520e jour - On pourrait presque, dans le paysage, ne pas les remarquer : d'anodines silhouettes d'arrière-plan. Et puis, on zoome, on zoome… Et on les découvre – habitants de Fameck, Moselle.
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On ne sait ce qu'attend la femme à sa fenêtre. On ne sait pas si l'homme au sac s'apprête à sortir ou s'il rentre. On ne sait pas ce que se disent mère et enfant (et d'ailleurs, s'agit-il vraiment d'une mère et de son enfant ?).
Non, on ne sait rien d'eux.
On aimerait juste savoir.
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519e jour - Jamais 5 sans 6. La collection de statues de la Liberté s'enrichit d'une nouvelle pièce. Celle-ci, qui est posée sur la place Saint-Romme de Roybon (Isère), est signée de Bartholdi lui-même.
Wikipédia : Cette statue représente une réplique fidèle, en fonte, de la statue de la Liberté de New York. Haute de trois mètres, elle logerait tout entière, avec son socle, dans la main de son aînée. […] Une de ses sœurs jumelles, issue du même moule, a été érigée à Buenos Aires, Argentine.
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La statue de Roybon m'a été signalée par Pascal Hodasava. Qu'il en soit ici remercié.
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518e jour - Quand je plonge sur Cadillac, Gironde, c'est dans l'espoir d'y dénicher une Cadillac – juste pour le plaisir du jeu sur les mots.
J'arpente, je scrute. Mais au final, je ne trouve pas de belle américaine (cela fait aussi partie du jeu, parfois, de ne pas trouver). Et je reviens juste – c'est mieux que rien – avec une image de 4L Break pas loin d'être hors d’usage.
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517e jour - Ce pourrait être une expérience : régulièrement confronter une image saisie dans Street View à la réalité, et donc aux traces du temps qui passe.
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Au début de l'été, cette année, je m'étais arrêté sur un pâté de maisons en train d'être détruit (post du 24 juin).
Les travaux se déroulent à cinquante mètres à peine du Palais des Glaces évoqué hier. C'est ce qui m'a donné l'idée d'aller voir (dans le réel) leur avancée.
Et ici, le constat est facile à faire : 145 jours après ce premier post, le chantier va bon train, accentuant un peu plus encore l'écart entre réel et virtuel.
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516e jour - Si je n'habitais pas Paris, si je ne vivais pas dans le quartier, si me promenant, je tombais sur la façade du Palais des Glaces, est-ce que je m'arrêterais ?
Souvent, je me pose ce genre de questions. Et tout aussi souvent, ou presque, je n'ai aucune idée de la réponse. Mais ici, je crois bien que je sais : la réponse, me semble-t-il, serait oui.
Petite histoire – ce que j'ai découvert depuis que j'ai fait mes images.
Le Grand Cinéma du Palais des Glaces est construit en 1924 en lieu et place du Bijou Concert (1876) à l'architecture “fin de siècle” dépassée et qui vient d'être détruit.
Résolument moderne, la nouvelle façade est recouverte d’une foule de miroirs qui lui valent son nom.
En 1960, le Palais des Glaces devient salle de music-hall et de concert. Nina Simone ou Marcel Dadi s'y produisent puis, à la fin des années 70, plus improbables, les Clash ou les Damned.
Christian Eudeline, Nos années punk 1972-78 (Denoël), extrait : C'est à ce moment que l'explosion se produisit : 77 fut véritablement l'année punk avec par exemple le festival du Palais des Glaces dans lequel on put voir Clash, les Damned, Jam, Generation X et pour lequel Yves Adrien sortit de son long exil de Verneuil où il n'écoutait plus que Sinatra.
Voilà. Sinon, le Palais des Glaces redevient un théâtre en 1980.
Quant à la façade actuelle – l'éléphant incrusté façon compression de César –, elle date de 1988 seulement ! Conçue pour un spectacle intitulé “L'éléphant est tombé”, elle ne devait connaître qu'une existence éphémère. Mais elle est finalement restée.
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513e jour - Wikipédia : Le 5 août 1962, le sergent Jack Clemmons de la police de Los Angeles reçoit un appel téléphonique à 4 h 25 du Dr. Ralph Greenson. Ce dernier l'informe de la mort de Marilyn Monroe. Clemmons est le premier agent de police à arriver au domicile de la star à Brentwood. Le rapport du médecin légiste Thomas Noguchi parle de “suicide probable” dû à un surdosage accidentel de barbituriques.
[…] Selon certaines rumeurs, Marilyn aurait été victime d'un complot ourdi par le F.B.I et la C.I.A. dans le but d'accumuler des preuves contre les Kennedy. D'après Don Wolfe, Marilyn Monroe a été assassinée. Cette version impliquerait Robert Kennedy et tout un ensemble de proches de l'actrice.
[…] Selon Donald Spoto, Marilyn est décédée à la suite d'une erreur médicale. On lui aurait administré un lavement à l’hydrate de chloral (le chloral lui permettait de dormir) alors qu'elle aurait absorbé, préalablement, du Nembutal. Le mélange de ces deux substances peut se révéler fatal.
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Voilà. 15 mois avant JFK, il y a eu Marilyn.
Il semblerait que le président des États-Unis, après la mort de la star, ne soit pas devenu un amant éploré.
Et pourtant. Difficile de faire un post sur l'un sans vouloir aussitôt en ajouter un sur l'autre.
Furieuse envie, en fait, de les voir réunis, ces deux-là. Un peu comme sur cette fausse couverture de Life signée Imagarth et trouvée sur Worth1000.
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512e jour - Une croix sur la chaussée. Elle dit : c'est ici – c'est ici, exactement. C'est ici que ça s'est passé. C'était le 22 novembre 1963. Il y a 49 ans jour pour jour.
Un tir – des tirs –, une voiture qui ralentit, qui accélère, une femme, tailleur rose qui se précipite étrangement de la banquette vers le capot arrière d’une limousine.
Une tête qui éclate.
Le 35e président des États-Unis assassiné.
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John Fitzgerald Kennedy avait 46 ans.
Le déplacement de Dallas, les responsables politiques locaux auraient préféré que Kennedy ne le fasse pas. Houston, oui, ou Austin. Mais pas Dallas – un taux de criminalité trop élevé, des minorités virulentes (les “russes blancs notamment). Vraiment trop dangereux.
12 h 30. Le voyage s'achève. Le cortège présidentiel s'engage dans Main Street.
Puis Houston Street.
Kennedy et Jacquie sont assis à l'arrière de la limousine. Devant eux ont pris place le gouverneur Connally et sa femme.
Elm Street pour arriver enfin sur Dealey Plaza.
Et puis les détonations.
C'est troublant de découvrir le bâtiment dans lequel se trouvait Lee Harvey Oswald, le présumé seul tireur ce jour-là. C'était à l'époque le Texas School Book Depository Building. Sur la façade, maintenant, est inscrit : Dallas County Administration Building.
J'aimerais savoir si un bureau a été aménagé dans la pièce dans laquelle Oswald se trouvait.
De l'attentat, il nous reste un film essentiellement, tourné par Abraham Zapruder, patron d'une fabrique de vêtements de Dallas qui a gagné lui aussi, ce jour-là, son billet pour la posterité. Sa caméra était une Super-8 Bell & Howell. Il s'était installé sur la partie la plus à gauche des escaliers de North Pergola – là où se tient l'homme à la chemise jaune sur la photo ci-dessus.
26 secondes de film, 477 photogrammes.
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Il y eut d'autres films tournés ce jour-là mais aucun n'a eu le même impact. Il faut dire que dans les heures qui suivirent l'attentat, les services du FBI confisquèrent la plupart de ceux-ci pour ensuite soit les archiver – archives classées défense, inconsultables – soit les égarer, confortant ainsi la théorie du complot (mais peut-être après tout ne pouvaient-ils faire autrement).
Le film de Zapruder est passé à travers les mailles du filet tout simplement parce que le magazine Life se montra, sur ce coup-là, plus rapide que le FBI en achetant à Zapruder une copie pour la somme de 150 000 dollars.
Une question : de quelles images disposerions-nous aujourd'hui si pareil événement se reproduisait ?
Mais la question n'a peut-être pas de sens. Sans doute les criminels choisiraient-ils d'autres biais moins voyants pour arriver à leur fin.
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510e jour - J’ai l'impression qu'on peut se passer ici de commentaires.
Les images ci-dessus ont été prises, dans l'ordre, dans les villes suivantes…
Los Angeles (É-U)
Arad (Roumanie) / Ketchikan (Alaska, É-U) / Fuchu (Japon)
Los Angeles (É-U) / Ciudad Mier (Mexique) / Kowloon (Hong Kong)
Ciudad Juárez (Mexique) / Tokyo (Japon) / Valenciennes (France)
Rio (Brésil) / Mexico (Mexique) / Kwai Chung (Hong Kong)
Taipei (Taïwan) / Novossibirsk (Sibérie, Russie) / Eurodisney (France)
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509e jour - Un angle de rue sans intérêt. C'est à Paris, dans le XXe arrondissement.
Et pourtant.
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Ici a été prise une photo qui me touche : un double portrait – des sœurs jumelles photographiées par Maja Daniels, photographe suédoise basée à Londres.
La photo fait partie d'une série. La série s'appelle Monette & Mady, comme les deux sœurs.
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Ça fait, un peu, penser au travail de Vibeke Tandberg – notamment dans sa série Living Together – qui elle est une artiste norvégienne. À croire que les nordiques ont des préoccupations communes.
Enfin, bref : il faut absolument que vous alliez voir.
>>> le site de Maja Daniels.
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Suite à ce post, Yannick Vallet m'a
fait parvenir deux liens vers des sites de photographes – deux femmes à
nouveau ! – qui travaillent sur des problématiques proches :
508e jour - On reste en Allemagne. Direction Hambourg, et plus précisément le quartier “chaud” de Sankt Pauli.
J'étais en quête de lieux de perdition à photographier quand je suis tombé, oh joie, sur cette statue de la liberté prête à éclairer la nuit hambourgeoise.
507e jour - Me voilà réconcilié avec Munich et les munichois. Il suffit parfois de pas grand chose. En l'occurrence, ici, le passage d'une Google Car – ou plus certainement d'un Google Cycle – dans l'enceinte de l’Allianz Arena.
L'alliance Arena, pour ceux qui ne le sauraient pas, c'est le stade où jouent les deux principaux clubs de Munich : le Bayern (ou, pour être exact, le Fußball-Club Bayern München e.V) et le Munich 1860 (en version originale : TSV München von 1860).
Ce qui est génial, c'est de voir cet espace totalement “désacralisé”, de découvrir les multiprises qui traînent au sol, les branchements électriques, les chariots de panneaux publicitaires…
Voilà. Sinon, un œil à l'extérieur tout de même.
L’Allianz Arena est surnommée le “Schlauchboot” (canot pneumatique) en raison de son aspect.
Wikipédia : La façade de l'Allianz Arena est constituée de 2 874 coussins d'air
maintenus gonflés par un flux constant d'air sous pression. Ces panneaux
transparents sont des polymères
de 0,2 mm d'épaisseur, très résistants et non inflammables. Ils peuvent
être illuminés indépendamment les uns des autres d'une lumière blanche,
rouge ou bleue. La surface des coussins est constellée de petits trous
servant à la diffusion de la lumière projetée par les néons. Cela permet d'obtenir une couleur uniforme.
Dans les faits, la façade brille en rouge pour les matches du Bayern, en bleu pour les matches du Munich 1860 et en blanc pour les matches de la Mannschaft (l'équipe nationale).
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