jeudi 17 mai 2012

On ne décide pas du bonheur des autres - Aubervilliers

689e jour - Un saut de puce et nous voilà confrontés au serpentin des Courtillières.
Faite de courbes et construite autour d'un parc central, la cité, à sa création (en 1954), se veut révolutionnaire.
Raphaël Meltz dans Suburbs (voir post d'hier) explique qu’Émile Aillaud, l'architecte, lors de l'élaboration de son projet, refuse, je cite : de travailler le long du “chemin de grue” (le chemin de grue, c'est le fait de créer de longues barres rectilignes, rapides et faciles à construire parce qu'il suffit de faire avancer sa grue au fur et à mesure du travail). À la place, il propose, innovation saluée en son époque, et cette fois c'est Émile Aillaud lui-même qui parle : un immeuble sinueux de plus d'un kilomètre de long [qui] enclôt comme un rempart un parc d'un seul tenant d'environ quatre hectares.


Bien sûr, l'ensemble a mal vieilli. Existe-t-il un seul bon exemple de logements de masse réussis ?
Paul Landauer et Benoît Pouvreau (revue Erès, 2007) cités par Raphaël Meltz : Le premier malentendu concerne l’abîme séparant les intentions poétiques de son architecte et le mode de vie réel de ses habitants. D'autant que l'architecte, s'il a su concevoir une cité-parc remarquable, a dû céder dès l'origine à la pression économique des “prix plafond” au mépris du confort des habitants.


Précieuse précision


Depuis la mise ne ligne de ce post j'ai reçu le mail suivant :
Voilà des maquettes du nouveau serpentin (en cours de réhabilitation) c’est Pierre di Scullio un graphiste que j’aime beaucoup qui s’en occupe. Ci-joint des images que j’ai faites lors de sa présentation à la Galerie de graphisme Anatome. 
Sophie G  


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