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samedi 23 mars 2013
Fenêtre sur rue - Varna
982e jour - Ce pourrait être la fille de l'homme d'hier. Mais elle, ce n'est pas des hauteurs d'une colline qu'elle se perdrait dans la contemplation de son monde mais de l'une des fenêtres de son appartement.
De cette fenêtre, on ne peut pas apercevoir les voies de chemin de fer (un mur d'entrepôt comme écran). Mais on peut entendre les trains : des crissements, des sifflements, des rythmiques lourdes quand les convois avancent.
Peut-être aussi, les jours de bons vents, perçoit-on la rumeur du port distant de 300 mètres à peine, à vol de mouette.
Son mari travaillerait là, au port.
Il arriverait qu'elle essaye de l'imaginer manipulant des leviers dans sa cabine ou rigolant avec Mihail ou Hristo ses collègues.
Il arriverait qu'elle se demande : à quoi pense-t-il lui, quand il travaille.
Il arriverait qu'elle pense à son père aussi resté à Plovdiv. Plus d'un an déjà – tout va si vite ! – qu'ils ne se seraient vus.
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