mort. Quand je suis arrivé, j’ai avalé les marches de l’allée deux par deux… Mais la petite française n’était plus là. 
Alors, j’ai traîné dans le quartier, guettant l’apparition sur l’écran de mon portable d’une hypothétique nouvelle image. 

Peu avant dix-sept heures, j’ai cru l’apercevoir qui pénétrait chez un disquaire de Market Street. Je me suis précipité. Mais ce n’était pas elle. 
La nuit, doucement, est tombée. Une heure encore, j’ai jeté des regards à l’écran Instagram. J’ai fini par me résigner à rentrer. Mais je ne perds pas espoir, je sais que la traque ne fait que commencer.

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mercredi 10 février 2016

Cole Valley Cafe, part. 2


1645e jour - Et donc, elle s’est installée à côté de moi. Tout en feignant d’être absorbé par un article du Chronicle, je l’ai discrètement observée. Elle a d’abord semblé se perdre dans la contemplation des distributeurs de journaux de l’autre côté de la vitrine avant, finalement, de sortir un ordi à son tour et de l’allumer.
Si je sais qu’elle est française, c’est parce que, faisant semblant de me retourner pour m’intéresser à l’ardoise des plats, j’ai jeté un œil à un mail qu’elle était en train d’écrire. Au vol, j’ai relevé une phrase : “Je te laisse une adresse à San Francisco au cas où tu veuilles m’écrire.”
Plus tard, elle est allée sur Instagram. Elle a fait défiler des images…
J’ai réussi à repérer son pseudo (3lisevidal).
J’ai failli lui adresser la parole, en anglais bien sûr. Ça aurait été amusant de lui laisser découvrir que j’étais également français… Mais je n’ai pas trouvé de bon prétexte.
Quand elle a éteint sa machine, qu’elle a rangé ses affaires, je me suis demandé si j’allais la suivre. Mais je ne l’ai pas plus suivie que je ne lui ai parlé. Je me suis contenté de la voir disparaître, veste sombre, robe noire et collants, longs cheveux.
Maintenant, dans l’intimité de ma chambre d’hôtel, j’explore son compte Instagram comme s’il s’agissait d’un journal intime. Je découvre qu’elle a passé ces derniers jours à écumer les lieux de culture de la Baie – California College of Arts, Contemporary Jewish Museum…. Je découvre qu’elle s’est promenée dans Chinatown ou du côté d’Union Square, et qu’elle a également fait un tour, bien sûr, du côté du Golden Gate…
Avant-hier, elle a photographié un panneau de bois sur lequel est gravé : “Today is the first day of the rest of your life”.
Faisant défiler les images, je remonte le fil de son existence, j’explore… Sa vie parisienne (elle est à San Francisco depuis une dizaine de jours seulement)… des portraits d’elle, souvent coiffée (bonnets, capuches, chapkas)… des photos de soirées (je découvre les visages de ses proches, en France ou ailleurs)… des œuvres exposées dans des musées, en gros plans, des projections sur des écrans, des groupes sur scène, saisis de la fosse… d’autres portraits d’elle… des scènes d’escrime, entraînements, compétitions…
Je me familiarise avec ce visage à peine aperçu : sa frange coupée droite sur son front, ses grands yeux noirs… Sur une des photos, elle s’amuse à loucher, derrière elle, une inscription : “Art & Beauty”…
Dans Éclats d’Amérique, il y a deux ans, c’est marrant, j’avais imaginé l’histoire d’un type qui essaye de retrouver une fille en traquant les photos d’elle sur Instagram. J’ai bien l’impression que je suis prêt à faire en sorte que la réalité rattrape la fiction. Je ne sais pas pour combien de temps encore elle est ici mais avec un peu de chance, si je suis réactif, quelque part dans la ville, je finirai par la retrouver.

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mardi 9 février 2016

Cole Valley Cafe, part. 1


1644e jour - San Francisco. J’ai passé la matinée dans un café de Haight-Ashbury pour terminer un article que j’aurais déjà dû rendre depuis une petite semaine. Je m’étais installé en vitrine, face à la rue. J’étais en train de chercher comment conclure ce fichu texte quand j’ai remarqué pour la première fois les deux voix derrière moi : celle de la fille qui pose des questions, celle de l’homme qui répond.
Je ne parle pas encore assez bien l’anglais pour tout comprendre d’une conversation tenue dans mon dos au cœur d’un brouhaha. Quelques bribes arrachées, cependant, me laissent supposer qu’ils parlaient labels de musique.
J’ai d’abord imaginé que la fille était journaliste et je me suis dit que le type en face d’elle était peut-être une star. Alors, je me suis discrètement retourné, histoire de les observer une fraction de seconde : ça ne collait pas. Une journaliste aurait utilisé un dictaphone alors qu’elle prenait des notes dans un cahier. Et puis, elle ne se serait pas pointée en tenue de footing… Même si elle ne semblait pas forcément être une gamine, j’en ai conclue qu’elle était étudiante, en train de préparer un mémoire, ou peut-être une thèse, quelque chose comme ça.

Ils sont restés une bonne heure à converser ainsi. Parfois, dans le reflet de la vitrine, je devinais que le type faisait de grands gestes pour expliciter ses propos. Ces gestes devaient sans doute être limpides pour elle mais, en aucune façon, ils ne l’étaient pour moi.
Finalement, ils ont tiré leurs chaises pour se lever.
Ils se sont serrés la main quand ils se sont quittés, sur le trottoir juste devant moi. Ils devaient sensiblement avoir le même âge. J’ai pensé qu’ils feraient un couple crédibles. Peut-être eux-même étaient-ils en train d’y songer… J’étais tout absorbé à les contempler qui s’éloignaient, chacun de leur côté, quand la petite française aux cheveux longs s’est installée tout à côté de moi. Mais ça, d’une certaine façon, c’est une autre histoire…

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lundi 8 février 2016

Forever… - Young



1643e jour - Young, département du Río Negro, Uruguay, 15759 habitants…

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vendredi 5 février 2016

Le bout du tunnel - Leeds

1642e jour - Et puis, sans crier gare, elle m’a lancé : “Eh, tu sais quoi ? La lumière que tu vois là-bas, te fais pas d’illusions, c’est pas le paradis. C’est juste une putain de rue pleine de bruit et de fureur.”

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jeudi 4 février 2016

Histoire de moquette - Leeds


1641e jour - Observant les sols d’une boîte de Leeds, Yorkshire et Humber, je me suis souvenu de ceux des salons d’un grand hôtel arlésien. L’hôtel, c’est le Jules César, établissement cinq étoiles rénové, il y a peu, par Christian Lacroix. Quant aux sols des salons du “César”, ils sont couverts d’épaisses moquettes imitant des carreaux de faïence dont je ne saurais dire si elles sont ridicules ou délicieusement plaisantes.

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mercredi 3 février 2016

À quoi cela ressemble-t-il au cœur de la nuit ? - Leeds







1640e jour - Plaisir du jour : se promener dans une boîte vide de toute présence humaine. Pas un chat, pas un bruit si ce n’est, par moments, la rumeur d’un aspirateur dans le lointain.

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mardi 2 février 2016

Relativité des émois - Sur le Potomac

1639e jour - Dans son message, elle dit : “C’est marrant que vous ayez fait ce post, hier, sur votre descente du Potomac. J’ai vécu, il y a près de vingt ans, une situation à peu près similaire. Je n’étais encore qu’une gamine à peine débarquée de France. Dans un bar, la veille, j’avais rencontré un homme, grand, brun, une moustache. Il ne devait pas avoir plus de trente-cinq ans mais il me faisait l’effet d’un adulte, alors… Je m’étais empressée d’accepter sa proposition d’une virée sur le fleuve même si j’avais un peu la trouille. Il m’avait donné rendez-vous en fin de matinée et j’avais passé de longues heures, durant la nuit et le matin plus tôt, à l’imaginer arrêter sa barque pour m’embrasser, me caresser… Mais il ne s’est rien passé de tout ça. Je ne sais plus comment on en est venu à parler de ça mais, très vite, j’ai compris qu’il était homo, qu’il me trouvait juste cool pour une fille d’une vingtaine d’années. […] Je me souviens de la trouille de chavirer et aussi d’une usine devant laquelle on était passés. Elle semblait abandonnée. Il m’avait expliqué que c’était un bon coin pour des ébats amoureux, qu’il y emmenait souvent ses copains, qu c’était un des rares endroits, dans le coin, où l'on pouvait se promener “la bite à l’air” (c’est la formule qu’il avait employée) sans risquer d'être dérangé…”

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lundi 1 février 2016

Sur le Potomac


1638e jour - Il a tenu à m’offrir une descente du Potomac. Et moi, comme un con, j’ai accepté.
J'étais sensé apprécier le spectacle des vertes rives. Une heure durant, je me suis cramponné, les yeux rivés aux seuls mots auxquels je pouvais me rattacher, ceux écrits en rouge sur un sac à l’arrière : Life Jackets.

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