Fin de matinée à Belfast. Je viens de photographier la fresque murale réalisée en hommage à George Best (image ici) – j’ai fait le déplacement pour ça. C’est au tout début de Woodstock Road, du côté de la rivière Lagan.
Pas spécialement envie de repartir, du temps à perdre… Alors, je décide de remonter la rue, par jeu, de me laisser porter. Je me fixe comme objectif d’aller jusqu’à son autre extrémité – je ne sais pas du tout à quelle distance celle-ci se trouve.
J’avance. J’ouvre les yeux en grand – j’ai l’impression d’être en vacances.
J’engrange des images : des affiches publicitaires ou des peintures murales…
Ou alors, contre une grille jaune, des pages de journaux scotchées sur des panneaux sans doute pour les protéger lors de travaux de peinture.
Des devantures à mes yeux exotiques, ou alors des vitrines.
Un distributeur de babioles à figure humaine devant une superette.
Des gens qui retirent de l’argent ou qui attendent de le faire.
Un mur couvert de bâches noires – ça donne à l’ensemble du bâtiment un petit air interlope.
Ou encore une voiture de police jaune, grise et bleue, des ouvriers qui travaillent sur une charpente, un panneau “Private property strickly no ball games” devant une rangée famélique de parkings qui ne prête a priori pas au jeu.
Je m’arrête également devant une boutique Happy Pets dont le nom, il faut bien que je l’avoue, me ravit.