lundi 14 juin 2010

L’histoire de Claude B. - Clermont-Ferrand


On ne peut pas dire que la rue Honoré de Balzac ait un charme fou. Ce n’est du reste, malgré son nom, pas à proprement parler une rue. Cela tient plutôt de l’impasse. Un panneau “voie sans issue” à l’une de ses extrémités est d’ailleurs là pour le signifier : l’autre bout sera barré par des plots.



Des maisons souvent en bord de trottoir, généralement de deux étages. Quelques balcons fleuris, des jardinières. Une étoile accrochée à un poteau électrique dont on se demande la signification.


Une dame dans son jardin (seule présence humaine de toute la rue). Elle est accompagnée d’un caniche noir.


Le clou de la visite est peut-être à mes yeux (question de goût) une composition graphique : au-delà d’un portail, deux bandes à peu près parallèles de dalles à l’intérieur d’un espace clos. C’est l’emplacement d’un parking – et les dalles sont là pour éviter qu’un véhicule ne s’embourbe sur un terrain non stabilisé.
Et voilà.
Rien de bien remarquable donc, je le concède. Et pourtant. Je connais quelqu’un – Claude B. – qui vit en face depuis 25 ans sans jamais une seule fois y avoir mis les pieds. Si ce n'est il y a peu, de façon virtuelle, via StreetView. Et c’est même l’un des premiers endroits – c’est là que l’histoire est édifiante ! – où il a désiré se rendre après avoir installé le logiciel. Comme quoi !