mardi 17 novembre 2015

Des envies d’ailleurs - Le Bois-Plage


1587e jour - Face au tumulte, face à la folie, avoir des envies d’ailleurs…
Avoir envie de se poser sur une plage, marée haute ou basse.
Avoir envie du souffle de l’air, des embruns.
Avoir envie de suivre la course des nuages. Jusqu’à l’ivresse.
Avoir envie de prendre le temps de penser à tout, à rien.
Avoir envie de se vider la tête tout autant que de la remplir d’autres essentiels.

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lundi 16 novembre 2015

Je me souviens…



1586e jour - Je me souviens que la première fois que j’ai dîné au Petit Cambodge, j’ai été agacé qu’ils refusent mes chèques déjeuner (je ne sais plus si c’est parce que c’était le soir ou le week-end). Mais une semaine plus tard, j’ai milité pour qu’on y retourne tant j’avais apprécié ce que j’avais mangé.

Je me souviens que serveurs et serveuses, au début, nous demandaient systématiquement si l’on savait comment ça fonctionnait ici (au petit Cambodge, c’est le client lui-même qui note sur une feuille de carnet ce qu’il désire consommer).

Je me souviens que très vite, moi, j’ai pris l’habitude de commander un Natin avec du riz alors que Myriam était adepte du Bobun spécial crevette.

Je me souviens qu’on s’est beaucoup demandé, avant de déménager, comment on allait vivre, dorénavant, dans une ville où il n’y aurait pas d’endroits comme celui-là.

Je me souviens que la dernière fois que nous y avons mis les pieds – c’était il y a un mois à peine, juste avant le déménagement – je me suis dit qu’il risquait de passer du temps, maintenant, avant qu’on y mange à nouveau. Nous étions en train de quitter ce qui était un peu notre cantine du quartier.



Je me souviens d’après-midis passées au Carillon. Et de fin de matinées aussi.

Je me souviens y avoir surpris des conversations de rien et d’autres bien plus graves. Je me souviens notamment d’une histoire d’adultère, d’un type qui, chaque jour, se trouvait de nouveaux prétextes pour rejoindre une amante.

Je me souviens aussi que c’est ici que j’ai écrit les dernières lignes d’un livre qui doit sortir bientôt.

Je me souviens d’un dimanche matin, au printemps dernier, alors qu’il y avait un vide-grenier dans les rues adjacentes. Je m’y suis arrêté seul avec Gaspard (au départ, nous étions partis pour aller au marché et c’était la première fois que nous étions rien que nous deux dans un bar). Je me suis senti incroyablement fier d’être là avec lui. Ce jour-là, j’ai pris un café et mon fils un jus de pomme qu’il a bu à la paille.

Je me souviens du monde aperçu sur le trottoir devant le Carillon quand, le soir, nous rentrions en taxi. Je me souviens m’être alors dit que j’aurais aimé avoir vingt ans pour connaître le plaisir d’y traîner jusqu’au bout de la nuit.

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vendredi 13 novembre 2015

La machine à remonter le temps (3) - Goodwood Revival





1585e jour - Wikipédia : Au Royaume-Uni, à la fin des années 1950, apparaissent les premiers mods (abréviation de modernists pour qualifier à l’origine les amateurs d’un style de jazz homonyme, par opposition aux trads). Les mods, qui sont généralement de jeunes actifs urbains disposant d'un certain pouvoir d'achat, se caractérisent dès leur genèse par un mode de vie festif et hédoniste, le souci de leur apparence vestimentaire et leur goût pour la musique et la danse.
Les
mods se déplacent notamment sur des Vespa GS 160, Lambretta TV et SX 200 fortement accessoirisés (recouverts de phares, de rétroviseurs (appelés stadiums) et de diverses pièces chromées).
L'usage de drogues à finalité récréative est fréquent, amphétamines surtout. Sans être omniprésente, la violence n’est pas rare. Elle sert à affirmer des logiques de territorialité, la suprématie d’un groupe ou la défense contre des ennemis potentiels, en particulier les
rockers. Les confrontations directes entre groupes de mods existent aussi, mais les conflits, conjointement à une volonté d’atteindre l’excellence, se règlent symboliquement sur la piste de danse ou par l'exhibition de tenues vestimentaires qui en imposent. L’objectif est d’être identifié par ses pairs comme un face, meneur charismatique reconnu pour son excellence qui, de par ses propositions vestimentaires, musicales, etc. lance des modes et influe donc directement sur les aspects visibles de la scène.

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mercredi 11 novembre 2015

La machine à remonter le temps (2) - Goodwood Revival



1584e jour - Chaque année, mi-septembre dans le sud de l’Angleterre, se tient le Goodwood Revival, festival automobile durant lequel s’affrontent, sur piste, des bolides mythiques des années cinquante, soixante.
Aux abords du circuit, ceux qui tiennent les stands comme les visiteurs s’habillent en tenue d’époque.

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mardi 10 novembre 2015

La machine à remonter le temps (1) - Goodwood Revival


1583e jour - Chaque année, mi-septembre dans le sud de l’Angleterre, se tient le Goodwood Revival, festival automobile durant lequel s’affrontent, sur piste, des bolides mythiques des années cinquante, soixante.
Sur les stands aux abords du circuit, on joue à se projeter dans un passé devenu révolu. Ici, des images prises dans un supermarché Tesco reconstitué.

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Les deux mondes - Bowie, Texas


1582e jour - Pouvaient-ils seulement imaginer, ceux qui ont vécu la conquête de l’ouest, qu’ils soient conquérants ou indiens, à quel point leur monde allait, un jour, s’effacer pour faire place à celui dans lequel on vit…

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lundi 9 novembre 2015

Chaud-froid - Bowie Texas



1581e jour - Bowie, Texas. Si l’on voyage, c’est sans doute pour cela : tomber un matin, alors qu’il fait déjà près de 45° C, sur un sapin, un bonhomme de neige, peints sur la vitrine d’une quelconque mission…

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vendredi 6 novembre 2015

Enfants flous, chien net - Bowie


1580e jour - À Bowie, Maryland, dans une chambre de maison de retraite, j’ai observé les photos posées ici ou là : des petits-enfants, peut-être même des arrière petits-enfants – portraits officiels, sourires, flou – et un chien – foulard autour du cou, net.
J’ai pris deux images et je suis ressorti. Quasiment sur la pointe des pieds.
Ces deux images, depuis, quand je les regarde, je ne peux m’empêcher de les voir, même si elles n’en respectent pas forcément les codes, comme des vanités : des appels à comprendre que tout va disparaître.

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jeudi 5 novembre 2015

Beau oui comme Bowie





1579e jour - Bowie, Maryland.
Combien sommes-nous, circulant entre Washington et Baltimore, à sortir de l’autoroute, à faire le détour juste pour voir à quoi ressemble une ville qui porte un nom pareil ?

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mercredi 4 novembre 2015

D’un Naples l’autre

1578e jour - Ils vivent à Naples, Maine mais au cœur de l’hiver, ils prennent une quinzaine à Naples, Floride. Vingt-cinq heures de route à l’aller comme au retour. Avec des haltes du côté de Baltimore ou de Florence, Caroline du Sud. Ça les amuse de passer par Florence pour aller de Naples à Naples. Ils aiment, aussi, l’idée, cocasse clin d’œil, de jouer des homonymies quand il s’agit d’envoyer des cartes à leurs amis.

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mardi 3 novembre 2015

Marin d’eau douce - Naples, Maine

1577e jour - J’ai d’abord pensé faire face à une véritable présence humaine, prisonnière d’un enclos de pacotille, d’un semblant de ring. Il m’a fallu une ou deux secondes pour réaliser que je m’étais fait piégé.

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lundi 2 novembre 2015

Envie d’aller voir - Naples, Maine

1576e jour - Au départ, il y a une image partagée sur Facebook par
Elisabeth Kiehl Lamic, collectionneuse de fantômes photographiques :
p h o t o - l é g e n d e
#310 Naples. Maine. John’s hand
Plus que la main suspendue au-dessus des eaux, c’est le nom de la ville qui m’a donné envie d’aller voir : Naples, Maine…





C’est là que la photo a été prise, sur les rives du Sebago Lake. Les lieux n’ont sans doute pas tellement changé. Et peut-être qu’au fil des décennies des dizaines d’images identiques – une main hors de l’eau aussi incongrue qu’un Nessy écossais –, ont été prises. Observant le paysage, je rêve d’un musée imaginaire qui les contiendrait toutes.

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