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mercredi 19 novembre 2014

Fait d’arme - Paris

1441e jour - L’histoire ne dit pas forcément grand chose ni du groupe (encore que) ni de sa musique mais elle se colporte encore, à la façon d’un fait d’arme singulier… Nous sommes en novembre 1982. WC3 doit assurer la première partie du groupe anglais Perfect Zebras. C’est au Palace que ça se passe.
Les Perfect Zebras, aujourd'hui, plus grand monde ne s’en souvient mais à l’époque ce passage par Paris tient lieu d’événement. Les journalistes sont nombreux dans la salle.
Les embrouilles commencent dans l’après-midi, au moment de la balance pour être précis. Les anglais prennent de haut ces petits français dont ils n’ont jamais dû entendre parler. Ils se comportent comme des petits cons, débranchent des fils quand c’est au tour de WC3 d’œuvrer. Ils sabotent la balance. Des mots fusent, en anglais autant qu’en
français ; fort à parier qu’aucun des deux côtés on en comprend véritablement le sens mais les rictus sur les visages sont là pour lever toute ambiguïté…
Et voilà. Le concert commence. Manque de retour, larsen, le son pendant le set de WC3 est apocalyptique. Alors, Éric, le bassiste, une fois la dernière note jouée, éclate, enragé, la batterie électronique des arrogants anglais, suffisamment pour que ceux-ci ne puissent pas jouer.
Difficile d’imaginer l’ambiance backstage ensuite… Difficile aussi de se faire une idée des premiers contacts, les jours suivants, avec les gens de la maison de disque. Toujours est-il que le groupe, à travers ce fait d’arme, se met à avoir ses premiers articles dans la presse musicale anglaise.
Melody Maker du 6 novembre 1982, extraits : High drama in Paris last week when upcoming London band PERFECT ZEBRAS arrived there for a prestigious showcase gig at Le Palace. Knackered after a 16-hour drive from Berlin, they tumbled into the theatre to set up their equipment and do their soundcheck to be confronted by irate local support band WC3.
The frogs apparently throught they sould be headlining and there ensured a furious bout of fingerwagging and Gallic cursing. When they finally stopped laying into the Zebras equipment, the bass guitarist performing a Chainsaw Massacre job on their Simmons electronic drum equipment.

[…] When the smoke cleared the Zebras counted up £5.000 worth of damage and severely injured pride as they realised they driven across Europe for a gig they were ultimately unable to play because of a nutty French bass player.

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