mardi 22 novembre 2011

Une croix sur la chaussée - Dallas

512e jour - Une croix sur la chaussée. Elle dit : c'est ici – c'est ici, exactement. C'est ici que ça s'est passé. C'était le 22 novembre 1963. Il y a 49 ans jour pour jour.
Un tir – des tirs –, une voiture qui ralentit, qui accélère, une femme, tailleur rose qui se précipite étrangement de la banquette vers le capot arrière d’une limousine.
Une tête qui éclate.
Le 35e président des États-Unis assassiné.
John Fitzgerald Kennedy avait 46 ans.


Le déplacement de Dallas, les responsables politiques locaux auraient préféré que Kennedy ne le fasse pas. Houston, oui, ou Austin. Mais pas Dallas – un taux de criminalité trop élevé, des minorités virulentes (les “russes blancs notamment). Vraiment trop dangereux.

12 h 30. Le voyage s'achève. Le cortège présidentiel s'engage dans Main Street.
Puis Houston Street.
Kennedy et Jacquie sont assis à l'arrière de la limousine. Devant eux ont pris place le gouverneur Connally et sa femme.
Elm Street pour arriver enfin sur Dealey Plaza.
Et puis les détonations.

C'est troublant de découvrir le bâtiment dans lequel se trouvait Lee Harvey Oswald, le présumé seul tireur ce jour-là. C'était à l'époque le Texas School Book Depository Building. Sur la façade, maintenant, est inscrit : Dallas County Administration Building.
J'aimerais savoir si un bureau a été aménagé dans la pièce dans laquelle Oswald se trouvait.


De l'attentat, il nous reste un film essentiellement, tourné par Abraham Zapruder, patron d'une fabrique de vêtements de Dallas qui a gagné lui aussi, ce jour-là, son billet pour la posterité. Sa caméra était une Super-8 Bell & Howell. Il s'était installé sur la partie la plus à gauche des escaliers de North Pergola – là où se tient l'homme à la chemise jaune sur la photo ci-dessus.



26 secondes de film, 477 photogrammes.
Il y eut d'autres films tournés ce jour-là mais aucun n'a eu le même impact. Il faut dire que dans les heures qui suivirent l'attentat, les services du FBI confisquèrent la plupart de ceux-ci pour ensuite soit les archiver – archives classées défense, inconsultables – soit les égarer, confortant ainsi la théorie du complot (mais peut-être après tout ne pouvaient-ils faire autrement).
Le film de Zapruder est passé à travers les mailles du filet tout simplement parce que le magazine Life se montra, sur ce coup-là, plus rapide que le FBI en achetant à Zapruder une copie pour la somme de 150 000 dollars.

Une question : de quelles images disposerions-nous aujourd'hui si pareil événement se reproduisait ?
Mais la question n'a peut-être pas de sens. Sans doute les criminels choisiraient-ils d'autres biais moins voyants pour arriver à leur fin.

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