mardi 10 août 2010

La vie de rien - Veracruz (3)


On est à la marge de la ville. Un presque no man’s land serré entre terminaux pétroliers et ferroviaires.
Les infrastructures high-tech sont proches mais les bâtiments, ici, sont pour la plupart décatis et la chaussée souvent défaillante.



Des ateliers minables s’intercalent entre hangars et aires de stockage.
Des molosses sont postés aux entrées pour garder les lieux.



Des containers-legos empilés au-delà des enclos. Et sur les parkings, des camions-citernes – remorques attelées – qui s’apprêtent à prendre la route.



Des gargotes à chaque coin de rue, des bouis-bouis, des motels.



Et l’hôtel Bayona, fleuron architectural du quartier, peint en bleu et jaune, qui se repère déjà des voies express alentours avec son antenne haute de télécommunication.



Un type qui bricole une voiture. Un taxi qui attend. Un contremaître, casque blanc et salopette flashy immaculée, surpris à la sortie de l’un de complexes pétrochimiques.



D’autres entrepôts encore, des boutiques abandonnées. Des commerces qui, de prime abord, ne semblent pas très nets.



Un envol d’oiseaux.



Et puis, à la marge de la marge, là où la chaussée n’est déjà plus goudronnée, une basse-cour, des toits de planches et de tôles qui disent, si ce n’est la misère, tout au moins la vie de rien.