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jeudi 9 octobre 2014

La fois où nous avons skypé - Phnom Penh





1400e jour - Nous avons skypé ce jour-là. Cela faisait deux, trois heures déjà que j’étais tout excité à l’idée de cet appel (j’avais l’impression d‘avoir tant à te dire).
Il faisait nuit depuis longtemps de mon côté. Chez toi, m’as-tu expliqué, les fenêtres étaient grandes ouvertes, tu étais en plein soleil. C’était l’été indien à Paris. Heureusement, as-tu aussitôt ajouté, parce que sinon je serais au trente-sixième dessous.
Manque de sommeil, accumulation des soucis… Tu étais épuisée. Tu en avais marre de tout. Et moi, de mon côté de l’écran, comme un imbécile, je me suis retrouvé désappointé (un peu déçu même). Parce que tout ce que je voulais, c’était te parler de ma journée et d’une fille que j’avais suivi la matinée entière sans oser au final l’aborder.
Je n’étais pas préparé à devoir trouver des mots pour te consoler. Je ne suis pas sûr d’avoir vraiment fait les efforts nécessaires. La conversation a tourné court.
Aujourd’hui, je me dis qu’il faudrait que je t’écrive pour te dire que je regrette.

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