Premiers pas en Thaïlande - Samut Prakan

642e jour - C'est comme faire un saut en parachute de 10 000 mètres. Sauf que le saut ne dure qu'une seconde à peine…
J'ai posé mon Pegman au hasard. Je me retrouve à Samut Prakan, banlieue de Bangkok, face à un monumental éléphant à trois tête.

Quelques secondes plus tôt, j'ignorais tout de l'existence de ce colosse, je ne connais rien, en fait, de la Thaïlande. J'ai donc beaucoup à découvrir. Et s'il faut commencer par un endroit qui semble touristique, pourquoi pas.

Et donc, dans Google, je tape “éléphant à trois têtes”. J'apprend que je me trouve face à une des entrées du musée d’Erawan.
Le musée est l'éléphant ! À l’intérieur de celui-ci, qui représente le paradis Tavatimsa, se trouvent des reliques et des statues de Bouddha de différentes époques. Le plafond et les murs sont décorés de peintures à la détrempe représentant le Système solaire.
Erawan est le nom thaï de l'éléphant mythologique Airavata.

L’éléphant Airavata, en chiffres, accentue l'impression de vertige…
• hauteur : 29 mètres
• hauteur hors tout : 43,60 mètres
• envergure : 12 mètres
• longueur : 39 mètres
• poids du corps : 150 tonnes
• poids de la triple tête : 100 tonnes
Voilà. Sinon, tout autour, se répand tout un réseau complexe de voies rapides, d'échangeurs dont la proximité est somme toute saisissante…

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Soif d'Oasis

641e jour - Le Manchester Musical Tour pourrait se poursuivre par Cranwell Drive, Burnage. C'est là qu'ont grandi les frères Gallagher avant de fonder Oasis – c'est là que vit encore Peggy, leur mère.

Il pourrait se poursuivre, à quelques rues de là, par une visite à la boutique Sifters.
Sifters est un disquaire à bas prix où les frères, dans leur jeunesse, ont chapardé plus d'un album. En contrepartie, ils l'ont immortalisé dans un de leur titres, Shakermaker : Mr Sifter sold me songs / When I was just 16 / Now he stops at traffic lights / But only when they're green.

Et pour bien faire, il faudrait aller jeter un œil au G-Mex, salle de concert au son un peu pourri mais où Oasis a donné, en décembre 1997, un concert mémorable !
Pour info, dans les années 60, quand le G-Mex (Greater Manchester Exhibition Centre) était encore une gare, Central Station, Peggy Gallagher, la mère, y a travaillé au ménage…



PETIT BONUS (suggestion d’Isabelle Maximin) : une vidéo prise lors du fameux concert d’Oasis au G-Mex en 1997 !

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Ici non plus il ne reste rien - Manchester

640e jour - Buzzcocks, Joy Division, Slaughter & the Dogs, V2, The Frantic Elevators… La liste est longue des groupes qui ont répété chez TJ Davidson.

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TJ Davidson
Practice & Recording Studios
35 Little Peter Street
Knott Mill
Manchester

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Beaucoup des photos devenues célèbres de Ian Curtis – signées Kevin Cummins bien sûr – ont été prises ici.
Et c'est ici, aussi, qu’a été tourné le clip de Love Will Tear Us Apart.
Chaque groupe avait à l'époque son propre local et c'est dans celui de V2 que le clip a été tourné car il disposait du chauffage (et l'on a filé 10 livres aux membres de V2 pour qu'ils aillent boire des pintes le temps du tournage).

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Mais bon.
Des bâtiments, il ne reste rien.
Comme du côté de l’Hacienda (post d'hier), ils ont laissé la place à de déprimants appartements de luxe.

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Que reste-t-il de nos amours ? - Manchester

639e jour - Des concerts avec plus de monde sur scène que dans la salle mais pour des groupes appelés à devenir célèbres. Et d'autres, plus tard, devant des milliers de personnes en transe.
New Order, The Smiths, Grandmaster Flash, Stone Roses, Happy Mondays…
Des lectures publiques de William Burroughs.
Et puis, des DJ's aux platines. Mike Pickering, Dave Haslam, Laurent Garnier… Un mouvement, un phénomène de société. L'Acid House. La folie Madchester…

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Que reste-t-il de nos amours, donc ? Nombreux doivent être ceux qui se posent la question devant le 11-13, Whitworth Street West. Car là où se dressent aujourd'hui de tristes appartements de luxe, durant près de deux décennies (de 1982 à 1997) s'est tenu l'épicentre mondial de la musique : un lieu fondamental – et, hélas, depuis rasé  –  qui avait pour nom HACIENDA !

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Sa part d'ombre - Macclesfield

638e jour - Macclesfield à 16 miles au sud de Manchester, encore la banlieue, un passé ouvrier (la ville, encore au début du XXe siècle était considérée comme la capitale mondiale de la soierie).
Une rue parmi d'autres, avec de pareilles maisons de briques – une sur trois est à louer ou à vendre.
Rien de remarquable. Et pourtant.

77, Barton Street.
C'est là, dans sa cuisine, que Ian Curtis s'est pendu, ultime danse cataleptique au-dessus d'un carrelage pisseux.
Il avait à peine 23 ans.

Plus tôt dans la journée, il avait regardé une vidéo, Stroszek de Werner Herzog (ici, la scène finale du film) – l'histoire d'un homme qui se suicide pour ne pas avoir à choisir entre deux femmes.
Ensuite, il a écouté un dernier album : The Idiot d’Iggy Pop (savait-il que ça allait être le dernier ?) avant de se lancer dans la rédaction d'une lettre semble-t-il confuse à Déborah, sa femme.

La suite est connue : un tabouret de cuisine, une corde à linge. Et le grand saut vers l'inconnu – ou plutôt la légende !

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Epping Walk Footbridge - Manchester

637e jour - Le photographe s'appelle Kevin Cummins, l'image date de janvier 1979.
Une séance photo prévue pour un grand article à paraître dans le New Musical Express : un sujet sur la scène de Manchester – le premier article pour Joy Division.
Le groupe était encore totalement inconnu. Et pourtant, ils se sont permis de déplacer la date de la rencontre, proposant un samedi où jouait Manchester City en FA Cup. Kevin Cummins, supporter excédé avait prévu, du coup, de ne leur accorder qu'une matinée. Mais il a beaucoup neigé ce jour-là et le match a été annulé.

Kevin Cummins a donc passé la journée avec les membres du groupe. Dans l'après-midi, il les a emmenés à Hulme, sur une passerelle au-dessus de Princess Road. La passerelle existe toujours, c'est l’Epping Walk Footbridge (des habitants de Manchester aimeraient la renommer “Ian Curtis Memorial Bridge”).

Le photographe avait pensé à photographier le groupe à proximité de Princess Road parce que c'est par cet axe que passaient les groupes en route pour la gloire quand ils quittaient Manchester.

Kevin Cummins dans une interview aux Inrocks (hors-série Manchester) :
Je n'avais que deux pellicules de trente-six poses dont une déjà entamée : j'avais fait des portraits d'un rugbyman local pour une commande ! Je devais donc assurer, les empêcher de faire les idiots. Ils s'étaient mis en tête de faire rire Ian Curtis, ce que je ne voulais surtout pas : pour moi, ils devaient avoir l'air vraiment sérieux. Ce n'était que des gosses, déconneurs, on parlait de rock, de filles, de foot avec Ian – le seul qui s'y intéressait.

Les photos prises ce jour-là sont depuis devenues célèbres et l’Epping Walk Footbridge est maintenant un lieu de pélérinage. c'est aussi comme-ça que s'écrit l'histoire des mouvements musicaux.

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La ville image - Las Vegas

636e jour - Petite promenade de l'autre côté du miroir (aux alouettes)…

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Deux exemples parmi tant d'autres - Las Vegas

635e jour - Je ne sais pas quoi en penser : lors de mes pérégrinations virtuelles dans
Las Vegas, j'ai aperçu beaucoup – mais vraiment beaucoup – de personnes en fauteuils motorisés.

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L'attraction - Las Vegas

634e jour - Bon, voilà : je n'ai pas résisté à l'envie d'aller voir à quoi ressemblait, en “vrai”, dans son contexte, le panneau “Welcome to Fabulous Las Vegas” qui a fait la célébrité de Betty Willis, la créatrice du Blue Angel du post de mardi (631e jour de voyage).

Le panneau est planté sur le terre-plein central dans Las Vegas Boulevard South. Il a été, semble-t-il, déplacé de nombreuses fois sur cette artère au fur et à mesure de l'extension de la ville. Actuellement, il jouxte les voies de garage d'un aéroport.

Les gens s'arrêtent pour se photographier devant le panneau. Ils le visitent.
Ce qui surprend le plus, ici, c'est le manque de mise en valeur : la masse des fils électriques qui l'encadrent, les panneaux publicitaires qui le cernent, le tumulte des voitures qui filent…

Ceci dit, la véritable histoire à écrire, plus que celle du panneau, est peut-être celle de Betty Willis, la conceptrice de ce “monument”. Un drôle de personnage que
Betty Willis : graphiste free-lance dès les années quarante, spécialiste des enseignes aux néons devenues depuis célèbres (Stardust Casino, Moulin Rouge Hotel…). Elle a travaillé jusqu’à l'âge de 77 ans ! Elle vit aujourd'hui à Overton, Nevada. Elle a 88 ans.

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America's Best - Las Vegas

633e jour - Il arrive que des images ne nécessitent pas de commentaires…

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Fremont Street - Las Vegas

632e jour - Fremont Street, au nord du Blue Angel Motel.
D’autres motels, des terrains vagues, des vendeurs de voitures d'occasion, des stores baissés, des locaux à vendre, des personnes obèses assises à la moindre ombre, d'autres qui poussent des caddies vides…
Et puis des motels, encore des motels. À la semaine ou au mois… Vivent là des stripteaseuses, des prostitués, des bookmakers à la petite semaine, des employés de fast-food ou de supérette, des vétérans du Vietnam, des chômeurs, des gens qui payent leur chambre en donnant chaque semaine leur sang…

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