Elvis n'est décidément pas mort - Las Vegas

360e jour - À 8890 km de Shinjuku et de l'Elvis d'hier.
Cette fois, c'est face à un être fait de chair et d'os que je me retrouve.
Présence irréelle.
C'est devant l'entrée du Mac Do, celui qui est dans South Las Vegas Boulevard (à côté du Madam Tussauds) et mon Elvis Presley semble décidé à stationner – ça tombe bien, ça me laisse le temps d'attentivement l'observer.

Présence d’Elvis - Tokyo

359e jour - C'est dans Shinjuku, sur la façade de ce qui semble être un karaoké. Un portrait du King pour inviter à chanter.

Pourquoi seuls les adultes sont flous ? - Tokyo, Osaka

358e jour - À vingt minutes d’intervalle, me promenant d’abord à Tokyo puis à Osaka, je tombe sur des familles (des adultes avec enfants). Et dans les deux cas, les enfants ne sont pas floutés alors que leurs (supposés) grands-parents ou mère, eux, le sont.
Qu’en conclure ? Difficile à dire. Ce qui est sûr, c’est que maintenant je vais ouvrir l’œil – pour voir si la série va se poursuivre ou s’il s’agit là d’un simple hasard.

Optimisation de l'espace public - Osaka

357e jour - Au Japon, lorsqu’on se promène dans les quartiers d'habitation, on peut s'apercevoir qu'il est courant/commun que l'espace intérieur des maisons déborde sur les trottoirs. Il serait, par exemple, impossible de compter le nombre exact de pots, de plantes, que l'on trouve en bord de chaussée.
Plus fascinant encore : il n'est pas rare de découvrir des étendages à linge, parfois même installés sur le trottoir d'en face (entre deux voies de circulation, contre un terre-plein ou le long d'une voie ferrée).
Le japonais, semble-t-il, n'est pas du genre à craindre de se faire piquer ses vêtements.

Jidohanbaiki - Tokyo, Osaka

356e jour - les japonais les appellent Jidohanbaiki (pour Jido, “automatique” ; Hanbai, “vente” ; Ki, “machine”).
Leur essor, à ce qu'il paraît, a commencé avec les J.-O. de 64 (Tokyo). Aujourd'hui, ils sont partout – aussi bien sur les avenues des mégapoles que sur les bords des routes de campagne.
Quelques chiffres s'il en fallait : l'archipel compterait plus de 5 millions de distributeurs de boissons, soit un pour 24 habitants environ ! Et 40 à 50 % des boissons vendues au Japon le seraient par le biais d'automates !

Le dépaysement - Tokyo, Osaka

355e jour - Lecture de Tokyo Sanpo, sublime album de Florent Chavouet (éditions Philippe Picquier).
Extrait de la préface : Le dépaysement, à Tokyo et au Japon en général, tient plutôt dans cet état d’éveil un peu con qui nous fait admirer un panneau de route tout simplement parce qu’il n’est pas comme chez nous, ou une étiquette de fruit parce qu’on ne comprend pas ce qui est écrit dessus.

Rentabilité des petits espaces - Tokyo

354e jour - On peut tomber, pour peu qu'on se promène dans les villes japonaises, sur pareilles structures automates – peut-on parler de parking ? – où peuvent s'entasser jusqu’à une douzaine voir une quinzaine de véhicules alignés en rangs serrés les uns contre les autres sur deux ou trois étages.

Un savant système de crémaillères permet de hisser mécaniquement les voitures jusqu’à leur espace de “stockage”.
Cela fait penser aux distributeurs de boissons – le mécanisme est somme toute similaire – sauf qu’ici, du moins peut-on l'espérer, les voitures ne tombent pas au fond d'un bac, d'une rigole, lorsqu’il s'agit de les récupérer.

Chien fou - Tokyo

353e jour - Je découvre que Tokyo et Kyoto, entre autres, viennent de passer si ce n'est en haute résolution tout au moins en résolution “normale” – finies les images floues, ternes, voilées.
Difficile d'imaginer plus heureuse surprise.

Je me fais l'effet d'un jeune chien fou – d'un jeune chien fou qui aurait chaussé des bottes de sept lieux. Je saute d'un point à un autre. Je ne peux me résoudre à me poser. Je repars aussitôt, je me catapulte.

Je fais des bonds de plusieurs kilomètres, passant d'un quartier d'affaire à une zone pavillonnaire, d'un centre ville à une zone périurbaine – déjà des champs ! – avec une jubilatoire facilité.
Une chose est certaine : il va être dur, dorénavant, de décrocher.

Traverse - Île Chichi

352e jour - Je suis heureux de savoir qu'il existe quelque part sur terre au moins un panneau invitant piétons et cyclistes à contourner un tunnel plutôt que de l'emprunter.
Image prise à la sortie d’Ogasawara, sur l’Île Chichi.

Bout du monde - Île Chichi

351e jour - à 9000 km à l’ouest de Santa Monica… et à près de 1000 km au sud de Tokyo, quelque part dans l'océan Pacifique.
Des terres émergées, 23,8 km2 de superficie à peine. L’île est japonaise et s'appelle, au choix – c'est comme on veut : Chichi-Shima, Chichi-Jima – ou, en français, Île Chichi.

2000 personnes à tout casser vivent sur l'île. On y fait de l'astronomie, de la télémétrie. On y préserve la tortue verte. Et puis voilà.
Il y fait chaud, humide – les températures les plus basses ne descendent pas sous les
15° C et il pleut au minimum 15 jours par mois. Bref, le climat est tropical. Et la végétation est évidemment dense et luxuriante.

Les quelques routes sont sinueuses. Les maisons sont rares.
Et puis, il y a Ogasawara, la seule ville, dans le nord-ouest de l'île. Avec son port, son hôpital, son école… Avec, surtout, ces deux immeubles aux allures de HLM – vraiment improbables en pareil coin paumé du monde.

R.I.P. - Santa Monica

350e jour - Douglas Fairbanks, acteur ; Frank Lloyd, réalisateur ; Stan Laurel, acteur ; Robert Taylor, acteur ; Betty Grable, actrice ; Mary Pickford, actrice et productrice ; Barbara Stanwyck, actrice ; Walter Matthau, acteur ; Farrah Fawcett, actrice…
Pour peu qu'on furette sur le net, on peut tomber sur une liste longue de gens du cinéma morts à Santa Monica. Ça ne prouve rien, ça ne dit pas grand chose d'autre que la proximité avec Hollywood. Il n'empêche. Je trouve ça fascinant.

Au bout de la route - Santa Monica

349e jour - Santa Monica, pas très loin de Los Angeles. C'est là que se termine (ou commence, au choix) la Route 66.
Photo prise dans Washington Avenue.