3395e jour - Le cinéma selon Jean-Pierre Melville, livre d’entretiens avec Rui Nogueira paru aux éditions Capricci, page 17 :
Il y avait à Paris un endroit sublime – L’Empire, avenue de Wagram – où passaient toutes les plus grandes vedettes mondiales du music-hall : Al Jolson, Jackie Coogan et son père, Sophie Tucker, Ted Lewis […] J’y allais toujours […] en compagnie de mon oncle qui était un ami personnel de Maurice Chevalier, de Mistinguett et de Joséphine Baker. C'était ça le spectacle ! Le music-hall était une chose parfaite. À cette époque, il m’intéressait beaucoup plus que le cinéma.
Le théâtre de L’Empire fut construit en 1886 sur l’emplacement d’un grand jardin situé au n°39 bis du boulevard de l’étoile devenu depuis avenue de Wagram sous le nom “Concerts Marius Combes”. En 1906, il est “l’Étoile-Palace” avant, enfin, de devenir “L’Empire” en 1913. De construction en reconstruction, il change, s’agrandit. Dans les années trente, il est dirigé par Stavisky, puis par les frères Amar. À partir de 1937, il devient un haut-lieu de l’opérette parisienne. C’est là qu’est créée, entre autres, La Belle de Cadix.
En 1975, il est racheté par le SFP pour en faire un lieu de télévision. Sont enregistrés ici : le tirage du loto, Dimanche Martin, l’École des fans, Le Collaro Show, Mardi Cinéma, Palmarès 80, Chorus, l’Académie des Neuf ou le Cercle de Minuit.
Le dimanche 13 février 2005, peu avant 7 heures, l’Empire est dévasté par une explosion provoquée par un défaut du groupe de sécurité d’un chauffe-eau. C’en est fini de la salle de spectacle.
Aujourd’hui, c’est un hôtel cinq étoiles, le Renaissance Arc de Triomphe, avec une façade de verre toute en courbes et contre-courbes réalisée par Christian de Portzamparc.
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