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mercredi 30 novembre 2016

Women - Los Angeles

1847e jour - Lecture. Women de Charles Bukowski, pages 262-263 :
Elle enseignait la littérature anglaise et était accompagnée d’une de ses élèves, une petite boulotte nommée Nancy Freeze. Nancy semblait être en rut. Elles voulaient savoir si j’acceptais de répondre à quelques questions.
“Allez-y, tirez.
— Quel est votre auteur préféré ?
— Fante.
— Qui ?
— John F-a-n-t-e. Interroge la poussière, Attends jusqu’au printemps, Bandini.
— Où trouve-t-on ses romans ?
— Moi, je les ai trouvés à la bibliothèque municipale, au coin de la 5e Avenue et d’Olive Street, si je ne m’abuse.”

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mardi 29 novembre 2016

Avant que ça n’éclate - Cascade


1846e jour - À Cascade, Montana, alors que déjà se faisaient entendre les premiers grondements au loin, me sont revenus des vers d’Yves Bonnefoy extraits de Les Planches Courbes et que j’avais appris par cœur adolescent :
(Bruit de l’eau sur le toit de tuiles, par rafales,
Avancée de la chambre par à-coups
Dans la houle, qui s’enfle, de la lumière.
L’orage
A envahi le ciel, l’éclair
S’est fait d’un grand cri bref,
Et les richesses de la foudre se répandent.)

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lundi 28 novembre 2016

La femme de Marion, Wisconsin




1845e jour - L’homme dit : Dans Marion, Wisconsin, je me suis promené une bonne partie de la matinée sans trouver rien de remarquable à me mettre sous la dent. J’ai roulé et roulé encore. Je m’apprêtais à quitter la ville pour rebondir ailleurs quand un mouvement au-delà d’une baie vitrée m’a alerté. C’était une femme. Elle était à moitié dévêtue, affairée dans ce qui devait être son salon. J’ai multiplié les allers-retours pour l’apercevoir. Arrivé devant la maison, je ralentissais. Ça durait une, deux secondes. C’est un peu comme si j’avais trouvé un sens à ma vie.

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vendredi 25 novembre 2016

Dans une image de Gregory Crewdson (2) - Pittsfield


1844e jour - J’aime, chez Gregory Crewdson qu’il fasse de la photo avec les moyens de l’industrie du cinéma : budgets énormes, mise en scène, collaboration avec des armées de décorateurs, d’éclairagistes, de stylistes ou d’acteurs pour figurer des silhouettes…
J’aime qu’il ait dit un jour : “La collusion entre mes échecs et la compulsion de faire quelque chose de parfait crée une anxiété qui m'intéresse.


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jeudi 24 novembre 2016

Toujours des choses à découvrir - Pittsfield






1843e jour - Pittsfield, Massachusetts, 45 000 habitants, 87 % de blancs (20 % de la population d’origine irlandaise, 17 % d’origine italienne, 10 % d’origine française…). C’est ici qu’Herman Melville a écrit Moby Dick.
Parmi les personnalités célèbres natives de la ville, on peut également citer Elizabeth Banks, actrice (Spider-Man, The Hunger Games…), Chuck Berkeley, champion olympique de Bobsleigh, Hung Huynh, vainqueur de la 3e saison de Top Chef aux États-Unis, Jay McInerney, écrivain, William Stanley Jr., inventeur du premier transformateur électrique ou Stéphanie Wilson, astronaute…

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mercredi 23 novembre 2016

Canapés de bords de route - Pittsfield


1842e jour -À Pittsfield, Massachusetts, j’ai ajouté deux spécimens à ma collection de canapés abandonnés sur le bas-côté (depuis que je me suis lancé dans ce blog, j’ai dû en amasser plus d’une trentaine).

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mardi 22 novembre 2016

Sur une voie parallèle - Pittsfield


1841e jour - À Pittsfield, Massachusetts, quelques secondes durant, j’ai suivi la course d’un camion Coca-Cola qui roulait sur une voie parallèle à celle que j’étais en train d’emprunter. Je me suis demandé d’où il venait, où il allait. J’ai rêvé de tout savoir sur celui ou celle qui était à son volant – ce serait si bien de pouvoir tout savoir des mille vies que l’on croise chaque jour.
J’y ai pensé encore un peu après que nos routes se soient définitivement écartées l’une de l’autre. Et puis, accaparé par d’autres centres d’intérêt, j’ai oublié.

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lundi 21 novembre 2016

Dans une image de Gregory Crewdson - Pittsfield


1840e jour - Plaisir du jour : me promener dans les lieux d’une image de Gregory Crewdson – c’est à Pittsfield, Massachusetts – et m’amuser à chercher les différences (au-delà de la lumière, de l’ambiance…). Je relève notamment les sapins ajoutés par Crewdson pour les besoins de sa composition…

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vendredi 18 novembre 2016

Beauté des immeubles en contre-plongée - Tirana



1839e jour - À Tirana plus qu’ailleurs, difficile de dire vraiment pourquoi, j’ai observé les immeubles. En contre-plongée. Souvent ils étaient décatis mais moins que ce que j’aurais supposé avant de débarquer. Dans mon imaginaire, l’Albanie était un pays du tiers-monde, triste, aride quasi lépreux. Les paysages que je découvre tendent à prouver une réalité si ce n’est contraire tout au moins plus contrastée.

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jeudi 17 novembre 2016

Fleurs rouges - Tirana

1838e jour - Un immeuble dont la construction semble avoir été figée en plein élan (les échafaudages sont démontés, posés le long d’un mur). Je me demande si quelqu’un habite ici malgré tout. Je lève les yeux et aperçois, au balcon du premier étage, des fleurs en pot de toute évidence épanouies.

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mercredi 16 novembre 2016

L’internationale de la pizza - Tirana

1837e jour - Sur le panneau lire les noms des pizzas : Margarita  /  Sallam  /  Kerpudha  /  4 Djathrat  /  Proshut Kerpudha  /  Proshut Sallam  /  Vegjetariane  /  Pikante  /  Kapriçoza  /  Iliria  /  4 Stiret  /  Tono.
Même sans comprendre la langue, réaliser les proximités des mots avec ceux affichées sur les cartes en France et ailleurs ; s’amuser de l’existence de cette internationale de la pizza…

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mardi 15 novembre 2016

Premiers pas albanais - Tirana




1836e jour - Cela faisait des mois que j’attendais de pouvoir découvrir de nouveaux territoires… Finalement, c’est Tirana, capitale albanaise qui s’offre à moi… Je fais des sauts de cabri d’un point à l’autre de la ville. J’ouvre les yeux en grand, j’enregistre.

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lundi 14 novembre 2016

Seul au bord de l’eau - Saint-Quentin



1835e jour - Promenade le long des rives de la Somme. Le plus fou, c’est que le centre ville, celui de Saint-Quentin, soit à cinq minutes à peine et la gare plus près encore (il arrive régulièrement que les chants des oiseaux se confondent avec les crissements d’un train de passage).

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vendredi 11 novembre 2016

Lendemains d’élection (2) - Crawley


1834e jour - Jour de pluie sur Crawley. Se réfugier dans une confiserie. Se gaver de sucreries. Putain, Trump est élu !




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jeudi 10 novembre 2016

Lendemains d'élection - Crawley


1833e jour - Se réfugier dans une boîte vide de Crawley avec Charlotte Sometimes à fond dans les enceintes. Danser les yeux fermés. Danser et danser encore. Chercher à physiquement s’épuiser.

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mercredi 9 novembre 2016

Là où il a vécu - Crawley



1832e jour - Lecture :
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Londoniens des quartiers sud fuyant les bombardements quasi quotidiens de la Luftwaffe prenaient le train à la station Charing Cross et beaucoup descendaient en gare de Crawley. […] Cette localité connut ainsi un important boom démographique […] À part ça, rien à signaler sur le front de cette petite ville du Sussex d‘environ 100 000 habitants dont les jours tranquilles se déclinent depuis toujours sur un mode aux fluctuations invariables, entre ennui, morosité et vice cachés.
[…] Parmi les rares célébrités à avoir sorti Crawley de son pétrifiant anonymat, il n’y a que John George Haigh, un serial killer surnommé The Acid Bath Murderer (“le tueur au bain d’acide”) […] En fait, ce n’est que dans les années 1980 que la ville s’est soudain signalée à l’attention des médias grâce à Robert James Smith, chanteur, guitariste et maître d’œuvre de The Cure qui, né à Blackpool dans le Lancashire, est arrivé à Crawley à l’âge de 7 ans quand ses parents s’y sont installés en 1966.

1976-1980, l’imagination au pouvoir, article de Francis Dordor dans un hors-série des Inrocks sur The Cure qui vient de sortir.

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mardi 8 novembre 2016

Les mystères de Paris

1831e jour - Apercevoir des plaques métalliques serrées qui couvrent une bonne part de la chaussée, – c’est dans la rue des Écoles à Paris, pas très loin de Jussieu. Se demander à quoi elles peuvent bien servir, ces plaques. Et puis un jour, tomber là-dessus :
https://www.facebook.com/francetvzoom/videos/667692760056180/?pnref=story

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lundi 7 novembre 2016

Le mystère de la femme en bleue - Blackpool

1830e jour - Le 12 avril 2012, j’ai publié ici un post qui avait pour titre “Qui est-elle ?” La question portait sur une femme photographiée, avec peut-être des livres derrière elle. Le portrait était fixé sur une palissade protégeant un chantier dans Blackpool.
Chanteuse ? politicienne ? chercheuse ? sportive ? poétesse ? Je me demandais alors si je pourrai savoir un jour qui elle était. J’en doutais. Mais c’était sans connaître la ténacité des lecteurs de ce blog et d’une lectrice en particulier – cette lectrice, nommons-là Isabelle.
Très vite, Isabelle s’est donné pour mission – quête improbable – de percer le mystère de la “femme en bleu”. Elle a mené son enquête, incroyablement patiente. Elle a par exemple contacté l’office du tourisme de Blackpool. Elle a insisté, relancé… Dernièrement, on a fini par lui donner une piste, enfin : on l’a renvoyée vers un certain Robin, organisateur d’événements. C’est lui qui lui a suggéré de rentrer en contact avec Sarah Galloway. Il y a une dizaine de jours, après avoir écrit à cette dernière, elle a reçu cette réponse :

Dear Isabelle
Hello.
How interesting! Yes you have finally found the answer to your questions. My name is Alan Morris and I am the husband of the artist Sarah Galloway who created the artworks in Blackpool. I made the photographs that you see on the hoardings, including the photograph of the 'blue woman' .
The lady in the photograph worked at the library in Blackpool. My brief was to photograph people that lived and worked in the town.
Sarah and I are pleased that our work has generated so much interest. We hope that this answers your question.
Best wishes
Alan Morris


Personnellement, je suis épaté !

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