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mercredi 5 décembre 2012

Plus tard dans l'après-midi - Manchester

883e jour - Manchester.
Être le seul client de l'établissement. Regarder au dehors.
Ne pas avoir envie de marcher. Ne pas avoir envie de visiter.
Se contenter d'un café dont on a du mal à croire, tant il est léger, qu'il a été fait à l'aide d'un percolateur.
Regarder les minutes, à l'horloge, s'égrener.
Entendre à la radio des airs des années 80, 90.
Entendre à la radio un chroniqueur – il parle de New York. Il dit : C'est la première fois que cela arrive. La date est historique. Ce lundi, il n'y a pas eu le moindre homicide dans tout New York.
De mémoire d'homme, cela n'est jamais arrivé.
L'information est fascinante. J'aimerais en discuter, la commenter. Mais il n'y a que le patron, derrière son comptoir, pas commode – de toute façon au téléphone.


Alors je paye, je sors. Une minute encore, je reste là. Sur le seuil, sous la pluie. Et puis, je me décide : autant partir. Voilà, demain je serai à New York.

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