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mercredi 8 mai 2024

Une cabine - Belaya




3342e jour - Belaya, oblast de Leningrad. Remarquer le lot de fils qui relient la cabine au réseau ::: Supposer qu’elle fonctionne encore, cette cabine (elle semble presque neuve) ::: Imaginer les gens qui l’utilisent ::: Imaginer ce téléphone rouge abrité de bleu sous la neige au cœur de l’hiver – se dire que ça, on voudrait bien le voir.

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mardi 7 mai 2024

Un village - Belaya, oblast de Leningrad











3341e jour - Je ne sais rien de ce que c’est de vivre ici, à Belaya, village de l’oblast de Leningrad. J’imagine des odeurs de bois coupé, de bois brûlé – il y a toujours quelqu’un pour faire un feu à la campagne. J’imagine des chiens qui aboient au loin – il y a toujours des chiens qui aboient à la campagne. Nous sommes en mai, en mai 2013 sur les photos. Peut-être plus tard le soleil finira-t-il par percer. Difficile à dire. En attendant, je regarde. J’ouvre les yeux en grand. J’apprécie.

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lundi 6 mai 2024

Ce qu’il reste d’une maison d’enfance - Paris


3340e jour - J’écoute un épisode de LSD, La Série Documentaire, sur France Culture. Il porte sur la rue Vilin où Georges Perec a vécu de 1936 à 1942. Le texte de présentation du podcast :
La rue Vilin est tout pour Georges Perec enfant : il y vit de sa naissance en 1936 jusqu’en 1942, avec ses deux parents, sa mère y tient un salon de coiffure, ses quatre grands-parents y habitent, au numéro 1 et au numéro 24. Mais ce lieu fait l’objet d’une amnésie ravageuse pour l’orphelin qui a perdu son père, tué sur le front en 1940, sa mère, déportée à Auschwitz en 1943, ainsi que sa tante et ses deux grands-pères. "Pendant des années, je ne savais pas où était la rue Vilin. Après, je savais où c'était, mais je ne voulais pas y aller. Et après, j'y suis allé et je ne savais plus où était la maison de ma grand-mère, l'immeuble dans lequel habitaient mes parents. Disons que je ne voulais pas le savoir et en même temps, je savais bien que c'était ça qu'il fallait que je sache. Que je trouve. Que je cherche."


Les maisons de la rue, toutes, ont été détruites pour faire place au parc de Belleville. De cette rue, ne reste quasiment plus rien aujourd’hui – à peine une portion symbolique à l’entrée du parc.
Écoutant le podcast, je jette un œil à la carte Google Maps, pour me remémorer les lieux (ça fait maintenant une bonne dizaine d‘années que je n’y suis pas passé). Je découvre, sur le plan, dans le prolongement de ce qu’il reste de la rue Vilin, en pleine verdure, là où dans la réalité se trouve une des pelouses du parc, la mention “Maison de Georges Perec - 24 rue Vilin”.
Elle est belle, cette mention improbable, émouvante.
C’est comme une maison fantôme posée là, une trace discrète laissée pour se souvenir d’hommes et de femmes disparus : près de 80 habitants de la rue Vilin ne sont jamais revenus des camps.
Le podcast, épatant, est ici.




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vendredi 3 mai 2024

L’autre Tripoli









3339e jour - Plaisir du jour : découvrir (ou redécouvrir, parce qu’on l’a peut-être appris un jour) qu’il existe un Tripoli autre que la capitale libyenne, deuxième ville la plus importante du Liban et forte d’une population de près de 850 000 habitants.
Explorant la ville se dire qu’il y a sans doute des gens nés ici, à Tripoli (Liban) qui sont morts à Tripoli (Libye). Ou vice versa. En être fasciné (et imaginer, aussi, les vies que cela implique).

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jeudi 2 mai 2024

Cascades - Bad Gastein






3338e jour - Bad Gastein dans le land autrichien de Salzbourg. Ceux qui me connaissent savent que ce n’est pas le genre d’endroit où j’irai en vacances, et ils savent pourquoi. Il n’empêche, il y a quelque chose de fascinant, de remarquable, dans ces cascades en plein cœur de la ville. Et puis, il y a cette centrale électrique aux turbines encore apparentes et reconvertie en café-restaurant – ce doit être pas mal de s’y poser pour boire un verre…




 

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mardi 30 avril 2024

Spoonbridge and Cherry - Minneapolis






3337e jour - Placée au centre du Minneapolis Sculpture Garden, la sculpture est l’œuvre de Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen. Leurs premiers croquis tournaient autour de la représentation d’un drakkar avec un dragon en figure de proue. Mais leurs esprits ont fait leur petit bonhomme de chemin et ils ont fini par proposer cette cuillère surmontée d’une cerise.
La pièce a été fabriquée dans deux chantiers navals, l’un à Boothbay, dans le Maine, l’autre à Bristol, dans Rhode Island. Elle a été assemblée et achevée à New Haven, Connecticut chez Lippincott, Inc. Elle a gagné sa place dans le parc en mai 1988.
De l’eau s’écoule à la fois par la pointe et par la base de la cerise, pour maintenir cette dernière toujours brillante dans la lumière.

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lundi 29 avril 2024

Voir au-delà des vitres - Minneapolis



3336e jour - On pourrait être en train de visiter le Walker Art Center de Minneapolis. Après avoir longuement contemplé, entre autres, le sublime Bureau de nuit d’Edward Hopper, on déambulerait, songeur. On se retrouverait dans cette salle qui donne sur le dehors, on regarderait le paysage, les rues alentours et dans une maison, en face, on devinerait une forme humaine immobile. On serait fasciné. Plus tard, une fois sorti du musée, on ferait le détour pour aller voir de plus près…

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vendredi 26 avril 2024

Le brassage des marques - Edmonton






3335e jour - Une brasserie dans le sud d’Edmonton, Alberta. Je dois avouer un faible pour ces citernes transformées en cannettes géantes. Je ne peux résister au plaisir de les photographier. Ici, dorénavant, je reviendrai régulièrement, pour voir quelles marques, au fil des années, s’afficheront.






 

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