mardi 28 février 2023

Une histoire simple - Aberdeen, Caroline du Nord







3087e jour - Ce pourrait être un strip. Avec une chute pour chute. Et une femme désœuvrée, immobile, ses courses gisant au sol. Pas très drôle mais pas tragique non plus. Une séquence comme un simple souvenir, un événement de peu. Presque rien.

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lundi 27 février 2023

Treize fois Capinghem (plus une)














3086e jour - Souvent les images des autres me donnent envie d’aller voir… Ici, à Capinghem, c’est une magnifique photo d’Olivier Despicht qui a déclenchée l’envie, faite le 5 juillet 2022. Dans sa photo, précisément, j’ai adoré la profusion des signes, des styles architecturaux, et le château d’eau en fond, et cette mention sur le socle sous le christ : “Que votre règne arrive - CAPINGHEM RECONNAISSANT - 1945”.

Alors, j’ai plongé pour retrouver les lieux – rue de l’église, rue Poincaré. Une de mes captures, la seconde, date, comme la photo d’Olivier Despicht, de juillet 2022. La première du post est à peine plus récente (août 2022). Et un bon enquêteur sans doute, à la floraison dans les deux pots devant le christ, pourrait sans doute déterminer des dates plus précises encore.

À cet angle de rues, comme je le fais souvent, j’ai remonté le temps. J’ai apprécié que le panneau “Salle Polyvalente”, en 2020, devienne “Salle Poly.” pour faire un peu de place à un pictogramme de voie cyclabe. J’ai apprécié de voir dans le recoin d’une des images, un homme en blouse penché, affairé, sur le coffre de sa voiture. J’ai apprécié la valse des parterres. J’ai apprécié de voir les lieux se transformer tout en restant, d’une certaine façon, eux-même. J’ai apprécié, ainsi, de voir près d’une quinzaine d’années s’écouler.

De haut en bas : août 2022 / juillet 2022 / août 2021 / août 2020 / août 2019 / octobre 2018 / avril 2016 / mai 2015 / mai 2012 / mai 2011 / avril 2011 / novembre 2008 / juin 2008.

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vendredi 24 février 2023

L’Amérique - Elko



3085e jour - Une vision du monde : des signes, des symboles. Des enseignes, devant les motels, que je m’empresse de photographier.



Des signes, partout des signes – surenchère de signes… Des merveilles d’enseignes au néon.



Des types, au Coffee Mug dans Commercial Street. Je ne peux m’empêcher de les voir comme des personnages plus que comme des personnes.



Des espaces qui me semblent des décors, tout aussi fictifs – sortis d’une série télévisée.



Et puis, une botte géante – comme si ça allait de soi – devant une compagnie d’assurance.

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jeudi 23 février 2023

The last cowtown - Elko




3084e jour - À Elko, l n’y a pas que l’ours blanc du White King Casino qui m’ait impressionné. Il y a aussi ce cheval "suspendu” devant les établissements J.-M. Capriola (Rancher & Cowboy Headquarters Since 1929).
Chez Capriola, on trouve des selles sur mesure, des mors et des éperons (“des mors et des éperons aussi beaux que résistants et aussi résistants que fonctionnels”) mais aussi, au hasard, des ceinturons, des bretelles de fusil en cuir, des fourreaux de fusil personnalisés…
À l’intérieur de la boutique, j’ai tout particulièrement apprécié une mention aperçue sur une affiche : ELKO NEVADA - “THE LAST COWTOWN” – je me suis dit que c’était ça aussi, un peu, l’Amérique que je venais chercher.



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mercredi 22 février 2023

White King - Elko



3083e jour - Ici, à Elko, le White King n’est pas un lion mais un ours, un ours empaillé en l’occurrence, installé à l'abri d’une vitrine à l’intérieur de l'établissement. Cet ours blanc est sensé être le plus grand jamais tué. Il mesurait 3 m 15 et pesait près d’une tonne. Il semblerait qu’il ait été chassé en Alaska dans les années cinquante, qu’il ait été empaillé à Denver par deux frères (les frères Jonas) pour être acheté en 1958 par les anciens propriétaires du casino – ici, en plein désert du Nevada, il leur semblait pertinent d’attirer les clients avec un ours polaire géant. Ces mêmes propriétaires firent également modifier les chapiteaux, aux entrées du casino, pour intégrer des ours de plâtre, à l’image du White King que l’on trouve à l’intérieur.
Le White King d’Elko est immortalisé dans un texte de Hunter S. Thompson, “Fear and Loathing in Elko”. L'écrivain y raconte comment il a dissuadé le juge Clarence Thomas, futur membre de la cour Suprême, de tirer sur l’animal après s’être écrié, totalement alcoolisé : “J’en ai assez de cette putain d’bête. Elle n’a pas sa place ici. Il faut lui faire sauter la tête !”
En 2019, l’un des ours de plâtre, à l’extérieur, connut une sorte de mue disgracieuse. Mais l’animal, depuis, a été repeint. Un an plus tard, on a retrouvé des flèches plantés dans les côtes d’un autre. Aucune tête d’ours cependant jusqu’à aujourd’hui, n’en déplaise au juge Clarence Thomas, n’a été dégommée.



 

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mardi 21 février 2023

“Il y aura du monde au balcon” - Monteton



3082e jour - Tomber sur un article de la Charente Libre, daté du 23 juin 2018 :
Il y aura du monde au balcon à Monteton les 7 et 8 juillet: ce petit village du Lot-et-Garonne accueille les 16èmes "rencontres des communes aux noms burlesques", avec plus d'un millier de participants attendus. Saint-Arnac, Plumaudan, Corps-nuds, Simplé, Vinsobres, Cudos... plus de 25 communes aux noms cocasses seront représentées pour cette célébration annuelle et "profiter de leur nom pour se faire un nom". 

L'idée de cette fête, née en 2003 […], est de pratiquer "l'autodérision" pour "ne pas se laisser moquer" , explique Patrick Lasseube, président-fondateur du "groupement des communes aux noms burlesques, pittoresques et chantants de France". Comme chaque année, les représentants de toutes les communes arboreront fièrement leur slogan sur un t-shirt précise Patrick Lasseube. Parmi eux, "Vatan tu reviendras!" ou encore "A Monteton, il y a du monde au balcon". Passant du slogan aux actes, la maire de Monteton, Geneviève Le Lannic, et ses administrés se sont d'ailleurs lancés dans la confection de centaines de mètres de guirlandes de soutiens-gorge recyclés pour décorer les rues.

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lundi 20 février 2023

Corps nus, Corps-Nuds



3081e jour - C’est, paraît-il, une pratique prisée des exhibitionnistes de la région : se (faire) photographier devant ce panneau “Corps-Nuds” situé à l’entrée de la ville loin de toute habitation. Nu partiel ou intégral, le temps d’une image… Et une vache comme seul potentiel témoin.

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vendredi 17 février 2023

Activités humaines - Grenade, Taïnan



3080e jour - 10328 km séparent ces deux scènes, et un peu plus de onze ans (la première image a été prise à Taïnan, Taïwan, en 2010, la seconde à Grenade en 2021). Il n’empêche, en l’espace de quelques secondes, je suis passé aujourd’hui de l’une à l’autre, complétant ainsi ma collection d’hommes qui pissent.

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jeudi 16 février 2023

Trajet en bus - Montrouge, Malakoff



3079e jour - Trajet en bus, bus 194, direction Porte d’Orléans. Sur l’avenue Pierre-Brossolette, avant d’arriver au loup dans la vitrine d’hier, je jette un œil, tous les jours, à des points qui sont mes repères. Exemple : côté Montrouge, un mur rehaussé de parpaings placés là comme des créneaux. Je ne sais pas s’il y a des enfants pour imaginer croiser un véritable château.



Un peu plus loin, côté Malakoff cette fois, se trouve l’hôtel Atlantide. J’adore ce nom : hôtel Atlantide. Il faudrait peut-être, un de ce jours/une de ces nuits, que j’y loue une chambre. Pour le voir de l’intérieur.



Un peu plus loin encore, le bus passe devant des plaques commémoratives, placées là en hommage à Clarissa Jean-Philippe, policière municipale, première des victimes des attentats de janvier 2015, abattue d’une balle de kalachnikov dans le dos, tirée par Amédy Coulibaly.



Enfin, peu avant d’arriver au loup dans la vitrine, se trouve un de mes “Invaders” préférés. Un jour, de retour de Monoprix, avec Sacha (c’était avant la maladie), nous nous sommes arrêtés pour le flasher (Invader a créé une appli invitant, pour gagner des points, à scanner ses mosaïques). Mais je n’avais pas de réseau. Cette composition à trois étages, je ne l’ai pas flashée ni ce jour-là ni depuis. Comme pour la nuit à l’hôtel Atlantide, peut-être faudrait-il que je le fasse.

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