Je ne suis pas du genre à me répandre en conversations mais là, je me suis senti obligé d’expliquer, de demander : “Vous ressemblez terriblement à une de mes amies. C’est ahurissant. On dirait votre sœur jumelle. Elle s’appelle Nadine Frot. Vous ne seriez pas de sa famille ?”
La pharmacienne a ouvert de grands yeux avant d’éclater de rire, de déclarer : “C’est incroyable. Je suis Magali, sa petite sœur ! On a deux ans d’écart. Je l’ai encore eu au téléphone ce matin.”
Nous ne pouvions qu’être éblouis par un pareil hasard. Dans la foulée, nous nous sommes sentis obligé d’échanger quelques banalités. Nous avons notamment évoqué les vies comparées, à Paris et à Arles. En partant, j’ai failli me pencher pour lui faire la bise.
Ce week-end, j’ai retrouvé Nadine Frot. Beaucoup de travail, un déménagement… Je n’avais pas eu l’occasion de la croiser depuis cette rencontre arlésienne. Bien sûr, je me suis empressé de l’évoquer. Nadine Frot, elle aussi, a ouvert de grands yeux. “Je crois bien que ta pharmacienne a essayé de te faire marcher ! Si j’avais une sœur, je le
saurais ! Non, non. Ni frère, ni sœur. Je suis fille unique.”
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L’une comme l’autre, dans l’instant, avaient l’air estomaquées, vraiment sincères. Quel intérêt auraient-elles eu à mentir ? Évidemment, je me pose la question./////// Si vous avez aimé ce post, peut-être apprécierez-vous celui-ci