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jeudi 30 novembre 2017
69 - Magnitogorsk
2080e jour - Il est des chiffres qui ne sont pas des chiffres, où qu’ils soient inscrits…
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mercredi 29 novembre 2017
Trompeuse impression - Magnitogorsk
2079e jour - Ce pourrait être une sorte de paysage idéal, et en photo, ça l’est d’une certaine façon.
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On se trouve là à quelques centaines de mètres à peine de l’un des plus grands complexe sidérurgique au monde, le combinat métallurgique de Magnitogorsk, source insondable d’émanations toxiques et de fumées délétères./////// Si vous avez aimé ce post, peut-être apprécierez-vous celui-ci
mardi 28 novembre 2017
Aux abords du Combinat - Magnitogorsk
2078e jour - Wikipédia, lecture :
Dans le cadre de la préparation du plan quinquennal soviétique de 1928, une délégation du Soviet se rendit à Cleveland (Ohio) pour arrêter avec l'ingénieur américain Arthur G. McKee les détails d'une industrialisation à grande échelle du site de Magnitogorsk sur le modèle des usines sidérurgiques US Steel de Gary (Indiana). […] les nouvelles usines développaient une capacité de production de plus de quatre millions de tonnes d'acier par an. Le développement rapide de Magnitogorsk était l'une des priorités des plans quinquennaux de Joseph Staline […]. Les immenses réserves de minerais de fer du site en faisaient l'endroit idéal pour développer un bassin sidérurgique capable de rivaliser avec ceux des États-Unis, à ceci près qu’une grande partie de la main d’œuvre disponible, faite de paysans déclassés, n'avaient pas de formation technique ni d'expérience industrielle. Pour résoudre ce problème, on fit venir des centaines de contremaîtres étrangers […]. Le plan urbain de Magnitogorsk devait s'inspirer de ceux de Gary et de Pittsburgh, à l'époque les deux plus gros centres sidérurgiques des États-Unis : des boulevards rectilignes en plan hippodamien, avec des îlots de courées disposés parallèlement à l'usine, séparés seulement par un ruban d'espaces verts (greenbelt) faisant parc. Inspirés par le taylorisme, les urbanistes cherchaient à minimiser le trajet domicile-travail pour étirer les temps de production : les ouvriers habitaient généralement dans la bande de maison la plus proche de leur poste de travail dans l'usine. Pourtant, au moment où l'ingénieur May parachevait ses plans pour Magnitogorsk, la construction de l'usine et des courées était déjà bien engagée. L'usine tentaculaire et ses énormes lacs de refroidissement alentour ne laissaient que peu de place au développement urbain : c'est pourquoi May dut adapter son projet aux infrastructures existantes, donnant aux cités ouvrière un tracé en S. Bien que l'usine et les zones les plus résidentielles soient séparées par le fleuve Oural, les habitants sont toujours en proie aux émanations toxiques et aux fumées.
Le livre de John Scott, Behind the Urals, documente l’expansion industrielle de Magnitogorsk au cours des années 1930. Scott y décrit l'industrialisation accélérée et les bouleversements sociaux durant le premier plan quinquennal de Staline et le climat de paranoïa croissant du régime Soviétique à l'aube des Grandes Purges de la fin des années 1930. En 1937, les autorités invitèrent les auxiliaires étrangers à quitter le pays, et Magnitogorsk fut déclarée ville fermée par le régime […]. Magnitogorsk joue un important rôle pendant la Seconde Guerre mondiale pour le complexe militaro-industriel soviétique. Elle produit la moitié des chars d'assaut soviétiques, ainsi que le tiers des balles et des obus de l'armée. Sa position stratégique, à proximité des monts Oural, la mettait hors d'atteinte des griffes de l'armée allemande. Dans le cadre de la perestroïka, le statut de ville fermée fut aboli et les étrangers furent de nouveau autorisés à visiter la ville. Le Combinat métallurgique de Magnitogorsk (abrégé en russe en « MMK ») est devenu une société par actions, qui s'est impliquée dans la reconstruction du chemin de fer et la construction de l'aéroport. Mais l'épuisement des ressources locales en minerais de fer implique qu'il faut désormais acheminer vers Magnitogorsk la matière première depuis les mines de Sokolvsko-Sarbaïsky dans le nord du Kazakhstan.
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Dans le cadre de la préparation du plan quinquennal soviétique de 1928, une délégation du Soviet se rendit à Cleveland (Ohio) pour arrêter avec l'ingénieur américain Arthur G. McKee les détails d'une industrialisation à grande échelle du site de Magnitogorsk sur le modèle des usines sidérurgiques US Steel de Gary (Indiana). […] les nouvelles usines développaient une capacité de production de plus de quatre millions de tonnes d'acier par an. Le développement rapide de Magnitogorsk était l'une des priorités des plans quinquennaux de Joseph Staline […]. Les immenses réserves de minerais de fer du site en faisaient l'endroit idéal pour développer un bassin sidérurgique capable de rivaliser avec ceux des États-Unis, à ceci près qu’une grande partie de la main d’œuvre disponible, faite de paysans déclassés, n'avaient pas de formation technique ni d'expérience industrielle. Pour résoudre ce problème, on fit venir des centaines de contremaîtres étrangers […]. Le plan urbain de Magnitogorsk devait s'inspirer de ceux de Gary et de Pittsburgh, à l'époque les deux plus gros centres sidérurgiques des États-Unis : des boulevards rectilignes en plan hippodamien, avec des îlots de courées disposés parallèlement à l'usine, séparés seulement par un ruban d'espaces verts (greenbelt) faisant parc. Inspirés par le taylorisme, les urbanistes cherchaient à minimiser le trajet domicile-travail pour étirer les temps de production : les ouvriers habitaient généralement dans la bande de maison la plus proche de leur poste de travail dans l'usine. Pourtant, au moment où l'ingénieur May parachevait ses plans pour Magnitogorsk, la construction de l'usine et des courées était déjà bien engagée. L'usine tentaculaire et ses énormes lacs de refroidissement alentour ne laissaient que peu de place au développement urbain : c'est pourquoi May dut adapter son projet aux infrastructures existantes, donnant aux cités ouvrière un tracé en S. Bien que l'usine et les zones les plus résidentielles soient séparées par le fleuve Oural, les habitants sont toujours en proie aux émanations toxiques et aux fumées.
Le livre de John Scott, Behind the Urals, documente l’expansion industrielle de Magnitogorsk au cours des années 1930. Scott y décrit l'industrialisation accélérée et les bouleversements sociaux durant le premier plan quinquennal de Staline et le climat de paranoïa croissant du régime Soviétique à l'aube des Grandes Purges de la fin des années 1930. En 1937, les autorités invitèrent les auxiliaires étrangers à quitter le pays, et Magnitogorsk fut déclarée ville fermée par le régime […]. Magnitogorsk joue un important rôle pendant la Seconde Guerre mondiale pour le complexe militaro-industriel soviétique. Elle produit la moitié des chars d'assaut soviétiques, ainsi que le tiers des balles et des obus de l'armée. Sa position stratégique, à proximité des monts Oural, la mettait hors d'atteinte des griffes de l'armée allemande. Dans le cadre de la perestroïka, le statut de ville fermée fut aboli et les étrangers furent de nouveau autorisés à visiter la ville. Le Combinat métallurgique de Magnitogorsk (abrégé en russe en « MMK ») est devenu une société par actions, qui s'est impliquée dans la reconstruction du chemin de fer et la construction de l'aéroport. Mais l'épuisement des ressources locales en minerais de fer implique qu'il faut désormais acheminer vers Magnitogorsk la matière première depuis les mines de Sokolvsko-Sarbaïsky dans le nord du Kazakhstan.
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lundi 27 novembre 2017
Sur les rives du fleuve Oural - Magnitogorsk
2077e jour - À Magnitogorsk, oblast de Tcheliabinsk, j’ai vu des jeunes gars marcher dans la neige. C’était sur sur la rive occidentale du fleuve Oural. Ils marchaient d’un bon pas, ils semblaient savoir où ils allaient. Je ne les ai pas suivis (peut-être aurais-je dû).
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vendredi 24 novembre 2017
De l’autre côté de la ligne - Magnitogorsk
2076e jour - Magnitogorsk, oblast de Tcheliabinsk. J’ai toujours eu le goût des frontières, des limites, de ces lignes tracées sur les cartes pour dire que ce n’est pas tout à fait pareil d’un côté ou de l’autre.
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Ici, les panneaux sont placés au milieu d’un pont qui surplombe le fleuve Oural. Sur les deux rives, cependant, c’est Magnitogorsk que l’on arpente, que l’on habite. Magnitogorsk est ce qu’on appelle une ville à cheval, une ville bicontinentale. /////// Si vous avez aimé ce post, peut-être apprécierez-vous celui-ci
jeudi 23 novembre 2017
L’effacement - Boston
2075e jour - Fouillant dans une boîte à archives, j’ai retrouvé le ticket acheté il y a une dizaine d’années déjà dans une brocante du Delaware. Ça m’a donné l’envie d’aller farfouiller sur internet, pour voir. J’ai découvert que le Circle Old Howard était une institution à Boston, dans les années 50. On y venait parfois du fin fond du Massachusetts pour vivre la grande expérience du Burlesque. J'ai découvert aussi que les stripteasaseuses, ce samedi 14 novembre 1953, avaient pour nom Margie Hart, Lili St. Cyr et Gipsy Rose Lee (ce sont elles, de gauche à droite, sur les photos ci-dessous).
J’ai bien sûr également voulu voir à quoi pouvaient bien ressembler les lieux aujourd’hui. J’ai tapé l’adresse dans Google Maps, 34 Howard St., Boston, Massachusetts…
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J’ai bien sûr également voulu voir à quoi pouvaient bien ressembler les lieux aujourd’hui. J’ai tapé l’adresse dans Google Maps, 34 Howard St., Boston, Massachusetts…
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Les murs du théâtre étaient encore debout en 2009. Ils venaient d’être détruits au second passage de la Google Car, en juillet 2011… Aujourd’hui, il ne reste plus rien de l’édifice – difficile, se promenant là, de faire un quelconque rapprochement avec le ticket retrouvé./////// Si vous avez aimé ce post, peut-être apprécierez-vous celui-ci
mercredi 22 novembre 2017
Improbable - Sur une route à proximité de Bacau
2074e jour - Une route à la sortie de Bacau, Roumanie. Une ligne droite. Peu de circulation. Des champs, une zone industrielle, des relais de bord de route, d’autres champs. Et puis soudain, une scène improbable.
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mardi 21 novembre 2017
On the road - Quelque part en Inde
2073e jour - Il m’arrive de me demander quel sens donner à mon voyage. Il suffit aussi, au cours de celui-ci, que je tombe sur un détail de rien, des lettres dessinées sur le pare-choc d’un camion par exemple, pour que j’en voie soudain toute la pertinence à mes yeux…
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lundi 20 novembre 2017
Route en construction - Quelque part en Inde
2072e jour - Pour l’instant, sur la carte, il n’y a rien, pas le moindre tracé. Et quand on plonge au niveau du territoire, il n’y a guère plus : juste de la terre tassée, promesse de grand axe, quelques bidons qui traînent – et des envies de remettre les pieds dans le coin dans une poignée d’années.
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vendredi 17 novembre 2017
Les coprs découpés - Red Sand Hills
2071e jour - Red Sand Hills, à proximité de Bheemunipatnam, sur la côte Est de l’Inde… J’aime tomber sur des corps découpés par la machine. J’aime la façon dont les corps, alors, se fondent dans le paysage, et la part de mystère que pareils enchevêtrements impliquent.
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jeudi 16 novembre 2017
Selfie avec divinité - Bheemunipatnam
2070e jour - Il m’arrive de me demander si je suis normal moi qui ne fais jamais de selfies.
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mercredi 15 novembre 2017
Expérience de la plage - Bheemunipatnam
2069e jour - Plage de Bhemunipatnam sur le golfe du Bengale, et des envies d’un grand atlas des plages du monde, fonction de la composition des sables, de la densité de population, des tenues portées ou du nombre de déchets au mètre carré.
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mardi 14 novembre 2017
Miniaturisation des paysages - Bheemunipatnam
2068e jour - Il arrive que la machine – sans doute déréglée – se mette à jouer des flous et des nets comme si l’on avait voulu user d’un effet de miniaturisation façon Tilt-Shift.
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Plage de Bheemunipatnam, phare et sculptures colorées, sable et océan./////// Si vous avez aimé ce post, peut-être apprécierez-vous celui-ci
lundi 13 novembre 2017
L’immeuble contre la montagne - Saint-Maurice
2067e jour - Saint-Maurice dans le Valais suisse. J’ai moi-même grandi dans une ville ainsi collée à une paroi rocheuse. Je me souviens très bien… L’hiver, très tôt, le soleil disparaît derrière la montagne. Les températures chutent d’un coup. Le bâtiment est plongé dans l’ombre. Et, avec l’ombre, surviennent, plus tôt qu’ailleurs, les angoisses vespérales, la mélancolie.
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vendredi 10 novembre 2017
Cimetière du bout du monde - Tjørnuvik
2066e jour - Tjørnuvik, village le plus au nord des Féroé. Une population de 64 habitants au dernier recensement ; un cimetière minuscule mais charmant, à flanc de colline. Voyant les images, elle dit : “J’aimerais bien finir ici et t’imaginer passer le portail rouge de temps en temps pour venir déposer un bouquet et te recueillir, les cheveux ébouriffé par les vents”.
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jeudi 9 novembre 2017
Variations - Îles Féroé
2065e jour - Règle n° 1 quand il s’agit d’écrire : toujours se demander à quelle période de l’année on se trouve, toujours se demander quel temps il fait.
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Images prises dans le nord des Îles Féroé, du côté de Funningur./////// Si vous avez aimé ce post, peut-être apprécierez-vous celui-ci
mercredi 8 novembre 2017
Jeu de construction - Tcheliabinsk
2064e jour - Voir la ville comme un jeu de construction, comme une maquette. De là-haut, rêver de prendre un bâtiment entre deux doigts, délicatement, pour le déplacer sur le paysage.
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mardi 7 novembre 2017
Les grands hommes de dos - Tcheliabinsk
2063e jour - Jamais, à moins de chercher sans doute, je ne saurai qui ils sont.
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