Il n’y avait plus que nous deux sur la promenade le long des rives.
Le soleil a fini par passer sous l’horizon, et c’est là, d’un coup, qu’elle s’est levée avant de courir en direction du parking. J’ai failli la suivre, pour voir. Je ne l’ai pas fait. Une quinzaine de secondes plus tard, j’ai entendu une voiture qui démarrait.
Elle avait laissé son sac de bouffe, sa bouteille et je me suis dit qu’elle était gonflée. Ça m’agaçait terriblement, de toute évidence plus que de raison, certainement parce que ça ne collait pas avec l’image que je me faisais d’elle.
Un peu plus tard, j’ai décidé de lever le camp à mon tour – la nuit n’allait pas tarder à tomber. J’ai poussé jusqu’au banc pour ramasser au passage ses déchets, pour les mettre à la poubelle. C’est là que j’ai découvert le mot griffonné sur le papier du sac :
Rendez-vous demain,
15 heures
sous le panneau DITTO LANDING