vendredi 27 août 2010

Comme dans une nouvelle de Buzzati - Palerme (4)

Un ciel plombé. Il a plu. Il tombe quelques gouttes encore parfois. La chaussée est trempée (détrempée) – et le goudron n’en paraît que plus noir, comme dessiné au feutre. La végétation tout autour est devenue phosphorescente.


C’est à proximité de l’aéroport de Palerme que l’on se trouve – et l’aéroport est situé entre campagne et bord de mer, loin, relativement, de la ville.
Il est rare dans StreetView de tomber sur lumière aussi belle. On imagine volontiers le tonnerre qui rebondit dans le lointain – et la fraîcheur relative de l’air.




Une ligne droite en bord des pistes, longue. Et puis une esplanade – un cul-de-sac, pense-t-on, avant de découvrir que non : il y a une voie de terre, en fait, sur la gauche, un chemin, où l’enregistrement des images, étonnamment, se poursuit.
Au volant d’une voiture, peut-être hésiterait-on à suivre la piste – peur de s’embourber, peur de ne savoir où cela mène. Mais là on avance, heureux de cette liberté offerte.



Le chemin finit par devenir une rue à peu près goudronnée. On croise des portails au-delà desquels, sans doute, des gens vivent. On croise de vieilles bâtisses abandonnées. Et des containers à ordures, des chantiers.



On poursuit sa route. On réalise soudain que l’on n’a, jusque-là, pas croisé le moindre humain. Juste des chiens – à de multiples reprises. À croire qu’ils ont profité de l’orage pour prendre possession des lieux  – cela fait penser à une nouvelle possible pour Dino Buzzati.