1545e jour - Quand j’aperçois – du train, d’une voiture, en marchant – un espace privé, j’essaye toujours, d’un coup d’œil, de dresser l’inventaire de ce qui s’y trouve. À partir de ce que j’ai vu (trois vélos, un chapeau, des casquettes, une cape de pluie, un jouet d’enfant), je tente de concevoir des vies.
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Il y a quelques mois, dans la banlieue de Grenoble, j’ai eu à vider ce qui avait été le garage de mes parents. J’ai pensé à cette habitude que j’ai. Je me suis demandé quelle vie, à partir de ce qu’il y avait là, sous mes yeux, j’aurais pu imaginer.
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Au fond du garage, sous tout un fatras, était remisée une malle qui contenait ce qui avait été un jour ma bibliothèque. Se trouvaient dans la malle, en vrac, des livres de l’école du Palo Alto, des livres de psychosociologie, de sémiologie, de théories de la communication. Il y avait également un livre de Serge Tisseron sur Tintin et la psychanalyse. Il y avait des livres de Cortázar, de Buzzati, de Giono… Je me suis demandé si le contenu de cette malle pouvait laisser présager l’adulte que j’allais devenir./////// Si vous avez aimé ce post, peut-être apprécierez-vous celui-ci