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jeudi 11 octobre 2012
Village fantôme - Doel, commune de Beveren
827e jour -Dans la Libre Belgique, je lis (article de Raphaël Meulders daté du 16 août 2012) :
Rues désertes, vitres brisées et pompe à essence désossée. Pour peu, on se croirait dans une ville lointaine ravagée par la guerre. Mais nous sommes à Doel, au nord-ouest d’Anvers. Ce village des polders est célèbre pour sa centrale nucléaire. Il l’est également pour son combat qu’il mène depuis près de quinze ans pour survivre.
Car Doel, 700 ans d’existence, est en sursis ou déjà condamné selon les points de vue : en 1998, le gouvernement flamand a décidé de "rayer le village de la carte" pour permettre au port d’Anvers, voisin, de s’agrandir. Le but était d’y construire deux terminaux à conteneurs (dont l’un a été inauguré en 2005 au sud du village) et d’en faire une zone industrielle.
Plus loin dans le même article :
Ils ne sont désormais plus que 28 à rester, contre 900 habitants il y quinze ans. Les autres ont fui, "poussés par le vandalisme, le manque de sécurité, le ballet incessant des bulldozers ou les intimidations", explique Peter De Creve [porte-parole de Doel 2020, la palte-forme de résistance des derniers habitants du village].
Mais l'absurde de la situation est, je crois, résumé dans un des propos tenus par l'un des “résistant” :
M. Peeters, professeur à Anvers et l’un des 28 "irréductibles", met en doute cette perspective économique. "Il existe actuellement une course insensée de prestige entre les différents ports flamands, Zeebruges et Anvers, ainsi que Rotterdam pour être le plus grand. Mais a-t-on besoin de tous ces terminaux, alors que l’économie tourne au ralenti et que beaucoup de ces infrastructures sont déjà sous-exploitées ?"
L'article de la Libre Belgique – Doel, le “village fantôme” résiste – est lisible dans son intégralité ici.
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