Il y a peu, sachant que je devais me rendre à Amiens, j'ai arpenté, une soirée durant, l'espace virtuel de la ville.
Et puis, le lendemain, j'ai pris un train, bien décidé à n'utiliser ni plan ni notes.
Je me suis déplacé dans Amiens la réelle.
À aucun instant je n'ai été perdu. Amiens m'était familière : telle église comme repère, ou la tour Perret, une cour d'école, un restaurant, une friterie… J'étais en territoire connu.
Sans doute en irait-il de même à Inuvik, Territoires du Nord-Ouest canadiens, à Novossibirsk, Glasgow, Hong Kong ou Diamantina, Brésil – toutes villes où je n'ai jamais concrètement mis les pieds.
Je ne sais pas vous mais moi je trouve ça totalement vertigineux.
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